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06/07/2012

La RAI, une entreprise politisée.

« Une entreprise en otage » (Paolo Conti, Corriere della Sera) : « La politique offre un spectacle pitoyable sur la RAI, qui est et reste, avec ses qualités et ses défauts, le complexe médiatico-culturel le plus vaste et articulé de ce pays. Hier, les 7 nouveaux administrateurs dont la sélection revient au Parlement devaient être élus par la Commission parlementaire de surveillance – l’occasion d’un affrontement institutionnel inédit entre Schifani, président du Sénat, et Fini, président de la Chambre. Objet : le remplacement de P. Amato, PdL ‘dissident’ qui avait annoncé un vote distinct de la ligne du parti, avec P. Viespoli (Cohésion nationale). Schifani dit l’avoir fait pour éviter l’annulation des actes de la Commission de surveillance ; Fini a parlé de ‘fait sans précédent’ et exige ‘des explications’. Alfano s’insurge contre Fini, le PdL contre le PD (qui contestait l’éloignement d’Amato), PD et UdC demandent une mise sous tutelle etc. Mais dans toute cette agitation qui a vraiment parlé de la RAI ? Qui a évoqué les pertes de recettes publicitaires (au moins -80M€, fin 2012, par rapport aux prévisions de fin 2011) ? Qui a réfléchi à l’alerte lancée par le président sortant Garimberti – qui a souligné la ‘faiblesse éditoriale’ des nouveaux programmes 2012-2013 ? Personne. La RAI est restée otage de la politique qui n’a pensé qu’à la politique, malgré les indications données par Monti notamment, en désignant respectivement présidente et DG Anna Maria Tarantola et Luigi Gubitosi DG, deux techniciens sans étiquette politique, en accélérant les choses et en s’attirant des critiques – or il l’a fait justement pour souligner le plus clairement possible l’urgence qu’il y a à affronter la question de la RAI. La classe politique, elle, n’a songé qu’à elle-même et à ses rites de pouvoir périmés. Parmi ‘toutes les choses à changer’ dans ce ‘vieux pays’, comme disait Prandelli lundi, il y a sûrement l’éternelle bagarre politique autour de la citadelle RAI. Mais gare : avant peu tout pourrait s’écrouler, ne laissant à se disputer qu’un tas de ruines. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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