12/03/2013
K.O. politique en Carinthie.
Autriche. Carinthie. Le nouveau président du FPK Christian Ragger désire obtenir la démission de leur poste de député du Parlement de Carinthie de l’ensemble des six nouveaux élus du FPK, afin de renouveler les têtes suite à la défaite du parti lors des élections pour le Parlement du Land. Hors, trois députés refusent de jeter le gant : Gerhard Dörfler, Harald Dobernig et Hannes Anton. Si ceux-ci maintiennent leur position et sont exclus du FPK, le FPK ne dispose plus que de trois sièges de député au Parlement de Carinthie. Si tel est le cas, le statut de groupe parlementaire du FPK et le poste de ministre du FPK sont menacés. Afin d’élire le ministre FPK, le parti a besoin de quatre députés au minimum (et avec quatre députés, il est difficile d’élire le ministre FPK. Le mieux est d’atteindre les cinq députés).
Hors, c’est le président du FPK Christian Ragger qui doit occuper le poste de ministre de Carinthie du FPK (les postes de ministre sont attribués aux partis proportionnellement aux résultats obtenus par ceux-ci lors de l’élection pour le Parlement de Land, indépendamment du fait qu'ils forment ou non la majorité au sein du Parlement de Carinthie). La mise en place du gouvernement est elle aussi en danger. Si un gouvernement ne peut être formé dans son intégralité, l’ancien reste en place jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. Un autre parti ne peut occuper le siège de ministre attribué au FPK. Gerhard Dörfler et Harald Dobernig sont membres de ce gouvernement sortant et Hannes Anton est le chef du protocole du Gouverneur de Carinthie Gerhard Dörfler.
Précisons que ce cas de figure rencontré par le FPK, qui n’a que trois voix de député pour élire le ministre dont il dispose, n’est pas prévu par la Constitution de Carinthie. Si le problème ne trouve pas de solution sur le long terme, il devrait être possible de modifier la Constitution de Carinthie.
Les protagonistes Christian Ragger, Gerhard Dörfler et Harald Dobernig ne sont pas joignables en ce moment. Les trois solutions envisageables sont : soit l’expulsion du FPK de Gerhard Dörfler, Harald Dobernig et Hannes Anton, soit la démission de Christian Ragger du poste de président du FPK, soit une conciliation.
De plus, cerise sur le gâteau, Kurt Scheuch, ministre sortant qui a accepté de renoncer à son mandat de député au sein du Parlement de Carinthie, reste en politique. Il désire siéger au Bundesrat [le Sénat fédéral]. Le FPK dispose, suite aux résultats obtenus par le FPK lors des élections pour le Parlement de Carinthie, d’un mandat au Bundesrat.
Selon le président du FPÖ de Carinthie (qui existe toujours formellement) Christian Leyroutz, le fait que Gerhard Dörfler et Harald Dobernig se sont portés garants pour les emprunts du FPK ne constitue pas un problème pour eux, car s’ils quittent la politique, ils ne sont plus garants. Deux instituts de crédit pensent l’inverse et estiment que Gerhard Dörfler et Harald Dobernig ne seront plus garants seulement si une autre personne accepte de se porter caution et peut mettre en avant une solvabilité réelle.
Le summum de cette histoire est le bruit qui court que Mario Canori, qui en 2009 a fait campagne pour le FPÖ contre Gerhard Dörfler (à l’époque BZÖ) lors des élections pour le Parlement du Land de Carinthie et ancien maire adjoint de Klagenfurt [la capitale de la Carinthie], désire revenir en politique et assumer la direction du camp politique patriotique en Carinthie. Un comité de soutien pour Mario Canori distribue des tracts anonymes au sein desquels sont reproduits des articles de l’époque (2009), montrant que Mario Canori appelle à la réunification de la famille patriotique, auxquels est ajouté la phrase : « Nous aurions dû l’écouter. »
L'ombre de Jörg Haider plane toujours sur la Carinthie.
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