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03/06/2020

Herbert Kickl demande le report de deux semaines des travaux de la commission d’enquête parlementaire sur le scandale d’Ibiza.

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Autriche. Le président du groupe parlementaire du FPÖ, Herbert Kickl, a demandé le report de deux semaines des travaux de la commission d’enquête parlementaire sur le scandale dit d’Ibiza. Selon lui, la vidéo complète étant désormais en possession des autorités autrichiennes, il conviendrait tout d’abord que les membres de la commission d’enquête puissent la visionner avant d’en interroger les protagonistes Heinz-Christian Strache et Johann Gudenus – respectivement ancien président et ancien vice-président du FPÖ. La publication d’extraits de cette vidéo il y a un peu plus d’un an par des journalistes en Allemagne avait provoqué la démission de MM. Strache et Gudenus de leurs mandats politiques tandis que M. Gudenus rendait immédiatement sa carte de membre et que M. Strache en était exclu à l’automne avant de fonder dernièrement un nouveau mouvement concurrent du FPÖ, le Team Strache.

(Source : Autriche-matin)

Conversations problématiques pour HC Strache.

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Autriche. Selon des conversations électroniques retrouvées par des enquêteurs dans le cadre du fameux scandale d’Ibiza, l’ancien vice-chancelier Heinz-Christian Strache aurait permis à une clinique de chirurgie esthétique viennoise dirigé par un de ses amis de bénéficier de subventions très importantes. Selon la presse autrichienne, M. Strache aurait – pendant les négociations en vue de la formation de la coalition ÖVP-FPÖ – directement demandé à son ami, quelle modification de la loi il lui faudrait… lequel aurait répondu qu’il en remettrait le texte le lendemain au siège du FPÖ… Il va sans dire que le chirurgien en question aurait aussi effectué des dons au parti.

(Source : Autriche-matin)

"L'Italie rouvre aujourd'hui."

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Italie. Revue de presse.

La ''Phase 3'' et notamment la réouverture des frontières nationales et régionales, fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent toutefois une légère hausse des contagions. La manifestation à Rome des partis de la droite et les polémiques sur le manque des normes de sécurité sanitaire sont aussi très commentées : «  Réouverture sans limites ni contrôles » - '' Feu vert aux déplacements dans tout le pays'' (Corriere della Sera), « L'Italie rouvre aujourd'hui » - '' Mattarella, à Codogno, rend hommage aux victimes du virus'' (La Repubblica), « Conte : un pacte pour les réformes » - '' Message du Président du Conseil ce soir sur les travaux publics, le fisc et la justice. Réouvertures des régions '' (La Stampa), « Santé, recours au MES à hauteur de 20 milliards » (Sole 24 Ore), « L'Italie rouvre, le test de Rome » - '' Feu vert à la réouverture entre les régions et les pays Schengen. On attend cent mille personnes dans la Capitale '' (Il Messaggero), « Droitevirus » - ''La manifestation de Salvini et compagnie sans règles'' (Fatto Quotidiano).

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Iossa « Aucune contagion dans 8 régions et 160 mille guéris » : « Les personnes actuellement positives au virus sont moins de 40 mille. Hier, 328 nouveaux cas ont été signalés, dont 187 en Lombardie. Le nombre de décès continue à baisser. Hier il n’y a eu que 55 morts. La situation de la Lombardie vacille encore pour le chiffre de contagions mais la situation s’est nettement améliorée dans les hôpitaux. Cela est rassurant ».

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini : « Récession, voici les vrais chiffres de la crise économique » : « Selon le Bureau Parlementaire du Budget, les aides du gouvernement pendant ces derniers mois ont concerné un tiers des familles italiennes. Au mois de septembre l’Italie pourrait se trouver face à une hausse du chômage à hauteur de 1,2 millions d’emplois, d’après les évaluations de la Commission Européenne. Una famille sur quatre, y compris celles plus riches, ont reçu des aides du gouvernement.  Le mécanisme du crédit des banques aux entreprises semble s’être bloqué au mois d’avril. Bientôt il faudra trouver d’autres ressources. Renoncer à un seul euro que nous pourrons avoir à disposition, même s’il vient du MES, serait un acte téméraire. »

Editorial, Corriere della Sera, M. Franco : « Le message erroné » : « La dignité et le sérieux de la ‘’place’’ de Codogno, rassemblée autour de Sergio Mattarella, ont transmis l’impression d’une Italie unie et honorable face au drame que nous sommes en train de vivre. Celle sans masques et bruyante à Rome a offert tout autre message, voire opposé, qui a fini par montrer non pas la force de l’opposition de droite avec son assaut inévitable au gouvernement mais plutôt la difficulté croissante de pouvoir offrir une proposition alternative qui soit crédible. Hurler ‘’liberté’’ et invoquer des élections anticipées ‘’tout de suite’’ sont apparus comme des slogans déplacés par rapport à la dure réalité de l’après-Coronavirus. Salvini, Meloni et Tajani n’ont pas réussi à se libérer de leurs clichés, ils n’ont pas saisi ni assimilé l’appel du chef de l’Etat à mesurer les polémiques et les distinctions. Nous avons assisté à Rome à une avalanche de ‘’selfie’’ et de masques baissés, des scènes qui apparaissent vétustes et appartenant à un populisme désormais révolu face au drame du Covid-19 ».

