Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/01/2013

Chronique de la chute du cordon sanitaire.

Vlaams Belang.jpg

Le cordon sanitaire contre le Vlaams Belang est brisé !

Belgique. Flandre. Le cordon sanitaire est une mesure antidémocratique qui vise le Vlaams Belang et empêche une alliance d'autres partis politiques avec celui-ci à quelque niveau de pouvoir que ce soit. Cette mesure existe depuis une vingtaine d’années. Dans la partie francophone de la Belgique, le cordon sanitaire est étendu aux médias (ce qui n'est pas le cas en Flandre), qui refusent de donner la parole aux patriotes et souvent les insultent ou manipulent les informations les concernant. L'annulation d'un débat électoral sur la télévision de service public francophone RTBF en 2010 au nom du « cordon sanitaire » a été condamnée par l'association Reporters sans frontières. Suite aux élections municipales d’octobre 2012, des fissures apparaissent au sein du cordon sanitaire qui est désormais brisé à Denderleeuw.

Premiers craquements dans le cordon sanitaire au sein de plusieurs communes

Au sein d’une municipalité, les membres du Conseil municipal élisent au vote secret les membres du conseil du CPAS (Centre public d’aide sociale). Lorsqu’une zone de police s’étend sur plusieurs communes, un conseil de police est constitué. C’est d’abord dans le cadre de l’élection des conseils du CPAS et des conseils de police que le cordon sanitaire est brisé au début de l’année 2013. Lors des votes secrets, des accords peuvent être conclus entre plusieurs partis : A vote pour B lors de l’élection du Conseil du CPAS et B vote pour A lors de l’élection du Conseil de police. Ou au sein du Conseil CPAS, plusieurs partis se partagent dans le temps un des mandats.

Lanaken : le Parti social-chrétien CD&V, les nationaux-centristes de la N-VA et le Vlaans Belang décident de se partager durant 6 ans (2 années chacun) un poste de conseiller CPAS. Alice Roemans doit siéger pour le Vlaams Belang à partir de 2015.

Bilzen : Le Député national du Vlaams Belang Madame Annick Ponthier entre au Conseil de police grâce à l’appui des sociaux-chrétiens du CD&V.

Heusden-Zolder : le Parti libéral VLD est accusé d’avoir offert 3 voix au Vlaams Belang, ce qui permet à un membre du Vlaams Belang de siéger au Conseil du CPAS.

Le Vlaams Belang siège désormais, grâce au soutien d'élus d'autres partis, au sein de conseils de police à Eeklo, Liedekerke, Westerlo, Zandhoven, Buggenhout, Lebbeke.

Un incident a lieu à Courtrai (Kortrijk) : Maarten Seynaeve du Vlaams Belang obtient 17 voix lors de son élection au sein du Conseil de police alors que son parti ne dispose que de 16 voix.

Denderleeuw

Denderleeuw 1.jpg

CD&V : sociaux-chrétiens

NV-A : nationaux-centristes flamands

Open VLD : libéraux

SP.A - OPEN : liste d'ouverture socialiste (Open = ouvert)

Vlaams Belang : Parti nationaliste flamand

 

À Denderleeuw, au sein de la Province de Flandre orientale, suite aux élections municipales, deux blocs voient le jour au sein du futur Conseil municipal : d’un côté les sociaux-chrétiens et les nationaux-centristes flamands et de l’autre les libéraux (situés à droite sur l’échiquier politique) et les socialistes. En arbitre, le Vlaams Belang pour faire pencher la balance.naeve

Le Vlaams Belang se déclare prêt à entrer dans une majorité avec le Parti social-chrétien CD&V et les nationaux-centristes de la N-VA, pour autant que ces partis acceptent de briser le cordon sanitaire, mais aussi à apporter un soutien extérieur. Son chef de file, Kristof Slagmulder, a évoqué la question avec la N-VA : « Nos programmes se rencontrent à 90 %. Mais évidemment, nous comparerons chaque dossier à notre programme, en demandant un amendement si nécessaire, avant d’apporter un soutien. » La tête de liste N-VA ne voit aucun problème à accepter l’aide du Vlaams Belang. mais la direction de la N-VA « nous interdit d’accepter les signatures [en vue d'obtenir le poste de bourgmestre (maire)] du Vlaams Belang, alors que nos programmes pour Denderleeuw se recoupent à 90 % », déplore la tête de liste locale de la N-VA Erna Scheerlinck.

