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06/03/2013

Le gel de Grillo sur la proposition de Monti d’un gouvernement technique.


La presse italienne publie de nombreux éditos s’interrogeant sur le futur gouvernement italien – relatant entre autres le « refus de Grillo d’un gouvernement technique » (Stampa)-, sa place en Europe et la crise qui « continue de peser » (Sole).

Réunion de direction du PD : Pour le Foglio, la « vraie bataille de Bersani ne sera pas celle de la réunion de direction. Il prépare son far-west et découvre ses ennemis au sein du PD », malgré les nombreuses « assurances de fidélité, de Renzi à D’Alema » (Repubblica). La Repubblica annonce que « Bersani renonce à son ultimatum : d’autres possibilités, à part de nouvelles élections, existent après moi », le leader PD précisant « mais jamais un gouvernement avec Berlusconi ». Le quotidien de centre gauche rapporte des « frictions avec le Quirinal ». D’un point de vue interne aux Démocrates, Renzi serait « le favori à la succession de Bersani à la tête du parti en cas d’échec du gouvernement PD-M5S ».

Sur le futur gouvernement : Avant tout, « le Quirinal rappelle qu’il est impossible d’anticiper la convocation des Chambres, prévue le 15 mars » (Repubblica). La Stampa rapporte le « gel de Grillo sur la proposition de Monti d’un gouvernement technique » : « l’unique solution est un gouvernement M5S ». « L’impasse actuelle cache une campagne électorale qui en réalité continue » pour l’éditorialiste du Corriere. La Repubblica s’interroge sur « la longue marche des institutions » Pour l’éditorialiste du Sole, « si un gouvernement technique était nommé, il faudra un Président de la République qui le garantisse », rappelant que « un fort appui du Quirinal est nécessaire » et que « le mandat de Napolitano touche à son terme ». Pour le Sole, il existe « Le temps de la protestation et celui des responsabilités », notamment de la part du M5S, dont il critique le manque de crédibilité du programme économique. La Stampa se penche d’ailleurs sur « la politique qui oublie l’économie » (Stampa).

Le M5S continue de faire l’objet de nombreuses analyses : Dans un entretien à La Repubblica, Umberto Eco estime que « Grillo a du succès car il ne passe pas à la télévision mais l’aristocratie des blogs n’est pas suffisante ». L’écrivain résume par ailleurs ainsi un sentiment diffus dans la majorité de la presse italienne : « Il est difficile de passer de la protestation à la gestion de la représentation ». Pour le Corriere, « De Rousseau à Grillo », c’est « l’illusion de la démocratie directe » (Corriere). Le Sole fait état d’une « tentative de dialogue sur l’Europe » : « Grillo n’est pas contre l’Europe mais contre l’Europe actuelle, loin des intérêts des citoyens ». L’Unità se penche sur la « diplomatie choc de Grillo entre missions à l’étranger, Syrie, Iran ».

Le Fatto quotidiano, qui publiait hier une enquête de son journaliste d’investigation Marco Lillo (p.m. qui a le premier publié sur l’affaire MPS) sur les accusations de dépenses irrégulières formulées à l’encontre du président de la région autonome de Bolzano [Tyrol du Sud – Haut-Adige] Luis Durnwalder, de la part de R. Schulmers (magistrat à la cour des comptes du Trentin-Ht Adige), fait aujourd’hui état de ‘’pressions du Quirinal’’ pour protéger Durnwalder – ‘’l’intouchable du règne de la province autonome de Bolzano’’, le procureur Schulmers étant accusé de calomnie contre Napolitano.

« Bruxelles, un gouvernement rapidement en Italie ou la zone euro sera en danger » (Avvenire).

« Taux d’intérêt : le gap Italie-Espagne et France-Allemagne se creuse » (Sole).

(Traduction : Ambassade de France à Rome)

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