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07/09/2010

Fini accélère.

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« Fin de partie entre anciens alliés » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « Le pacte de législature paraît déjà mort. A sa place se prépare un affrontement institutionnel à chaud, devenu peut-être inévitable après la dure prise de distance de Fini par rapport à ses alliés. Berlusconi et Bossi ont demandé à rencontrer G. Napolitano en vue de la démission du président de la Chambre – la réunion nocturne PdL-Ligue a constaté que Fini ‘n’est pas au-dessus des partis’. S’ouvre pour tout le système une phase de forte tension, qui laisse toutes les options ouvertes, même celle d’élections anticipées à court terme. Le discours de Fini a accéléré un règlement de comptes au sein de la majorité qui finit par impliquer les institutions. Le phénomène touche le Quirinal, surprend les oppositions et prend un rythme qui apparaît dicté par la volonté de la Ligue de marquer la rupture sans perdre de temps. Berlusconi tente de résister, et le palais Chigi ne donne pas les élections anticipées pour certaines – il ne les juge inévitables que si la minorité finienne joue à harceler le gouvernement. Bossi admet qu’il sera difficile de voter d’ici décembre mais la probabilité s’accroît si on parle du printemps. Peut-être l’objectif du document PdL-Ligue est-il surtout de tuer dans l’œuf toute marge de manœuvre finienne au Parlement, de délégitimer plus encore le leader de Futur et Liberté et d’anéantir toute idée de gouvernement électoral sur les ruines de l’actuel, selon la ligne de l’UdC et du PD. Impliquer le Quirinal dramatise les choses et pose le problème du maintien de Fini à la Chambre à un moment où le gouvernement veut des garanties – que Fini ne serait plus en mesure d’offrir à ceux qui l’ont élu. Nul ne peut l’obliger à démissionner, mais sa position est devenue politiquement bancale. Berlusconi et Bossi le savent, comme ils savent que la distance qu’il a prise par rapport à ses ex-alliés peut faire réfléchir jusqu’au Quirinal. »

« Berlusconi : ‘le Quirinal va devoir capituler’ » (Francesco Bei, La Repubblica) : « S. Berlusconi en appelle au Quirinal. La colère du Cavaliere après le discours de Fini à Mirabello a fini par éclater ; sa réunion nocturne avec la Ligue l’a conduit à cette conclusion : ou Fini démissionne ou on retourne voter. D’autre part, Berlusconi ne cesse de courtiser les finiens pour faire émerger une zone de ‘responsabilité nationale’ avec ceux qui ne veulent pas revenir au sein du PdL sans être pour l’affrontement. C’est dans cette optique qu’il faut lire son ‘coup’ d’il y a deux jours : il a invité P. Viespoli et S. Moffa, deux finiens modérés, à sa résidence d’Arcore pour une réunion (autorisée par Fini). Selon l’un des participants, Berlusconi estime que Fini a fait à Mirabello un discours ‘crypté’ dont il a demandé le ‘décodage’. Il n’a pas bien saisi, par exemple, si Fini était vraiment prêt à le protéger de la ‘persécution judiciaire’ (‘de grâce, peut-on savoir ce qu’il suggère…’). Autre terrain sur lequel Berlusconi veut ‘comprendre si Fini bluffe’ : celui de la vérification au Parlement – il a donc changé de méthode. Fini voulant discuter du contenu des points de programme, l’idée est d’obtenir de Futuro e Libertà un accord écrit sur des projets de lois complets. »

« Fini accélère : en octobre le parti ‘léger’ » (Carmelo Lopapa, La Repubblica) : « Ceux qui travaillent au projet décidé à Mirabello parlent d’un parti ‘léger’, un peu comme le Tea Party ou l’ex-AN. Même si Fini s’est bien gardé de prononcer le mot ‘parti’, c’est bien de cela qu’il s’agit, avec le logo présent à Mirabello. Un coordinateur national, deux chefs de groupe et 44 parlementaires formeront une sorte de bureau politique, avec pour base les cercles de Generazione Italia (GI). Futuro e Libertà est en route. Vu la possibilité d’élections imminentes, au printemps peut-être, le président de la Chambre doit accélérer : le premier rendez-vous est fixé au 16 octobre, où doivent se réunir 1 100 élus locaux ayant signé en juillet l’appel ‘je suis avec Fini’ et les adhérents de Generazione Italia. Les 6 et 7 novembre, aura lieu à Pérouse une réunion de GI, qui verrait la constitution effective du parti. Selon Adolfo Urso, vice-ministre finien, il y a ‘un chef, une équipe, une identité politique et une base qui [les] suit’, mais ce ne sera pas un parti ‘lourd’ classique. Urso, qui se trouve à la frontière entre le gouvernement Berlusconi et le parti des ‘traîtres’, est l’homme d’équilibre auquel Fini pense comme coordinateur national. La présence sur le territoire sera assurée via Generazione Italia, qui compte déjà 402 cercles et environ 11 000 adhérents, pour la plupart très jeunes (25-30 ans). On évoque un modèle ‘polyarchique’ avec un cercle par commune, bien différent du ‘PdL monarchique et anarchique’. Presque toutes les régions ont leurs coordinateurs régionaux et provinciaux, notamment au Sud (22 députés sur 34). A ce stade, le patrimoine de l’association AN reste au coffre, entre les mains du finien D. Lamorte, mais convoité par les ‘colonels’ berlusconiens – le dernier mot pourrait revenir au juge. »

 (Traduction : ambassade de France à Rome)

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