Ce samedi 5 janvier 2013, une réunion de la dernière chance entre les socialistes, libéraux, sociaux-chrétiens et nationaux-centristes de la N-VA a lieu. Ce lundi 7 janvier 2013, les sociaux-chrétiens et la N-VA mettent fin aux négociations. Le chef de file du Vlaams Belang à Derderleeuw, Kristof Slagmulder, déclare que son parti votera pour l'élection d'échevins [adjoints au maire] de la N-VA et du Parti social-chrétien : « Nous avons toujours dit cela et ajouterons les actes à la parole. »

Kristof Slagmulder.png

Kristof Slagmulder est le chef de file du Vlaams Belang au sein du Conseil municipal de Denderleeuw

 

Président du CPAS

Ce lundi 7 janvier 2013, le Vlaams Belang soutient la candidature de Koen D'Haenens de la N-VA au poste de président du CPAS [Centre public d’aide sociale / organisme public d’aide sociale de la commune] de Denderleeuw. Koen D'Haenens réagit en disant que même si le Vlaams Belang n’avait pas voté pour lui, il avait la majorité et n’avait donc pas besoin de ces voix.

Elke De Greef (SP.A-Open / liste socialiste d’ouverture) déclare que la N-VA a trois sièges, le CD&V (Parti social-chrétien) deux. Avec le soutien du Vlaams Belang, ils ont obtenu en tout six voix contre cinq : « Nous du SP.A-Open et de l’Open VLD-plus sommes au regret de constater que Denderleeuw est la première commune de Flandre où le cordon sanitaire est brisé consciemment.»

Élection des échevins

La tête de liste du Vlaams Belang à Derderleeuw Kristof Slagmulder dit qu’il n’y a pas eu de pourparlers entre la N-VA et les sociaux-chrétiens d’une part et le Vlaams Belang d’autre part : « Nous allons attendre les élections [du mercredi 9 janvier 2012] et voir comment la situation va évoluer au cours des prochains jours, semaines et mois. Mais j’espère qu’on s’assoiera autour d’une table après l’élection [du mercredi 9 janvier 2012].»

Kristof Slagmulder désire participer à la gestion de la commune en tant qu’échevin [adjoint au maire], mais dans ce cas, la N-VA et les sociaux-chrétiens doivent briser le cordon sanitaire. Le Vlaams Belang ne demande pas cela. Il soutiendra ces deux partis de l’extérieur.

Ce mercredi 9 novembre 2012, une centaine de personnes de gauche manifestent devant la maison communale [mairie] de Derderleeuw durant la réunion du Conseil communal [municipal]. La police fédérale a fermé le bâtiment de manière hermétique. Un canon à eau et des policiers de la réserve fédérale garantissent la sécurité. Le parking devant la maison communale est interdit aux voitures, ainsi qu’une rue. Quelques sympathisants du Vlaams Belang se trouvent également devant le bâtiment.

Les conseillers municipaux élisent les échevins. Denderleeuw a désormais 3 échevins [adjoints au maire] nationaux-centristes N-VA et 2 sociaux-chrétiens du CD&V, élus avec les voix du Vlaams Belang durant un vote secret. Le cordon sanitaire contre le Vlaams Belang est rompu à Denderleeuw, puisque des représentants de parti acceptent d’être élus grâce aux voix du Vlaams Belang.Les échevins prêtent serment.

Le président du Vlaams Belang Gerolf Annemans déclare que « La situation est enfin débloquée à Denderleeuw. Il est maintenant possible de continuer à travailler à la gestion de la commune. » et « chapeau bas pour la tête de liste [du Vlaams Belang à Denderleeuw] [Kristof] Slagmulders et toute notre équipe à Denderleeuw.»

Les échevins afin de voir leurs décisions approuvées par le Conseil municipal ont désormais besoin des voix du Vlaams Belang. Denderleeuw s’oriente vers la solution dano-néerlandaise, c’est-à-dire la méthode mise au point par le Parti du peuple danois qui a soutenu durant dix ans, au sein du Parlement danois, de l’extérieur une coalition  de centre-droit, méthode reprise ensuite aux Pays-Bas par le PVV de Geert Wilders.

La question du bourgmestre toujours à résoudre

Les conseillers communaux [municipaux] doivent donner leur signature à la personne qu'ils désirent voir devenir bourgmestre [maire]. Hors la N-VA locale s'est vue dire par la direction de la N-VA de refuser les signatures du Vlaams Belang. En cas de persistance du problème, le ministre de tutelle peut désigner lui-même un bourgmestre, mais il s’agit d’une mesure exceptionnelle. Le chef de file local de la N-VA va-t-il finalement accepter les signatures des trois conseillers municipaux du Vlaams Belang et devenir bourgmestre ? Cette solution briserait une nouvelle fois le cordon sanitaire.

Denderleeuw 2.png

Denderleeuw est entrée dans l'histoire politique de la Belgique.

Les commentaires sont fermés.