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11/10/2011

Fissures à la Ligue.

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« Fissures à la Ligue – Mais Maroni ne veut pas ‘tuer’ le père » (Michele Brambilla, La Stampa) : « Le démenti de Reguzzoni au sujet des protestations de la base de la Ligue à Varèse, qualifiées d’‘exagérations journalistiques’, a tout d’une confirmation. Elus, militants et adhérents ont hurlé leur désapprobation face à un congrès provincial au déroulement digne d’un Politburo. Bossi a été secoué par cette révolte spontanée – les ‘colonels’ dissidents avaient donné ordre de ‘ne pas faire de bazar’ – et ce dimanche pourrait faire date : d’abord car Bossi n’avait jamais été contesté dans le berceau de la Ligue ; ensuite car la révolte a été ébruitée, malgré l’interdiction d’accès pour les journalistes. Malgré une rhétorique parfois digne des bulletins de santé de-l’ex URSS, Bossi est un homme fatigué et malade, et pas toujours lucide – il faut le dire. Il est entouré d’une garde rapprochée – le ‘cercle magique’ – menée par son épouse, Manuela Marrone, que certains accusent de le manœuvrer. Mais il y a d’autres motifs à ses difficultés : la révolution promise par la Ligue n’est jamais advenue, pas plus que son projet de fédéralisme. En outre, Bossi ne veut à aucun prix lâcher Berlusconi, une alliance dont beaucoup craignent qu’elle ne se révèle mortelle pour le parti. R. Maroni est à la tête de tous ces mécontents : si cela ne tenait qu’à lui, la Ligue quitterait l’exécutif pour retrouver la solitude de sa grande époque. Mais il ne trahira jamais Bossi, à qui le lie une très vieille amitié. Il se murmure que Manuela Marrone pousse Bossi à choisir un de ses fils pour successeur et qu’elle voit une menace dans l’ascension de tel ou tel ‘colonel’. Maroni le sait mais il ne veut pas trahir Bossi : il a d’ailleurs retiré son candidat au congrès provincial de Varese. Problème : bien des ‘maroniens’ sont désormais lancés et il sera dur de les arrêter. »  

« S’effondrer ou vivre au jour le jour, terrible alternative » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Dans l’ultime crépuscule politique de ce qu’on nomme la IIème République, la vie du gouvernement Berlusconi est liée à deux étapes parlementaires à haut risque : les écoutes et le texte sur la croissance. Il faut beaucoup d’optimisme pour s’imaginer que ces deux obstacles puissent être franchis sans peine par une majorité aussi mal en point, avec un PdL en émoi et une Ligue déchirée. On sait que le président du Conseil, tel le phénix, est habitué à renaître de ses cendres mais cette fois l’enjeu est lourd : à la fois l’épilogue du berlusconisme et l’avenir de la législature. Il est de plus en plus clair que, si l’exécutif tombait, l’issue serait plutôt la dissolution des Chambres qu’un exécutif provisoire ‘de transition’. Si cette hypothèse est défendue avec tant d’insistance, c’est que nombre de dirigeants politiques, de Fini à Veltroni et aux dissidents du PdL, pensent n’avoir guère à gagner d’un retour aux urnes anticipé. A ce jour, l’alternative est sombrer ou vivoter. Le ‘choc’ que réclament les dissidents du PdL, dans l’idée d’accueillir l’UdC dans la coalition, de brider ainsi Berlusconi et de marginaliser la Ligue, ne tient pas debout : Casini n’y est pas prêt. Irréaliste aussi l’idée d’un Berlusconi revenant ‘à l’esprit de 1994’, comme le prônent certains de ses soutiens les plus fervents : il y a longtemps que cette flamme a disparu. Il reste à Berlusconi peu de cartes à jouer – juste à se résigner avec dignité au déclin, dût-il lui en coûter. Mais il faut aussi avouer qu’il n’existe pas encore un projet politique crédible à droite pour l’après-Berlusconi. Rebâtir la DC telle qu’elle fut n’est pas réaliste, mais il est vrai que s’est ouverte une réflexion politico-culturelle parmi les modérés, dans laquelle les catholiques s’impliquent, et qui va aussi se développer à Todi la semaine prochaine, en présence du cardinal Bagnasco. Mais ces germes d’avenir n’ont guère à voir avec ce qui se passe au Parlement. Assurément, l’issue est tout sauf claire. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome).

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