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22/03/2019

"Frongia, le fidèle de Raggi, dans le réseau de la corruption."

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Italie. Revue de presse.

La visite en Italie du Président chinois Xi Jinping fait les gros titres des médias transalpins. La presse écrite souligne notamment l’imposante délégation chinoise, avec en arrière-plan les perplexités des Américains et des partenaires européens face à une possible ‘’porte ouverte’’ offerte par l’Italie à la puissance chinoise : « Le débarquement de Xi (avec une escorte royale) » (Corriere della Sera), « Le Seigneur Xi » - ‘’Le leader chinois rencontre Mattarella. L’UE retoque l’accord italo-chinois’’ (La Repubblica), « Éape romaine de la tournée européenne de Xi » (La Stampa), « Xi en Italie » - ‘’L’UE relance son dispositif de défense contre la Chine’’ (Sole 24 Ore), « Xi à Rome, le contrepied de l’UE » (Il Messaggero).

L’ouverture d’une enquête judiciaire sur le bras droit de la Maire de Rome V. Raggi (M5S), D. Frongia (conseiller pour le Sport) dans le cadre de l’enquête sur le nouveau stade de Rome, est aussi largement reprise : « Tempête sur la Raggi, un conseiller parmi ceux placés sous enquête » (Corriere della Sera), « Frongia, le fidèle de Raggi, dans le réseau de la corruption » (La Repubblica), « Le bras droit de la maire Raggi sous enquête » (La Stampa), « Le conseiller municipal poursuivi en justice, Raggi vacille » (Il Messaggero), « La tourmente de Rome secoue le M5S » (Il Mattino), « L’étau se resserre sur Raggi » (Il Giornale).

La prise d’otage de collégiens d’hier à Crema (Milan) est encore évoquée. La presse reporte notamment la possibilité qu’un jeune collégien égyptien, remarqué pour son courage, puisse obtenir la nationalité italienne : « Je suis un Italien » - ‘’Rami, Egyptien né en Italie, aura enfin la nationalité’’ (La Repubblica), « Le plan fol de Sy : utiliser les collégiens comme bouclier » (Corriere della Sera), « Attentat au bus des collégiens, le chauffeur aurait déjà tenté deux jours plus tôt son geste » (Il Messaggero).

ENTRETIEN de Luigi Di Maio, vice-président du Conseil : « ‘’ Sécurité, ce n’est pas Salvini qui décide. Voilà le plan sur le modèle des Etats-Unis ’’ » (La Stampa) : « ‘ Sur le plan de la sécurité nous pouvons nous améliorer du point de vue politique et nous devons commencer à travailler sur la prévention et pas seulement sur la répression. Je crois que l’Italie aussi doit se doter d’une ‘’ National Security Strategy ‘’ sur le modèle des États-Unis. La ministre Trenta est en train d’y travailler sous la direction du Palais Chigi. Il s’agit d’un document de stratégie de sécurité nationale. La menace a désormais changé, nous ne pouvons pas continuer à raisonner individuellement, nous devons avancer à travers une coordination plus étroite entre la Défense, l’Intérieur, le ministère des Infrastructures et des Transports et d’autres ministères, avec le soutien du Palais Chigi et du DIS (Département Informations pour la Sécurité). Lors de mon prochain voyage aux Etats-Unis je ne rencontrerai pas de représentants du gouvernement américain, ceci est faux, et vous en connaîtrez bientôt les détails. Il s’agit d’une visite à notre principal allié, avec lequel nous avons une longue histoire d’alliances, l’OTAN. C’est notre maison naturelle. Il y a eu beaucoup de discussion sur la Route de la Soie. J’ai déjà précisé qu’il ne s’agit pas d’un accord politique mais d’une opportunité commerciale. Je ne comprends pas ces instrumentalisations, j’ai entendu parler de colonisateurs, c’est absurde. Dans le décret Brexit nous avons mis une norme pour renforcer la golden power sur la 5G, pour protéger une infrastructure fondamentale. Je n’ai pas oscillé entre la ligne plus institutionnelle et la ligne de Di Battista, je reste moi-même, Alessandro est différent de moi et je le remercie du grand travail pour le Mouvement. Mon objectif est de travailler pour la croissance du pays. Sur l’affaire de l’ouverture de l’enquête sur le nouveau stade de Rome, je ne demanderais pas à la maire de Rome Raggi de reculer, c’est de la politique-fiction ‘’».

ARTICLE La Stampa C. Bertini « Toninelli l’emporte mais le Sénat vacille » : « Les deux motions de censure contre le ministre 5 Etoiles D. Toninelli, présentées par Forza Italia et le Parti Démocrate, ont été rejetées. Toninelli s’est défendu : ‘’rediscuter la TAV est un devoir pris par le gouvernement dès sa naissance et moi, j’ai été cohérent’’. Toutefois, au Sénat, le soutien du gouvernement est descendu à deux reprises sous la barre des 161 voix, soit la majorité absolue. Et certains ont intérêt à profiter de la situation tant que cela est possible : l’abstention de La Russa doit être vue comme une pression pour faire entrer Fratelli d’Italia dans la majorité, maintenant que les 5 Etoiles sont plus faibles ».

