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18/05/2011

La tension PdL-Ligue.

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La tension PdL-Ligue, le cas Gallarate et le maire de Varèse » (Stefano Folli, Il Sole) : « Le silence de Berlusconi et Bossi en dit long : il confirme leur frustration profonde face aux municipales. On peut d’ailleurs comprendre leur prudence, de crainte d’un faux pas d’ici au 2nd tour des 29-30 mai, et la méfiance réciproque, chacun pensant l’autre responsable de la défaite. Pour l’heure, leurs messages respectifs se veulent rassurants, faits pour soutenir le moral des troupes. En réalité, cela fait des années que la relation entre le PdL et la Ligue n’avait pas été aussi difficile, après 15 ans de coopération durant lesquels Berlusconi et Bossi se sont partagé le pouvoir. Il n’est pas dit qu’ils soient sur le point de rompre, trop de motifs s’y opposent : ce serait un trop beau cadeau fait à l’opposition ; à ce jour, les hypothèses d’un gouvernement technique ou d’une relève rapide au palais Chigi ne sont pas de mise. Mais il y a, d’un côté, la logique abstraite (ce qu’il faudrait faire) et, de l’autre, la réalité concrète qui découle de l’échec. Et là, l’inquiétude léghiste ne tient pas au résultat à Milan qu’au recul de la Ligue dans de nombreux centres, petits et moyens, de la Lombardie profonde, où Bossi se croyait roi incontesté. Là aussi, la plus grande prudence s’impose : le bilan final attendra le 30 au soir. A Gallarate, deux candidats centre droit se présentaient, un PdL, un Ligue, et c’est la liste PdL qui ira au second tour contre le PD. Commentaire du maire léghiste de Varèse : ‘Si c’était à Varèse, je soutiendrais le candidat PD’. Episode mineur certes, mais symptomatique d’une relation dégradée et d’un agacement croissant face au leadership berlusconien, qui a en outre perdu sa magic touch traditionnelle. La victoire rassemble, arrondit les angles, apaise les blessures. La défaite divise et avive les rancœurs. Seule une victoire pourrait les rapprocher, par-delà l’intérêt immédiat. Et une autre défaite menacerait la stabilité du gouvernement. »

 

« Le 3e pôle lorgne vers la gauche, mais en catimini » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « Aujourd’hui, le 3e pôle devrait laisser ses électeurs libres de leur choix pour le 2nd tour. Autrement dit, Casini, Fini et Rutelli vont agir, sans pacte explicite, en faveur du centre gauche. Ils ne le diront jamais ouvertement mais de nombreux indices le suggèrent. Surtout à Milan et Naples où un retournement de situation pourrait permettre à Berlusconi d’escamoter la déconvenue du 1er tour en se proclamant vainqueur. Au sein de FLI, de premières voix se sont élevées (Ronchi, Urso) pour appuyer les candidats centre droit mais Bocchino a aussitôt parlé de ‘vues personnelles’, tout en excluant que les finiens votent pour un Pisapia, homme de la gauche radicale – pour qui penche en revanche le rutellien Tabacci. Cas plus complexe à Naples, vu la ligne antipolitique de De Magistris qui a combattu tout le monde, 3e pôle en tête, mais a dû leur lancer un appel, alléché par les 10% de Pasquino. Même si les consignes de vote ne sont pas automatiquement suivies, le PdL voit avec appréhension ces manœuvres plus ou moins discrètes. Berlusconi continue de vouloir diviser le 3e pôle et offrir à Casini (UdC) la possibilité de revenir au gouvernement, avec les honneurs. Mais l’UdC aurait du mal à accepter aujourd’hui de suivre une voie qu’il jugeait possible, sous conditions, en novembre mais que Berlusconi bloqua lui-même en se refusant à ouvrir une crise pour créer l’occasion de rénover l’exécutif. Les temps ont changé et, pour tous, la situation est mouvante. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome).

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