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20/12/2011

La Ligue du Nord prône la grève fiscale.

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« Le président du Conseil a besoin d’un soutien plus explicite des trois pôles » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « L’idée bizarre de la Ligue (objection de conscience massive contre l’impôt local rétabli par Monti) peut renforcer le gouvernement – lequel a bien plus à craindre des oppositions masquées qui émergent au Parlement. Les opposants déclarés, a fortiori quand ils défient le ridicule comme les léghistes (pas tous) de la grève fiscale, forcent tous les autres à plus de cohésion et de cohérence, même malgré eux. Hier même Berlusconi n’a pu se retenir de noter la bizarrerie de ce slogan, l’IMU en question ayant été conçu par la Ligue même dans une optique fédéraliste – une extravagance de plus du parti de Bossi pour tenter de se refaire une virginité médiatique. D’ailleurs même Tosi, maire de Vérone et figure habile de la Ligue dans la génération montante, se montre sceptique face à une opération qui ‘finirait par peser sur les citoyens’ qui transgresseraient la loi. Le vrai enjeu n’est pas l’adhésion hypothétique à une grève fiscale lancée par des ‘bossiens’ avides de visibilité, mais de savoir ce que feront les soutiens de Monti au Parlement, cette non-majorité convergente PdL-PD-3e pôle. Au fil du temps, il est de plus en plus clair qu’ils doivent se décider : ou un soutien plus explicite et convaincu à l’exécutif, ou l’approche au jour le jour dans la défiance jusqu’à la paralysie faute de courage – sous le feu nourri de la Ligue et de l’IdV. L’écheveau est emmêlé : frein mis aux libéralisations, clair ‘non’ syndical et à gauche à la réforme de l’article 18 (droit du travail), question ouverte des fréquences TV. Vu ces embûches, difficile de passer au ‘second temps’ gouvernemental, sans compter le reste (prisons, école etc.). Monti n’a pas le choix : prendre ses responsabilités et aller de l’avant d’un bon pas. En requérant des partis qui ont voté la confiance un appui plus loyal et transparent. Casini et Enrico Letta ont raison de parler d’un ‘pacte politique’ à passer entre partis. Les opposants s’activant, la non-majorité doit répondre par un geste opposé équivalent. Les demi-mesures risquent d’être fatales. Le vrai risque pour Monti n’est pas que quelqu’un ‘débranche la prise’, comme on dit, mais l’enlisement, sans que personne ne cause sa chute, ni que personne ne l’appuie avec conviction. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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