La Ligue : « Jusqu’en septembre, nous sommes sur le Titanic. ».

 

 « ‘Maintenant ou jamais’ – Berlusconi tenté par la rigueur » (Amedeo La Mattina, La Stampa). : …Si la tempête s’apaise et que l’Italie y a contribué, Berlusconi pourra s’ériger en sauveur de la patrie. » 

« Volte-face de Bossi : ‘Nous devons suivre l’Europe’ » (Marco Alfieri, La Stampa) : « ‘Mis sous tutelle ? L’important est que la BCE achète nos titres’. Bossi sait que l’apocalypse est générale et, depuis sa villa de Gemonio, où il a rencontré Tremonti et Calderoli, il admet malgré lui la rigueur imposée par Francfort, si elle peut être utile pour ne pas perdre pied. ‘Nous devons suivre l’Europe et mener à bien les réformes’, ‘la BCE nous influence, certes, mais positivement’. La crise a monopolisé la rencontre de 2h entre les ministres. Maintenant on attend l’entrevue Bossi-Berlusconi et le rapport de Tremonti aux commissions Affaires constitutionnelles et Budget de la Chambre et du Sénat. Il n’est pas prévu à ce stade de conseil des ministres sur la situation internationale. Bossi ne laisse rien filtrer, disant juste ‘voyons ce que le bon Tremonti a à dire, c’est lui le chef des sous’. En fait, la réunion visait à parler des idées de la Ligue pour ‘sauver les entreprises’, que Bossi évoque devant sa base lors des fêtes padanes, inquiet que la crise ne frappe d’abord les PME du Nord. Véritable objectif de Bossi, sans doute : assurer Tremonti de l’amitié léghiste à coup de photos de groupe pour les média. Malgré les polémiques et les tensions récentes, l’axe tient. ‘Jusqu’en septembre, nous sommes sur le Titanic, nous ne pouvons ouvrir d’autres fronts, nul n’a intérêt à la rupture’ explique-t-on au siège de la Ligue. Tremonti, qui l’a compris, est allé à Gemonio expliquer à ses amis la crise en cours. Affaibli, le ministre a besoin d’alliés. Il doit convaincre l’ami Umberto de la nécessité de réformer, notamment les retraites. Et il a surtout besoin, disent certains, de son soutien dans l’affaire Milanese, dont l’issue est aussi pour septembre… ».

 

(Traduction : ambassade de France à Rome.)