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17/09/2012

Berlusconi dévoile son plan : les sacrifices ont assez duré.

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Entretien avec Silvio Berlusconi dans Il Giornale de lundi – « Berlusconi dévoile son plan : plus d’IMU [taxe sur le patrimoine immobilier], les sacrifices ont assez duré. La vérité sur notre déficit, sur les manœuvres de l’Europe, sur Merkel et sur Sarkozy. Et aussi : Renzi, Grillo, et l’avenir du PdL » : « Au cours de presque dix années au Palais Chigi, je suis fier de dire que nous avons fait beaucoup de choses justes, malgré les limites imposées par cette Constitution. Nous avons mené à bien environ 40 réformes, mis au point les lignes à grande vitesse, débuté les travaux du Pont sur le détroit de Messine – hélas la gauche, avec Di Pietro ministre, a annulé en 5 minutes cinq ans de travail, disant que ce n’était pas une œuvre prioritaire. En politique étrangère, l’Italie n’avait aucun poids, elle était à genoux face à l’Allemagne et à la France. Je ne me suis jamais abaissé à le faire : j’ai souvent utilisé le droit de véto en Europe. Nous avons renforcé notre amitié avec de nombreux pays africains de la Méditerranée, comme l’Egypte, la Tunisie, la Libye, le Liban, ce qui a été très positif pour nos entreprises, dont la présence a doublé sous notre gouvernement. Avec Sarkozy, j’avais de très bonnes relations mais il m’en a voulu après la nomination de Draghi à la BCE. C’est une personne dont l’arrogance prime sur l’intelligence, et les Français l’ont compris. L’Europe peut faire baisser le spread avec le fonds d’aide aux Etats, mais les règles de ce fonds ne faciliteront pas son fonctionnement. Quand il fallut voter le Fiscal compact, j’ai mis le véto de l’Italie et j’ai dit à Juncker : ‘L’Italie ne peut accepter cette réduction forcée du déficit en appliquant des règles fixées par l’hégémonie allemande’. Nous avons finalement trouvé une formule prévoyant d’examiner la situation de chaque État. De tous les politiciens actuels, Alfano est le meilleur. Renzi a commencé son tour d’Italie avec des interventions, sous le drapeau du Parti démocrate, qui correspondent à nos idées. S’il remportait les primaires, le parti communiste italien, qui a souvent changé de nom mais pas de conception, deviendrait un parti social-démocrate. Hélas, la France est aux mains de la gauche et Hollande tente de maintenir sa promesse électorale : qui gagne plus d’un million sera imposé à hauteur de 75% et de nombreux français tentent de changer de résidence. Grillo est simplement un excellent comique et j’espère que les Italiens qui disent vouloir voter pour lui s’en rendront compte. Mon avenir dépend du mode de scrutin. S’il devait être proportionnel, je pourrais avoir un certain rôle. Si la loi électorale devenait encore autre chose, avec des systèmes qui me paraissent très démocratiques et productifs car ils permettent de gouverner, alors je pourrais décider quel rôle devra avoir Silvio Berlusconi, qui sent encore sur ses épaules le poids de la responsabilité de ne pas livrer sa Patrie, son pays, qu’il aime, à la gauche. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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