11/03/2019
"Di Maio (et pas Grillo) fondateur du Mouvement."
Italie. Revue de presse.
La décision du gouvernement italien sur le Lyon-Turin (TAV) est également largement reprise : « TAV, pour la Ligue le Parlement doit en décider » (Corriere della Sera), « Référendum impossible sur la TAV » (La Repubblica), « Salvini : feu vert aux appels d’offre » (Il Messaggero), « Salvini : oui au chantiers » - ‘’ la TAV également au Sud de l’Italie’’ (Il Mattino).
Journaux télévisés : Ils ouvrent principalement sur l’accident aérien près d’Addis Abeba et sur la décision du gouvernement italien sur la ligne Lyon-Turin.
ENTRETIEN de Giuseppe Conte, président du Conseil : « ‘’ Les appels d’offre de la ligne Lyon-Turin (Tav) bloqués, maintenant je vois Macron ’’ » (Il Fatto Quotidiano) : « ‘‘ J’ai évité la crise politique entre les deux partis de la majorité, je n’avais pas d’idées préconçues sur le rapport d’évaluation de la ligne ferroviaire Lyon-Turin (Tav), que j’ai étudié, mais l’analyse coûts-bénéfices de Ponti a résisté à l’épreuve du stress test de Salvini. Les appels d’offre de la TAV ont été bloqués et maintenant les négociations avec Paris et l’UE commencent. Je verrai le Président Macron dans dix jours, il faut prendre une décision et je ne permettrai à personne de détourner mes décisions pour des raisons idéologiques. C’est la seule façon de garantir l’argent des Italiens ‘’».
RETROSCENA Corriere della Sera M. Guerzoni « Salvini attends les élections européennes : tant que Di Maio résiste, le gouvernement ira de l’avant » : « Matteo Salvini n’a aucune intention de « rentrer dans sa niche », comme le souhaitent ses adversaires. L’irritation avec les 5 Etoiles (qui ont crié victoire pour le coup médiatique de G. Conte sur la TAV) ne s’est estompée qu’en apparence. Aujourd’hui, le processus sur la TAV démarre et cela est suffisant pour le chef de la Ligue afin de tranquilliser les siens. Il se contente du lancement des appels d’offres. Mais quand il aura remporté (comme il l’espère) les élections européennes et les régionales au Piémont, ni Di Maio ni Conte ne pourront arrêter le chantier. Salvini doit lancer d’urgence un message aux entrepreneurs du Nord, déçus par le temps perdu sur la TAV et pas du tout enthousiastes à l’idée d’une ‘’mini-TAV’’. Salvini a fait comprendre à ses alliés que la Ligue n’acceptera pas de « croisade » contre le progrès : ‘’S’ils insistent, on rentre tous à la maison’’. Salvini n’a pas de plan B et ne veut pas encore rompre, sachant que d’éventuelles élections anticipées ne seront décidées que par le Chef de l’Etat. Personne ne veut une crise gouvernementale. Surtout pas Salvini qui a, en un an, phagocyté la moitié du M5S ».
ARTICLE La Repubblica T. Ciriaco et P. Griseri « Pour la mini-Tav il faudrait démolir 140 immeubles. La Ligue freine Conte » : « Après l’escamotage trouvé par le gouvernement, le Secrétaire d’Etat G. Giorgetti (Ligue) prévient ‘’seul le Parlement peut bloquer le chantier’’. Du coup, un décret-loi ne suffirait pas à pouvoir bloquer la TAV. Il faut donc un passage parlementaire, car il s’agit d’un traité international. Il est difficile, donc, que Conte puisse faire quelque chose. Macron et Juncker le lui ont expliqué par téléphone, samedi soir. Et Salvini le sait bien. Entretemps, les polémiques sur le projet ‘’réduit’’ de la TAV commencent à arriver : environ 1 500 personnes devraient quitter leur maison. Ce serait alors non pas seulement un désastre économique mais surtout social ».
ARTICLE Corriere della Sera E. Buzzi « Di Maio (et pas Grillo) fondateur du Mouvement » : « Dans le statut de la nouvelle association régissant la vie des 5 Étoiles, le comique Grillo perd son rôle de fondateur et devient uniquement le garant. Les nouveaux actionnaires fondateurs sont Luigi Di Maio et Davide Casaleggio. Trois pages donnent le coup d’envoi à une autre phase du M5S, qui prend en héritage les différentes associations qui ont jusque-là tenu en vie les 5 Étoiles depuis décembre 2017. Les membres du collège des ‘’prud’hommes’’ sont eux aussi cités. Ils ont tous dû confirmer leur rôle face à Di Maio par le biais d’une communication écrite ».
RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, I. Lombardo : « Di Battista déserte Rousseau : ‘’ Personne ne m’a défendu, j’ai été lâché aussi par Di Maio‘’ » : « Alessandro Di Battista, pourtant invité à l’événement organisé par Casaleggio au village Rousseau, n’y a pas participé parce qu’il s’est senti lâché et utilisé par le Mouvement. Il a déclaré que personne ne l’avait défendu ».
ARTICLE, La Stampa, F. Paci : « La Ligue prend ses distances des accords Italie-Chine : ‘’ Il faut protéger nos intérêts ‘’ » : « A la suite de l’avertissement sévère des Etats-Unis contre l’annonce du président du Conseil Conte sur l’adhésion de l’Italie au projet chinois ‘’ Belt and Road ‘’ et à moins de deux semaines de l’arrivée du président chinois Xi Jinping en Italie, le gouvernement a pris ses distances de cette initiative. Le vice-président du Conseil Di Maio a déclaré que le mémorandum avec la Chine est seulement économique et devra faciliter les entreprises italiennes dans la promotion du Made in Italy au sein d’un marché demandeur. La Ligue aussi a déclaré que, même en signant un accord commercial avec la Chine, le gouvernement italien va devra protéger les intérêts nationaux et les infrastructures stratégiques du pays ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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