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24/04/2019

"Gouvernement en jeu sur le décret pour "Sauver Rome""

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Italie. Revue de presse.

Décret croissance, tensions au sein du gouvernement : « Bagarre au sein du gouvernement sur le décret pour ‘’ Sauver-Rome ‘’ » (Corriere della Sera), « C’est officiel : le gouvernement est coupé en deux  » (La Repubblica), « Gouvernement en jeu sur le décret pour ‘’ Sauver Rome ‘’ » (La Stampa), « Décret pour ‘’ Sauver-Rome ‘’, bagarre au sein du gouvernement » (Il Messaggero, Il Mattino), « Décret croissance, dernier affrontement sur le décret pour ‘’ Sauver-Rome ‘’ » (Sole 24 ore).

Journaux télévisés : Le Conseil des ministres d’hier soir avec les tensions au sein du gouvernement sur le décret croissance et la modification du décret pour « sauver Rome » fait l’ouverture des JT.

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, T. Ciriaco « Les cris de Conte et la colère de la Ligue » : « Le président du Conseil Conte est livide et furieux : Matteo Salvini vient de déclarer aux journalistes que le décret pour ‘’ Sauver-Rome ‘’ n’existe plus. Conte, qui avait participé à une réunion à trois, avec Salvini et Giancarlo Giorgetti, bras-droit du ministre de l’Intérieur, avait accepté la modification du décret pour ‘’ Sauver-Rome ‘’ imposé par la Ligue, en expliquant que c’était probablement le seul moyen de sauver le décret croissance et d’éviter une crise avant les élections européennes. Mais, après l’annonce aux journalistes, le président du Conseil a bloqué Matteo Salvini en lui demandant des explications, imaginant l’effet dévastateur de cette attitude. A partir de ce moment, le Conseil des Ministres s’est déroulé dans un climat de menaces et d’insultes, pour terminer par une affirmation de Matteo Salvini : ‘’ Il est inutile de continuer après les élections européennes ‘’ ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Echanges dans le style guerre froide » : « Dans des conditions normales, le gouvernement Ligue-M5S serait déjà désintégré depuis longtemps. Mais il reste vivant en attente des élections européennes. Il est déjà arrivé qu’une alliance politique épuisée ait entraîné la démission du président du Conseil, mais cette fois-ci la rupture verticale au sein de la majorité est congelée en attendant des temps meilleurs. D’autant plus qu’une véritable alliance n’a jamais existé et nous assistons donc aujourd’hui à une guerre sans aucune issue, parce que les deux alliés-rivaux ont décidé d’attendre jusqu’aux résultats des élections du 26 mai. Notre dignité est en jeu et le pays est désormais suspendu entre la farce et le drame ».

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Pour le Quirinal (présidence de la République), trois dossiers sous surveillance spéciale » : « Trois dossiers sont à l’examen du Quirinal qui a été atteint, hier, par les tensions au sein du gouvernement. Le M5S avait divulgué la nouvelle d’une intervention possible du Président de la République Mattarella sur l’affaire de la [possible] démission de Siri, secrétaire d’Etat aux Transports, suite à une enquête pour corruption, mais le Quirinal a rapidement démenti, en soulignant que les dossiers suivis très scrupuleusement par le Président Mattarella sont essentiellement trois : le décret croissance, la loi sur la légitime défense et les nouvelles nominations à la direction de la Banca d’Italia ».

COULISSES, Corriere della Sera, M. Cremonesi « ‘’Matteo, attention !’’, Conte éclate après le ‘’coup de force’’. La colère de la Ligue envers son ‘’allié’’ » : « Giuseppe Conte a rappelé à Matteo Salvini que le conseil était ‘’un organe collégial, grâce auquel, les décisions peuvent être prises ensemble, avant d’être communiquées ‘’. Hier, les ministres se sont réunis et un accord a enfin été trouvé à minuit. Il y avait une opposition forte de cinq personnes contre cinq, pendant cette interminable réunion. Luigi Di Maio ne s’est pas présenté à la réunion et ce n’était pas le seul absent du mouvement Cinq Etoiles. En effet, les ministres Lezzi, Trenta et Bonisoli manquaient également à l’appel. Si le ‘’sauvetage de Rome’’ a été abordé, il a été surnommé ‘’Sauvetage de la maire, Raggi’’. En quittant le Palazzo Chigi, Matteo Salvini affirme que son rapport avec le Mouvement Cinq Etoiles est ‘’bon’’ et il se veut rassurant en ajoutant n’avoir ‘’ni le temps, ni la volonté de se battre avec qui que ce soit’’. En réalité, l’alliance « jaune-verte » est de plus en plus mise en difficulté, malgré les propos rassurants de Salvini ».

