Tensions hungaro-slovaques.

Hongrie et Slovaquie. Une loi votée par le Parlement hongrois et entrée en vigueur le 3 janvier 2011 permet aux Hongrois vivant dans le monde de demander la citoyenneté hongroise sans devoir résider en Hongrie. Jusqu’à présent, 100.000 personnes ont entamé la procédure. Alors qu’au sein des territoires situés en Roumanie et en Serbie, cela ne pose pas problème ; en Slovaquie le gouvernement Fico regroupant les socialistes et les nationalistes du SNS (gouvernement depuis lors disparu) a sorti une loi rendant illégale la double nationalité pour les citoyens slovaques, afin de décourager les Hongrois de Slovaquie qui désirent également la nationalité hongroise.

Un jeune hongrois de Slovaquie, László Gubík, a demandé la nationalité hongroise et s’est vu privé de la nationalité slovaque, en violation de la constitution slovaque. Une manifestation regroupant entre 1.500 et 2.000 personnes a eu lieu le jeudi 1 septembre 2011 à Komárom en Hongrie, près de la frontière slovaque, en vue de dénoncer les pratiques du l'ex-gouvernement Fico contre la double citoyenneté. Les manifestants ont également  réclamé l’abolition des décrets Beneš et une compensation morale et financière pour ceux qui en ont été victimes. 

Manifestation le 1 septembre à Komaron.  

Les décrets Beneš concernent 3 millions d’Allemands et Hongrois de Tchécoslovaquie qui ont été  déportés au sortir de la seconde guerre mondiale de leurs terres tenues par leurs familles depuis des siècles. Les décrets interdisent l’utilisation du hongrois, ordonnent la fermeture des institutions culturelles hongroises et la confiscation des comptes en banque des Hongrois. Le 20 septembre 2007, le Parlement slovaque a confirmé les décrets.

Pour le SNS (slovaque) la double citoyenneté est une attaque envers la Slovaquie.

Un des responsables du SNS Rafael Rafaj considère que la manifestation de soutien à la double nationalité qui s’est déroulée à  Komárom en Hongrie est la preuve de l’irrédentisme hongrois et une attaque envers l’État slovaque. Sur le site Internet du SNS, Rafael Rafaj déclare que la manifestation de Komárom est une page prise du scénario du Kosovo.

Les Slovaques sont mécontents de la publicité d’un cirque italien.

Un cirque italien a réalisé la publicité de son programme en langue hongroise dans une ville de Slovaquie. Autrefois, un quart de la population y parlait le hongrois. Un citoyen de la cité a déclaré que le fait que la publicité ait été réalisée en hongrois ne lui a pas posé problème car il a demandé à sa grand-mère de la traduire.

Des citoyens ont introduit une plainte auprès du Conseil municipal, d’autres ont demandé que la publicité soit enlevée. La compagnie de cirque a émis des excuses. Elle avait au départ seulement programmé une tournée en Hongrie, puis à étendu celle-ci en Slovaquie. C’est la raison pour laquelle le programme était rédigé en hongrois.