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09/01/2013

Italie : 37 % des jeunes au chômage.

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« L’avenir oublié » (Tito Boeri, La Repubblica) : « L’ISTAT a confirmé hier que nous nous approchons du seuil des 3 millions de chômeurs. Parmi les jeunes, le taux de chômage est pratiquement quatre fois plus élevé par rapport à celui des autres tranches d’âge (37% contre 10%). Dans aucun autre pays le risque de perdre ou de ne pas trouver de travail n’est aussi fortement concentré sur les jeunes. Et nous détenons également le record de jeunes qui ne travaillent pas et en même temps n’étudient pas, ayant abandonné trop tôt leurs études et s’étant découragés dans la recherche d’un emploi qui pour eux, peu instruits, n’existe pas. Un pays qui ne pense pas aux jeunes se condamne lui-même au déclin. Un pays endetté comme le nôtre qui n’investit pas sur les jeunes commet un véritable suicide. Et pourtant, dans cette campagne électorale, et dans le vide des programmes, on ne parle pas d’eux. La réforme du travail de Fornero est en déroute avant même d’être entrée complètement en vigueur et l’agenda Monti ne semble pas tirer de leçon de ses erreurs. Bersani ne souhaite pas revenir sur le thème, sûrement de crainte de provoquer de fortes divisions internes au PD. La nouvelle coalition PdL-Ligue demande de bloquer 75% des recettes fiscales des régions du Nord, décidant donc qu’au Sud il ne doit pas y avoir d’écoles. L’instruction est en effet un thème crucial. Mais que proposent les partis pour réduire le fossé dans la qualité de l’instruction et la qualité des enseignants dans les différentes régions italiennes ? L’arrivée d’immigrés, rappelons-le, a diminué de 40% au cours de l’année passée, et nous avons 120.000 jeunes chômeurs de plus : s’il n’y a pas de travail pour eux, ce n’est donc certainement pas parce qu’un nombre fixe d’emplois est donné à d’autres. Le vrai problème est que le coût de l’emploi continue d’augmenter en Italie. Les impôts le font augmenter : les entrées fiscales augmentent à hauteur de 3,8% alors que le revenu général continue de baisser. La pression fiscale, sous Berlusconi et Monti, a augmenté de presque 4 points du PIB et continue de peser très lourdement sur l’emploi. Qui aujourd’hui propose d’abolir l’impôt sur l’habitation principale a choisi de détruire des milliers – voire des millions – d’emplois. Cet impôt doit être plus juste mais notre pays ne peut certes pas être le seul à ne pas l’avoir. »

Annulation de la réunion du Forum catholique à Todi où M. Monti devait être invité d’honneur ce week-end : sur la même ligne que les jours précédents, M. Franco dans le Corriere note l’échec (attendu) de l’unification politique catholique et les prises de distance à l’égard de M. Monti d’une partie des milieux catholiques.

L’Unità (quotidien de centre gauche) fait sa Une sur la finalisation des listes du PD, qui annonce 40% de femmes dans son équipe.

« L’Italie coupe les fonds aux hôpitaux et aux retraites mais a assez d’argent pour acheter des sous-marins » s’indigne Il Fatto quotidiano, qui annonce l’acquisition de sous-marins militaires U212 pour 2 milliards d’euros, soulignant que la norme le permettant, proposée par le gouvernement Monti, a été adoptée de concert par le PdL, le PD et le 3e pôle centriste.

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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