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11/02/2021

" Six Italiens sur dix ont confiance en Draghi."

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Italie. Revue de presse.

Les consultations politiques, et notamment l’accord possible donné par Draghi à la création d’un ministère de la transition écologique après sa rencontre avec les partenaires sociaux et son entretien téléphonique avec B. Grillo, font les gros titres des médias italiens. Les articles relèvent la satisfaction des dirigeants du M5S, qui se montrent confiants sur l’issue de la consultation en ligne de leurs membres prévue pour jeudi et vendredi, et qui sera déterminante pour la création d'un nouvel exécutif : « Grillo pousse les siens à soutenir Draghi » - Le feu vert à un ministère de la transition écologique pourrait débloquer l'impasse (Corriere della Sera), « Draghi-Grillo, le pacte vert » (La Repubblica), « Draghi, 6 Italiens sur 10 l'apprécient » - Oui au nouveau ministère de l’environnement demandé par Grillo. Aujourd'hui les adhérents se prononcent (La Stampa), « L'entretien téléphonique entre Draghi et Grillo : oui au ministère de l'écologie » (Sole 24 Ore), « Un ministère vert pour le oui des 5 Etoiles» (Il Messaggero), « Un ministère vaut-il de céder à une large coalition? » - Voici la vraie question qui sera posée sur la plateforme Rousseau (Il Fatto Quotidiano), « Le sort de l'Italie ne tient qu'au vote des 5 Etoiles » (Il Giornale). 

ARTICLE, La Repubblica, « La feuille de route du Quirinal : l’entrée en fonction du nouvel exécutif d’ici lundi » : «.. Mario Draghi devrait présenter la liste de ses ministres au Quirinal vendredi soir et jurer devant le Président Mattarella samedi matin. La passation de pouvoir avec Conte et le premier conseil des ministres auraient alors lieu lundi, en même temps que l’expiration du Dpcm qui interdit les déplacements entre régions. Autrement, Draghi pourrait lever sa réserve samedi et prêter serment lundi. Quelle que sera sa stratégie, les Chambres devront voter pour la confiance en milieu de semaine, entre mercredi et jeudi. Pour le moment, la situation dépend encore des positions prises par le M5S et le référendum organisé sur la plateforme Rousseau ».

SONDAGE, La Stampa, « Six Italiens sur dix ont confiance en Draghi : il séduit aussi l’électorat de Fratelli d’Italia, moins celui du M5S » : « En novembre, ils n’étaient que 33,8%. Le consensus vis-à-vis du Président du Conseil est donc en hausse, mais la part des indécis augmente aussi, de 7%. L’électorat du Mouvement 5 Etoiles est le plus sceptique : seulement 48.1% croit en Mario Draghi. Le Professeur est globalement perçu comme fiable, 50% des Italiens lui confieraient son épargne. En 2011, Mario Monti jouissait lui aussi de la confiance de 64,1% des Italiens, mais aujourd’hui les deux personnalités sont jugées plutôt différentes. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria « L’hypothèse de regrouper les ministères de l’ Environnement et celui du Développement pour gérer les fonds européens » : « Les associations écologistes sont vraiment enthousiastes à l’issue des consultations avec Mario Draghi, qui s’impose comme le Président du Conseil du ‘’green deal’’. Ce dernier déclare : ‘’Je vois l’environnement comme le moteur transversal de toutes les politiques de mon gouvernement, en accord avec ce que demande l’Europe’’ et annonce d’ores et déjà que, dans son gouvernement, il n’y aura pas de ministère dédié à la seule Transition écologique. Enfin l’annonce qu'attend le M5S pour lancer sa consultation populaire. La piste est celle d’une nouvelle structure qui ‘’dépassera la distinction incompréhensible entre Environnement et Développement économique et intégrera les compétences des deux ministères’’, explique le président de Legambiente. Le nouveau ministère serait ainsi au cœur du Plan de relance et l’un des premiers postes du budget de l’Etat. Catia Bastioli, qui participe entre autres à la direction de Novamont et à la présidence de Terna, et Enrico Giovannini, co-fondateur de l’Alliance italienne pour le développement durable, sont déjà en lice. Cette nouvelle politique s’accompagnera d’un vaste chantier de réformes, à commencer par l’allègement des procédures administratives. Mais cela devra inévitablement passer par une réécriture du Plan de relance, au moins 37% (contre 31% actuellement) devront notamment être alloués à la Transition écologique. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Breda « La feuille de route du Quirinal : un nouvel exécutif d’ici lundi » : «.. Mario Draghi devrait présenter la liste de ses ministres au Quirinal vendredi soir et « prêter serment » devant le Président Mattarella samedi matin. La passation de pouvoir avec Conte et le premier conseil des ministres auraient alors lieu lundi, en même temps que l’expiration du Dpcm qui interdit les déplacements entre régions. Autrement, Draghi pourrait proposer une liste samedi et prêter serment lundi. Quelle que soit  sa stratégie, les Chambres devraient voter pour la confiance en milieu de semaine, entre mercredi et jeudi. Pour le moment, la situation dépend encore des positions prises par le M5S et le référendum organisé sur la plateforme Rousseau ».

