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06/12/2012

Berlusconi revient.

Le Peuple de la liberté.jpg

« Berlusconi prêt à se présenter aux élections » (Corriere della Sera)

« Berlusconi : contraint de me présenter » (La Repubblica)

« Berlusconi ne cède pas : l’Italie au bord du gouffre, prêt à me porter candidat » (La Stampa)

Editorial de F. De Bortoli, directeur du Corriere della Sera – « Le radeau de la Méduse » :  « Le centre droit ressemble de plus en plus au radeau de la Méduse de Géricault. A la dérive, avec les naufragés qui s’entretuent. Les électeurs ne méritent pas d’assister à un tel spectacle. Les élections auront lieu dans quatre mois et Berlusconi semble décidé à défier Bersani. Après avoir comblé le vide politique qui a suivi l’opération ‘Mani pulite’ en 94, le Cavaliere désormais crée lui-même le vide, de par ses errements. Il a su utiliser et contrôler de manière extraordinaire les moyens de communication. Aujourd’hui, il en est victime. Le destin du centre droit est l’affaire de tous, même de ceux qui ne votent pas pour lui. Et ceux qui ont à cœur la démocratie ne peuvent demeurer indifférents face au malaise d’une partie de l’électorat tentée par l’abstention ou le vote de protestation. Même à gauche, du côté des modérés, catholiques en tête, la crainte d’un bipolarisme Bersani-Grillo existe. Berlusconi semble décidé à ne pas permettre la réforme du mode de scrutin. La sagesse devrait lui conseiller de faire un pas en arrière, de garantir une évolution vers le PPE, en laissant de côté toute tentation lepéniste et antieuropéenne. C’est uniquement ainsi que l’opposition à venir pourra représenter une véritable alternative de gouvernement. C’est là que le discours se corse. S’il existe, comme nous le croyons, un groupe dirigeant libéral et démocrate responsable, à la hauteur du devoir qui lui échoit, il doit avoir la force de séparer son destin politique de la dérive solitaire de son chef. En soutenant immédiatement la réforme électorale. En faisant preuve de courage en refusant de présenter la candidature de qui est condamné de manière définitive. Une coupure nette permettrait de rouvrir les jeux politiques, de réduire le pouvoir d’attraction que la gauche exerce sur le centre modéré et rendrait possible une collaboration sur certains points de l’agenda Monti. La démocratie italienne, brinquebalante, en tirerait des bénéfices. Le radeau de la Méduse arriverait ainsi à bon port. Et les vingt années berlusconiennes passeraient à l’Histoire. Avec une sortie de scène plus digne, le jugement ne pourrait qu’être plus articulé et impartial. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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