Grillo attire les déçus de la Ligue. Lettre de Silvio Berlusconi aux Italiens.

Large couverture de presse sur l’envoi d’une lettre de Silvio Berlusconi aux citoyens italiens, qui provoque de nombreuses polémiques, promettant « le remboursement de l’IMU » en cas de victoire du Peuple de la Liberté. Selon le Corriere, le PD « traite Berlusconi d’arnaqueur », la lettre « imitant un pli officiel, indiquant ‘’Avis important - restitution IMU 2012’’ ».

Large couverture également suite au meeting de Grillo (M5S) à Milan, qui aurait, selon les journaux, « réuni 35.000 personnes ». Pour le Corriere, Grillo « attire les déçus de la Ligue et de la gauche ». Le Manifesto évoque « un grand spectacle qui met les partis à genoux ».

« Les scandales et la tentation d’une grande coalition » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « La vague de scandales qui a touché le Piémont hier, avec la démission d’un conseiller municipal de la Ligue et les nouvelles révélations sur l’enquête Finmeccanica, est vouée à redéfinir les derniers jours de la campagne électorale et à influer sur la tentative finale des leaders politiques de ramener aux urnes les foules d’indécis ou de probables abstentionnistes. Bersani, Monti et Berlusconi continuent, séparément, de courir d’un rendez-vous télé à l’autre mais en prenant bien garde à ne pas faire de confrontation directe. Hier, le leader du PD et le Cavaliere se sont rencontrés de manière informelle au siège du Corriere della Sera : poignée de mains, quelques mots échangés… rien de plus. Mais cela a suffi – avec l’hypothèse faite par Monti d’un retour possible à une grande coalition après les élections - à réveiller la curiosité sur les rapports réels entre les différents partis politiques qui soutenaient le gouvernement technique il y a quelques mois. L’ampleur du succès électoral de Grillo – annoncé et craint – pourrait rendre indispensable une coalition pour l’obtention d’une majorité en mesure de gouverner. Malgré cela, parler de cette question à la veille des élections peut devenir dangereux pour les leaders des trois principales coalitions car cela risque de donner des arguments à la propagande du leader du M5S. « Du balai ! » hurle Grillo au début et à la fin de chacun de ses spectacles bondés de monde. Son objectif est de convaincre les électeurs que le vrai choix doit se faire entre les partis politiques traditionnels (tous mis dans le même sac) et la ‘révolution’ du M5S. La dernière étape du Tsunami tour se jouera à Rome - à Piazza San Giovanni, lieu clé de tant de regroupements de gauche historiques - et est censée donner une forte dimension symbolique à l’appel final. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)