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22/11/2011

Le fossé se creuse entre le Ligue du Nord et le Peuple de la Liberté.

Le Peuple de la liberté.jpg

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« Le fossé se creuse entre Ligue et PdL » (Amedeo La Mattina, La Stampa) : « La Ligue s’est élevée contre le gouvernement Monti après l’adoption du décret sur Rome Capitale, qui était pourtant à l’ordre du jour du dernier Conseil des ministres présidé par Berlusconi. Selon le PdL, le décret faisait partie du fédéralisme fiscal conçu par l’ex ministre léghiste Calderoli qui, lui, critique un cadeau aux ‘cigales’ du Sud. Tout cela n’est qu’un avant-goût de ce qui se va se passer entre les deux ex alliés qui se sont divisés sur le soutien à Monti. La Ligue entend récupérer son identité originelle de parti antisystème à cheval entre fédéralisme et sécession, d’où sa stratégie d’opposition aux dépens d’un PdL qui s’est lié à la rigueur de Monti. Pour les berlusconiens, Bossi espère ainsi ‘se refaire une virginité’ à des fins électorales. Maroni, lui, accrédite le soupçon selon lequel Berlusconi n’a accepté la formule Monti que parce que l’action Mediaset s’est effondrée en Bourse, alors qu’il aurait dû pousser en faveur d’élections afin d’éviter de prêter la main à un projet politique bien précis : durer jusqu’en 2013, faire tout de suite la ‘boucherie sociale’, puis laisser Passera se charger en 2012 de la relance de l’économie : ‘quelqu’un qui, à 56 ans, fait repartir l’Italie, devient objectivement le candidat le plus probable à la présidence du Conseil’, note Maroni. Avec pour effet la ‘marginalisation des anomalies’ comme la Ligue (mais aussi Di Pietro et Vendola) et le retour à ‘une DC du 3e millénaire’ avec Casini. En sera-t-il ainsi ou les chemins du PdL et de la Ligue se croiseront-ils à nouveau avec Maroni et Alfano à leur tête ? Le casus belli de Rome Capitale est la première vraie étincelle d’un incendie qui pourrait achever de brûler le centre droit. Certains au PdL le redoutent, d’autres l’espèrent, comme Formigoni, qui œuvre à une nouvelle DC. Mais tout va dépendre de l’action du nouvel exécutif, à l’ombre duquel pourrait naître cette ‘DC du Troisième Millénaire’. Berlusconi, qui veut continuer de faire vivre la relation avec la Ligue, avait invité Bossi hier à Arcore, selon l’habitude bien ancrée, depuis tant d’années, du dîner du lundi. Mais l’état-major de la Ligue a décidé qu’il valait mieux s’en abstenir : nous sommes dans l’opposition, eux dans la majorité ; ne commençons pas à mélanger les rôles. 

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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