ARTICLE La Repubblica C. Tito « La tentation des 5 Étoiles : une liste ‘’Conte’’ comme alliée » : « La poussée propulsive étant en perte de vitesse, un projet pour reconfigurer l’organisation et le dispositif électoral est en train d’être étudié ces derniers jours. On pense à une liste civile nationale, allié avec celle ‘’traditionnelle’’ du M5S et avec à la tête un leader in pectore : Giuseppe Conte. Il ne s’agit que d’un projet, à la phase d’embryon, toutefois, il fait déjà l’objet de confrontations. Pour une raison assez évidente : l’hypothèse d’un vote anticipé semble de jour en jour plus concret. Les élections européennes sont désormais un test décisif. Toutes les simulations voulues par le leader léguiste disent toujours la même chose : La Ligue, avec Forza Italia perd 10 points. C’est la raison pour laquelle on travaille pour que G. Toti (Président de la Ligurie) réalise une scission de Forza Italia d’ici juin. Le parti de Berlusconi est désormais à la dérive. »

EDITORIAL Corriere della Sera M. Franco « Les alliés et le sens du déclin » : «  Le Mouvement 5 Etoiles de gouvernement est entré officiellement au purgatoire : l’espace ambigu des majorités parlementaires, numériquement incertain, les motions sur les ministres sauvés des procès grâce à l’aide de G. Meloni (Fratelli d’Italia) et S. Berlusconi (Forza Italia), ce dernier considéré imprésentable mais devenu un appui, les sondages guères flatteurs, et enfin des enquêtes judiciaires à Rome qui touchent également des représentants du ‘’grillisme’’. Il est difficile de se soustraire à l’impression que le principal parti de l’exécutif ait pris une pente descendante difficile à remonter. Elle mélange la crise de leadership de Di Maio, celle de la crédibilité de ses mesures miraculeuses et de sa capacité d’offrir une stratégie alternative pour l’Italie »

ARTICLE Corriere della Sera M. Guerzoni « Le conseil municipal de Raggi vacille. Di Maio déplore trop de superficialité » : « Le leader du M5S a appelé hier la maire de Rome pour lui faire part de sa colère en raison du retard avec lequel son collaborateur, D. Frongia, a averti les sommets du parti. Au sein du mouvement, la consternation, la préoccupation, voire une vraie peur : ‘’tout va s’écrouler, Raggi est désormais restée seule’’ ».

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Le maire M5S de Rome Virginia Raggi

ARTICLE Corriere della Sera M. Galluzzo « Les leaders de l’UE promettent le bouclier pour freiner la pénétration chinoise, Rome dans l’embarras » : « Les nouvelles mesures annoncées par Bruxelles, sans citer directement la Chine, représentent un véritable bouclier. Et ce n’est pas un hasard que ce soit au moment où le Président chinois arrive à Rome. Hier soir, Conte en a discuté avec ses collègues européens. Certains se sont montrés intéressés. D’autres, comme Macron, ont montré ouvertement leur opposition, évoquant la nécessité d’une politique unitaire et pas bilatérale. Le Président français a annoncé par ailleurs une rencontre à 4 à Paris avec Xi, Merkel et Juncker pour trouver des points de convergences ».

ARTICLE, La Stampa, A. Barbera : « L’Italie entre dans la Route de la Soie. Les entreprises signent 15 accords » : « Le dernier qui avait été accueilli avec une égale importance avait été Barack Obama. Le Président chinois Xi Jinping est arrivé en mission à Rome avec une l’imposante délégation chinoise, il rencontrera le Président de la République Mattarella et signera avec l’Italie l’accord sur la Route de la Soie. L’Italie est le premier pays du vieux groupe du G7 à le signer et les Américains n’aiment pas cela. Quatre autres pays de l’Union l’ont déjà fait (Pologne, Hongrie, Grèce et Portugal) et ce soir il y aura un dîner officiel au Quirinal sans la présence embarrassée de Matteo Salvini, qui est toujours plus préoccupé de rassurer l’allié américain. Face à la faiblesse de l’exécutif européen, le Président français Emmanuel Macron s’est chargé du dossier. Mardi prochain, il attend à l’Elysée le Président chinois Xi et il a invité aussi, pour cette occasion la Chancelière Angela Merkel et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker mais il n’a pas invité le président du Conseil italien Giuseppe Conte. Encore une fois, l’Italie a été tenue à l’écart de ce rendez-vous ».

ARTICLE Sole 24 Ore L. Palmerini « Les conditions du Quirinal : réciprocité et pas de domination sur les technologies » : « Même si favorable aux accords commerciaux et à un partenariat avec Pékin sur différents secteurs, Mattarella a insisté pour garder les ententes dans un cadre de multilatéralisme, dans le respect des règles européennes et de l’alliance traditionnelle avec les Etats-Unis. Quant aux technologies ‘’elles doivent être utilisées et réglées ensemble pour la collaboration et pas pour la compétition ou la domination’’. La soirée se terminera avec un dîner au Quirinal avec 170 invités : il y aura le gouvernement – Salvini absent pour campagne électorale – les protagonistes du monde des industries, dont le président de Confindustria ».

ARTICLE Sole 24 Ore M. Rogari et G. Trovati « DEF léger ou lourd ? Haute tension Tria-M5S » : « La ligne du ministre de l’Economie se heurte à celle du M5S sur deux points : le Décret sur la croissance, attendu au Conseil des ministres dans 7 jours après le retour de Tria de son nouveau voyage en Chine, et de la consistance à donner au DEF (document économique et financier). Très léger comme le demande la politique, plus articulé comme souhaiterait une partie du gouvernement. Certes, du point de vue électoral, un report du dossier serait une bonne chose. Toutefois, il y a des engagements européens à respecter, qui imposent fin avril l’envoi du ‘’programme de stabilité’’. Et surtout, il ne faut pas alerter les marchés en mettant à mal cette légère récupération du spread. Ecrire un DEF pouvant galvaniser le PIB actuellement en perte de vitesse sur déficit et dette, serait le message le plus rassurant ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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