Six ans de réclusion requis à l’encontre de Silvio Berlusconi.

Les quotidiens titrent sur les « six ans de réclusion requis à l’encontre de Berlusconi » (Corriere, Repubblica, Stampa, Messaggero). De nombreux éditoriaux sont consacrés au réquisitoire de la magistrate Boccassini qui a demandé, dans le procès Ruby, « six ans de prison et l’interdiction à vie d’exercer un mandat public » à l’encontre de Silvio Berlusconi. Ils rendent compte de la réaction du Cavaliere : « De la haine et des mensonges, pauvre Italie ! ». La Stampa s’inquiète « du déséquilibre qui menace les premiers pas du gouvernement Letta : si au sein du PD les ‘’anciens’’ sont sortis de scène, au centre droit le leader reste Berlusconi, homme plein de vitalité mais poursuivi dans des affaires judiciaires qui mineraient la sérénité d’un titan ». Pour F. Martini, « si l’un des piliers de la majorité peut s’effondrer à tout moment, il est difficile même pour le gouvernement de coalition le plus robuste de prendre des décisions ». « Le PdL s’élève contre ‘’l’hostilité inacceptable à l’égard du Cavaliere’’, le PD, prudent, prend le parti des juges » (Corriere). M. Franco (Corriere) fait le point et relève « deux quasi certitudes : d’abord il sera difficile de changer le mode de scrutin pour les prochaines élections ; ensuite, le PdL ne cessera pas son offensive contre la magistrature, d’autant plus avec le risque d’une condamnation lourde qui pèse sur son leader ».

Les quotidiens reviennent également sur le ‘’conclave’’ du gouvernement, son plan en cent jours et les difficultés autour de la réforme du mode de scrutin : « Letta et Alfano, explication dans la soirée : ‘’franchise et loyauté’’ ». « L’objectif : créer 100 mille emplois pour les jeunes » (Stampa). « IMU, jeunes, fisc et réformes : les priorités du gouvernement en cent jours » (Corriere). « Moins d’impôts pour qui embauche des jeunes » et « coupes aux ministères et à l’édition pour payer les dettes des entreprises » (Repubblica). Le Messaggero salue « un plan extraordinaire pour l’emploi des jeunes ». S. Folli, au Sole, qualifie de « lune de miel mélancolique, les cent premiers jours du gouvernement » : « les questions judiciaires et les nombreuses incertitudes sur les réformes pèsent sur les cent jours de Letta », estime-t-il.

(Traduction : ambassade de France à Rome)