LETTRE de Silvio Berlusconi, ancien président du Conseil italien, Corriere della Sera, « Les pauvres et les libéraux ensemble avec les souverainistes éclairés » : « Nous attendons tous avec impatience le 25 avril, la Fête de notre liberté et de notre démocratie. Cette fête nous éclaire sur l’actualité et nous rappelle, qu’aujourd’hui encore, notre liberté est menacée. Nous avons besoin, aujourd’hui encore, d’une nouvelle alliance pour défendre notre liberté.  Nous nous isolons dangereusement du reste de l’Europe. Ainsi, j’appelle les Italiens à être vigilants à l’approche de ces élections européennes. Nous devons tous reconstruire le sentiment d’unité entre les italiens, pas au non d’un souverainisme national anachronique, mais pour jouer un rôle décisif, dans la construction d’une nouvelle Europe. Une nouvelle Europe capable d’un vrai « souverainisme » européen. Nous devons participer à la reconstruction de l’Europe, nous, qui avons bien connu ces dernières années, la bureaucratie intéressée de Bruxelles ».

ARTICLE, F. Paci, La Stampa, « Moavero : la ligne sur la Libye ne change pas. Les civils qui quittent Tripoli sont 35 mille » : « Si l’appel téléphonique de Trump au général Haftar n’a pas aidé la politique italienne en Libye, l’offensive diplomatique de Rome continue dans la même direction : arriver à une solution politique de la crise. Ce matin, donc, une réunion entre le ministre des Affaires Etrangères Moavero Milanesi et l’envoyé spécial de l’ONU en Libye Ghassan Salamé aura lieu à la Farnesina, pour souligner que tous les acteurs régionaux se dirigent dans la même direction, aussi dans le traditionnel sommet des directeurs politiques ‘’3 + 3 ‘’ (France, Grande Bretagne, Etats-Unis, Italie, Emirats Arabes et Egypte) organisé aujourd’hui à Rome. Sur le plan diplomatique, le rôle de Salamé a été donc un peu redimensionné, et l’espoir est qu’il puisse réorganiser le sommet de l’ONU de Ghadamès. La situation reste très difficile, la guerre continue et 35 mille personnes sont prêtes à quitter Tripoli ».

COMMENTAIRE, F. Fubini, Corriere della Sera, « La dette est plus élevée que prévu et l’Europe prépare de nouveaux examens » : « Entre tous les pays européens, c’est de la Grèce que la situation économique italienne est désormais la plus proche. C’est une nouvelle position pour l’Italie qui devient, petit à petit, le gouvernement le plus fragile d’Europe sur le plan économique. En effet, c’est ici que les taux d’intérêt sont les plus élevés. Eurostat, le bureau statistique européen, a certifié hier que la dette publique, l’année dernière a augmenté, plus que prévu, et représente 132.2 % du Pib italien. Et cette mauvaise nouvelle pourrait avoir des conséquences concrètes : en juin, la Commission Européenne fera de nouveau un examen puisque les efforts sur les revenus de 2018 n’ont pas été maintenus. L’année dernière, le gouvernement de Paolo Gentiloni avait évité de peu cette procédure en promettant d’abaisser de 0.3% le déficit « structurel ». Si la trêve obtenue par le président du Conseil, Conte, en décembre tient encore entre l’Italie et Bruxelles, après les élections du 26 mai, l’Europe compte bien se concentrer sur le cas italien, en demandant des comptes aux élus. L’instabilité du gouvernement M5S-Ligue déteint sur la gestion financière du pays ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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