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25/03/2011

Le gouvernement italien et la Libye.

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« ‘Oui’ à la mission, mais le PdL est furieux : l’opposition l’emporte largement au vote » (L’Unità) : « La motion sur la Libye présentée par les oppositions passe avec 547 voix, alors que celle du PdL-Ligue (fortement conditionnée par les attentes de Bossi) s’arrête à 300 voix – bien au-dessous de la majorité de 316 voix, et sauvée par seulement 7 voix, grâce aussi à une douzaine d’absents dans les rangs de PD, IdV et du 3e Pôle. Bersani a commenté ‘c’est un cas unique. De fait, ce pays n’a plus de gouvernement. Les responsabilités du PD, par conséquent, doivent augmenter’. Berlusconi absent, le duo Frattini-La Russa a dû se charger d’illustrer les motivations de la mission en Libye. Il est surprenant que la plupart des explications aient été surtout destinées surtout à la Ligue, depuis toujours réticente sur la mission. Face aux discussions entre majorité et opposition, Marco Reguzzoni, n°1 du groupe de La Ligue à la Chambre, a expliqué ‘les jeux de pouvoir ne nous intéressent pas. Ce n’est pas le moment des divisions’. L’intention de Reguzzoni était de ne pas heurter le PD en vue du vote sur le fédéralisme qui suivait juste après. Massimo D’Alema (PD) a été très sec : ‘c’est grâce aux oppositions que les commissions ont voté sans réserves la mission, alors que la motion de la majorité impose au gouvernement des contraintes extravagantes’. D’Alema a également critiqué l’absence de Berlusconi : ‘c’est la preuve de l’absence d’un guide politique d’autorité. Ce gouvernement est en proie aux faiblesses, aux peurs et aux divisions’. »

 

« Le Cavaliere : ‘j’ai été entraîné malgré moi dans la mission’ » (Amedeo La Mattina, La Stampa) : « Hier, Silvio Berlusconi a tout fait pour éviter les journalistes – nous verrons s’il donne ou non une conférence de presse à l’issue du sommet européen. Il les évite pour ne pas dire ce qui doit être tu en public, c’est-à-dire qu’il est ‘angoissé’et a été entraîné malgré lui dans cette aventure libyenne. Franco Frattini, Gianni Letta et Ignazio La Russa en seraient responsables, avec le soutien du Président Napolitano. L’alliance Frattini-Clinton aurait été à l’origine de tout, avec les éloges du chef de l’Etat (‘inhabituels’, font remarquer certains, puisque ‘en général il n’écrit que pour remettre le gouvernement à sa place’). Il rejoint sans un sourire le lieu où l’attendent ses collègues, parmi lesquels le ‘Napoléon de l’Elysée’ et c’est là que la bonne nouvelle lui arrive : contrôle complet des opérations militaires à l’OTAN. Il a désormais toutes les raisons pour faire passer cette décision comme une victoire qui lui revient – ça a, en effet, toujours été la ligne de Rome. De bonnes nouvelles arrivent aussi de Paris où Jean Ping, président de l’Union africaine, fait savoir que des dirigeants de l’insurrection libyenne et des représentants du régime seront présents à la réunion d’aujourd’hui à Addis Abeba. Une médiation éventuelle avec Kadhafi apparaît peu probable mais l’espoir demeure. Berlusconi est convaincu qu’il ne lâchera pas prise ‘et avant de se rendre, il fera un massacre’. Le Cavaliere ne connaît pas les leaders des rebelles mais il en connaît certains qui soutenaient Kadhafi il y a peu. ‘Et puis’ – raisonne-t-il – ‘est-il possible que notre intérêt soit de porter démocratie et liberté toujours dans les pays où il y a du pétrole ? Si nous devions suivre ce critère, nous devrions déclarer la guerre à la moitié du Moyen-Orient…’. Bref, le président du Conseil se sent entraîné dans une mission qu’il n’arrive pas à faire sienne, qui ne lui semble pas avoir la paix comme finalité mais lui paraît uniquement liée à des intérêts économiques et d’hégémonie politique en Méditerranée. Frattini et La Russa lui répètent que l’Italie a suivi une voie incontournable. A Bruxelles, il doit laisser de côté doutes et angoisses et agir de telle manière que l’Europe accepte de faire un effort sur le front de l’immigration. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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