Le Cavaliere au Quirinal. Fini : "une hypothèse qui donne le frisson".

« Le Cavaliere au Quirinal. Fini : ‘une hypothèse qui donne le frisson’ » (Amedeo La Mattina, La Stampa) : « Le spectre de Berlusconi au Quirinal plane sur la campagne en vue de scrutins locaux investis d’attentes très fortes, souvent excessives, car une défaite du centre droit (à Milan, surtout) pourrait marquer la fin politique de Berlusconi. Vice-versa, un succès renforcerait l’axe avec Bossi jusqu’à la fin de la législature et pourrait lui ouvrir la voie vers le Quirinal. Scénario effrayant selon Fini (FLI) : lundi soir, dans l’émission Il Potere, il juge que Berlusconi ne sera jamais chef de l’Etat car ‘jamais il ne contrôlera la majorité du prochain Parlement, quoi qu’il invente : réforme du mode de scrutin, soutien de ‘Responsables’. Je ne crois pas me tromper.’ Raisonner sur ce qui se passera dans deux ans peut paraître un exercice de style politique un peu prématuré, trop lointain pour être mis en relation avec les élections locales. Or plusieurs commencent à songer avec inquiétude à cette échéance, alors même que l’occupant actuel du Quirinal en vient à placer son septennat sous le signe de la légalité et de la défense de la justice. D’Alema (PD) s’associe à l’idée de ‘barrer’ à Berlusconi la route du Quirinal : ‘le Président de la République doit représenter tous les Italiens et surtout la dignité de l’Etat : il ne me semble pas que Berlusconi soit en état d’incarner ces deux valeurs’. Même avis chez Casini (UdC) : ‘ce ne serait pas la bonne personne au bon endroit : qui divise le pays a du mal à l’unifier’, mais avec plus de prudence que chez Fini : ‘il ne faut jamais dire jamais, tout dépend de savoir s’il y aura une majorité au Parlement, et non de notre volonté’. A Berlusconi, qui veut avant tout conserver Milan, l’activisme de Fini, à Milan justement, n’a pas échappé – un récent sondage donne FLI en hausse à Milan. Ce n’est pas un hasard si Fini est venu hier à Milan, au prétexte de présenter son nouveau livre L’Italie que je voudrais. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)