ANALYSE, La Repubblica, de S. Folli  « Draghi doit maintenant affronter le dilemme du PD » : « Des deux principaux obstacles sur le chemin du gouvernement - le malaise des Cinq Etoiles et celui du parti démocratique - Draghi a affronté le premier avec un certain degré de réalisme politique. Pas de déclarations, mais une solution opportune et pratique, utile pour débloquer le vote sur la Plate-forme Rousseau. Grillo a demandé un « ministère de la transition écologique », sur le modèle des institutions similaires existant dans d'autres parties de l'Europe, comme en France et en Espagne. Il l'a apparemment obtenu. La demande était tout sauf déraisonnable, et l'avoir acceptée est une marque de bon sens, pas de faiblesse. Les 5S sont, de loin, le groupe le plus important du Parlement. Il est logique que leur explosion déstabiliserait tout gouvernement. Grillo, qui aide Draghi, a clairement indiqué l’importance de soulever la question de l'environnement. Il est difficile de dire si l'appel est suffisant pour calmer les états d’âme au sein du Mouvement qui, jadis anti-système, est maintenant confronté à un dilemme sans précédent. Il faudra maintenant voir comment les militants voteront en ligne. Le deuxième obstacle, qui concerne le PD, est en apparence moins insidieux mais exige au contraire une plus grande capacité de médiation de la part du président en charge. Notamment sa difficulté à accepter la coexistence avec la Ligue de Salvini. Jusqu'à hier, le rêve de Zingaretti était de pousser Salvini hors du périmètre de la majorité. Or, cet espoir a été brisé non seulement par le nouveau profil "pro-européen" du leader de la Ligue, mais surtout par le nouveau pacte entre lui et Berlusconi. Le doute demeure sur la sincérité de l'évolution de Salvini. Cependant, le Pd n’oublie pas l’appel du président Mattarella pour une majorité allant au-delà des anciennes formules. Insister sur le marquage du périmètre équivaut à créer un malentendu avec le Quirinal, voire des frictions avec Draghi. Pourtant, tout laisse croire que la question sera surmontée. Comme cela s'est passé sur le front de Grillo.»

COULISSES, La Repubblica, d’A. Cuzzocrea « La discussion et le coup d’arrêt de Grillo pour éviter le piège de Casaleggio au gouvernement » : « Une querelle, la énième, entre Davide Casaleggio et les dirigeants du Mouvement 5 étoiles. Une question qui était, encore une fois, un piège. Un moyen d'encourager les gens à dire non, ou de soutenir l'idée de l'abstention. C'est cela, en plus d'un timing complètement erroné, qui a convaincu Grillo de repousser la consultation en ligne sur le gouvernement Draghi avec la vidéo de mardi soir. Avec l'aide du président de la Chambre Roberto Fico et de Luigi Di Maio, de ceux qui essayent de sauver la perspective d'un gouvernement de salut national, convaincus que le pays doit être placé au-dessus des objectifs baroques de Casaleggio. La politique ne se fait pas en ligne. Vous ne pouvez tout simplement pas y arriver, vous ne pouvez pas.  C'est pourquoi le M5S et “Rousseau” ont suivi des chemins différents, des initiatives différentes. Comment est-il possible, dans ce climat de méfiance mutuelle, de confier un choix aussi important aux clics de la plateforme ? C’est ce que se demandait Grillo, qui avait demandé au Mouvement un geste de maturité, mais qui a dû venir à Rome à deux reprises, en voiture, à quelques jours d'intervalle, pour éviter les pièges et protéger ce qui peut encore être sauvé ».

ENTRETIEN Il Messaggero, de M. Ajello « Salvini resserre les rangs parmi les siens mais certains craignent un nouveau revirement » : « L’aile la plus favorable à soutenir le gouvernement Draghi est de plus en plus inquiète. On commence à douter que la voie modérée choisie par Salvini puisse être durable, surtout si ce dernier devait ne pas obtenir un ministère. Il y tient vraiment. Or, si Draghi devait décider de ne pas appeler les dirigeants politiques dans son équipe, cela pourrait refroidir les ambitions de Salvini. Nous pourrions alors assister au retour du Salvini que nous connaissons bien : peu conciliant, enclin à la guerre et aux assauts. Le M5S aurait déjà obtenu le ministère de la transition écologique. A ce stade, le centre droit n’a pas obtenu grand-chose. Et Meloni pourrait se voir récompensée dans les sondages pour son choix isolé de rester dans l’opposition. Du coup, au sein de la Ligue, le choix de suivre Berlusconi sur ce chemin commence à être critiqué ».

ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco, « Gouvernement : Pacte vert de Draghi pour avoir l’accord du M5S » : « Draghi a bien fait comprendre à Grillo qu'il ne peut pas attendre pour obtenir un soutien officiel du Mouvement. L’avènement du ministère de la Transition écologique permet d’accélérer l'accord, en attendant le vote sur Rousseau.  Après une conversation téléphonique entre Mario Draghi et Beppe Grillo, le ministère de la Transition écologique, qui n'est rien d'autre que la traduction technique d'un des principaux chapitres de dépenses du plan de relance, sera créé, satisfaisant le fondateur du Mouvement. » 

ENTRETEN, Fatto Quotidiano, de Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia « Ils ont tenté de me convaincre mais je tiens mes promesse s» : « ‘’Le centre droit est une réalité plurielle dans laquelle il y en a qui raisonnent de manière différente. Je ne veux pas faire de polémique avec les alliés et je respecte leur choix comme je respecte les miens. Nous sommes une coalition car nos idées sont compatibles. Ce ne sera pas cette phase qui nous séparera. Nous resterons unis lors des élections locales et, si les Italiens le veulent, nous gouvernerons ensemble l’Italie. A ce stade, Fratelli d’Italia évalue la possibilité de s’abstenir lors du vote de confiance à Draghi’’».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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