13/11/2020
"Mouvement 5 Etoiles, le pacte entre les ténors pour isoler Di Battista."
Italie. Revue de presse.
Les JT couvrent essentiellement La hausse du nombre de contaminations, les nouvelles règles plus restrictives pour 5 régions et les débuts de la nouvelle administration Biden.
ENTRETIEN, La Stampa, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires Etrangères « ‘’La Campanie est dans une situation désespérée, il faut immédiatement des zones rouges’’ » « Il n’est pas possible d’administrer un territoire à coup de déclarations, il faut intervenir avec détermination, les Italiens demandent une politique avec des idées claires. En Campanie il faut des restrictions immédiatement, il ne fallait pas en arriver là. C’est ma région d’origine, je suis affligé. La santé publique a été utilisée comme une carte prépayée et maintenant nous en payons les conséquences. Le gouvernement est intervenu, c’est la coopération loyale entre institutions qui a manqué. Il faut maintenant étendre les zones rouges. Quant à l’hypothèse d’un confinement national, je crois qu’il est nécessaire d’intervenir avec discernement et nous nous référons comme toujours au comité scientifique. Sur l’ouverture des écoles, c’est un débat absurde qui s’est ouvert et il n’a eu lieu qu’en Italie. La campagne contre la ministre Azzolina a été aberrante. Nous avons même agi mieux que les autres pays européens sur les écoles. Sur la date pour la disponibilité des vaccins en Italie, je serais prudent et j’éviterais des annonces. Sur l’affaire Autostrade, le procureur est intervenu, c’est maintenant aux politiques d’agir et avec fermeté. Il y a eu 43 victimes et les écoutes téléphoniques montrent que les responsables d’ASPI se fichaient des câbles rouillés. Jusque-là nous avons bien travaillé avec l’administration Trump et je suis sûr que nous continuerons à travailler au mieux avec celle de Biden. Quant à l’avenir du M5S : j’espère que le congrès finira par choisir une direction collégiale pouvant regrouper toutes les âmes du Mouvement’’ ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Berlusconi profite de la faiblesse du gouvernement » : « La Rai est comme souvent le thermomètre de l’état des relations en politique intérieure. Sans la crise de la Covid-19, l’actuelle coalition au gouvernement aurait sûrement déjà fait naufrage. Depuis un certain temps, le Parti démocrate tolère mal l’arrogance du partenaire 5 Etoiles, qui s’est affaibli depuis 2018, même s’il se montre très habile à conserver le pouvoir. Dès que l’urgence Covid sera retombée, il faudra voir si Conte est capable de maintenir l’équilibre de la coalition jusqu’en juillet 2021, période à partir de laquelle aucun remaniement du gouvernement ne sera possible jusqu’à la prochaine élection du Président de la République. Il lui faudra pour cela plus de collaboration de la part de l’exécutif. Berlusconi a bien saisi la situation. Mais lui aussi rencontre des difficultés pour protéger sa société Mediaset du groupe français Vivendi et bénéficie déjà de l’appui de Conte dans cette bataille. Mais rien n’est moins sûr que le soutien de Forza Italia à la coalition au sein du Sénat. Berlusconi n’a pas l’intention de remettre en cause véritablement l’alliance de droite avec Matteo Salvini et Giorgia Meloni.»
ARTICLE, La Repubblica, d’A. Cuzzocrea, « Mouvement 5 Etoiles, le pacte entre les ténors pour isoler Di Battista » : « Le mouvement 5 Etoiles est en pleine mutation et tente de le faire dans la discrétion. Travailler à un terrain d’entente avec le Parti démocrate dans les grandes villes, revoir les rapports avec l’association Rousseau et son directeur… des questions que le mouvement doit éclaircir durant les Etats généraux qui s’achèveront ce week-end. On attend un profond remaniement, même si tous les ténors devraient rester, alors que Di Battista reste en retrait. Luigi Di Maio aura probablement un rôle de second plan, au moins en apparence, pour laisser la place de dirigeant au sein du directoire probablement à une femme, Paola Taverna. En effet, le mouvement sera notamment amené à voter sur la constitution d’un organe collégial de direction plutôt que de faire le choix d’un dirigeant unique. Malgré la volonté affichée de ne pas rediscuter de la limite des deux mandats, la question agite particulièrement les proches du mouvement ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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