ARTICLE/LETTRE, Corriere della Serade Silvio Berlusconi : « Lettre au directeur du Corriere della Sera : " Maintenant unité et dialogue constructif pour nous relever comme après la guerre " » : « Cher Directeur, le Chef de l'Etat s'est adressé aux Italiens dans son discours pour le 2 juin et il a fait référence à quelque chose qui vient avant la politique et qui marque sa limite : l'unité morale, le partage d'un même destin et se sentir réciproquement responsables les uns des autres. Comme toujours, le Président Mattarella a su trouver les mots justes. Tous ceux qui ont un rôle public, dans les entreprises, les institutions et la société civile, doivent assumer leurs responsabilités parce qu'il faut un nouveau rapport entre le gouvernement et le monde des entreprises et de la finance. Il faut un grand élan pour nous relever comme celui que nous avons fait après la guerre. Nous devons faire un effort commun tous ensemble et nous sommes disponibles comme toujours avec nos compétences et notre culture de gouvernement puisque c'est l'intérêt du pays qui est en jeu. Je suis heureux que le secrétaire du PD ait également exprimé sa volonté de faire cet effort commun et, même si nous sommes et nous restons à l'opposition, nous sommes aussi conscients de cet effort solidaire pour écrire un grand plan pour la reconstruction de l'Italie, en utilisant au mieux toutes les ressources que l'Europe est en train de mettre à la disposition des pays les plus touchés par cette grave crise sanitaire et économique, du Recovery Fund au MES ». 

ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo « Conte lance le pacte sur les réformes » : « Il s’agira d’un discours articulé autour de l’esprit de la Constitution, assure Giuseppe Conte, qui s’adressera aujourd’hui à la nation. Il le fera le jour où l’Italie rouvre ses frontières internes et extérieures au lendemain des célébrations de la Fête de la République. C’est cette coïncidence idéale, avec la date symbolique de la renaissance de l’Italie après la guerre et 20 ans de dictature, que le Président du Conseil fera le lien avec son discours. La tentative est de répéter cette ‘’unité morale’’ évoquée par Sergio Mattarella. L’appel de Conte sera adressé surtout aux oppositions pour ‘’construire ensemble l’Italie que nous voulons dans les prochains 10 ans’’. Derrière il y a aussi le spectre d’une crise sociale et économique qui pourrait devenir insoutenable en automne et ensevelir le gouvernement. D’où la volonté de Conte d’un majeur partage de choix et de responsabilités. Conte offrira un chemin commun en annonçant les premiers pas de son ‘’Recovery plan’’ avec lequel il veut redessiner l’Italie : chantiers, infrastructures (comme demandés encore hier par Salvini), un nouveau fisc, une débureaucratisation, des appels d’offres plus rapides, une réforme de la Justice qui soit plus simple et souple. Bref, ces réformes que l’Europe demande depuis des années et qui ont été renouvelées à la veille de la présentation du Recovery Fund à hauteur de 750 milliards, qui fait l’objet d’une négociation compliquée avec des prêts uniquement à partir de janvier 2021. Conte insistera aussi sur la nécessité de garder la prudence face au virus, avec la nécessité de concilier la relance du tourisme avec la tutelle de la santé ».

ARTICLE, La Stampa, A. Di Matteo « Aujourd’hui Di Maio rencontre le ministre français, puis il se rendra en Allemagne, en Slovénie et en Grèce » : « L’objectif est de sauver la saison touristique, de permettre aux Italiens d’aller en vacances à l’étranger et de garantir ce flux qui, depuis l’Europe, contribue de manière importante à notre économie. Luigi Di Maio commence aujourd’hui sa série d’entrevues en rencontrant à Rome le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Les rencontres les plus délicates arriveront dans les prochains jours, quand le titulaire de la Farnesina se rendra en Allemagne, Slovénie et Grèce pour tenter d’enlever les ‘’vétos’’ à l’égard de l’Italie. Avec la France il n’y a pas de problèmes particuliers : Paris n’impose pas de restrictions à l’entrée de touristes italiens et n’empêche pas aux Français de se rendre en Italie. Avec Le Drian, il parlera aussi de Libye. Di Maio mise sur le soutien de la France au sujet de la gestion des flux touristiques en Europe. Il s’agit là d’une question qui est en train de provoquer des tensions du moment où certains pays comme la Grèce ont rouvert les frontières en gardant des limitations pour certains pays ou régions comme la Lombardie, la Vénétie, l’Emilie-Romagne et le Piémont. Le gouvernement italien laisse entendre que si le message d’une Italie insérée dans une liste noire demeure, il sera ensuite difficile d’intercepter une tranche importante de touristes étrangers dans notre pays. L’Italie veut une réhabilitation pleine dès le mois de juin ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)