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10/08/2010

Suisse : la fin de la concordance?

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En Suisse, sept personnes siègent au sein du Conseil fédéral (gouvernement). L’habitude veut que les quatre grands partis du pays disposent de sièges au sein du Conseil fédéral. Les trois premiers partis par ordre d’importance reçoivent deux postes de conseiller fédéral et le quatrième en reçoit un.

 

L’UDC, qui est le premier parti du pays avec 29% des voix, devrait disposer de deux postes au sein du Conseil fédéral, mais n’en a qu’un, suite à des manipulations politiques que nous avons évoquées largement sur ce site Internet au fil du temps.

 

Il se fait que deux postes sont vacants au sein du gouvernement suisse. L’UDC va tenter d’obtenir le deuxième siège de ministre (conseiller fédéral) auquel elle a droit.

 

Voici un communiqué de l’UDC Suisse à ce propos :

 

La fin de la concordance?

 

Par Martin Baltisser, secrétaire général UDC Suisse

 

L'UDC a invité les grands partis politiques à discuter de l'avenir de la concordance. Les réactions à cette invitation sont arrivées par retour du courrier via les médias. Elles témoignent d'une conception bien curieuse de la concordance. L'objectif des autres partis n'est manifestement plus de constituer un gouvernement réunissant les principaux courants politiques du pays, mais de mettre en place une coalition gouvernementale qui, en fin de compte, appliquera un programme politique de centre-gauche. Or, ces partis ne sont même pas capables d'organiser raisonnablement les démissions et les successions de leurs propres représentants au Conseil fédéral. On voit mal dans ces conditions comment ils pourraient appliquer un programme gouvernemental commun.

 

 

La proportionnalité est un élément central de la concordance. Ce n'est pas l'UDC qui l'affirme, mais il s'agit là une thèse élémentaire de la science politique. Depuis 1959, la fameuse "formule magique" suisse relie les quatre principaux partis du pays et assure ainsi la représentation des grands courants politiques et de la majorité de la population au sein du gouvernement national. Ce principe a été violé entre 1999 et 2003 ainsi que depuis 2007. Aujourd'hui, on constate que précisément la plus grande force politique du pays, soutenue par près d'un tiers des électrices et des électeurs, est sous-représentée au Conseil fédéral. Les mêmes milieux politiques, qui ont abandonné le principe de la concordance, font aujourd'hui un pas de plus en interprétant la concordance comme une coalition. Cela n'a jamais été le but de ladite "formule magique" qui a toujours rapproché des partenaires ayant des conceptions philosophiques différentes. Il n'y a jamais eu de concordance sur le fond. Une telle construction serait d'ailleurs une contradiction en elle-même. Si ces partenaires gouvernementaux veulent effectivement changer de système et mettre en place une coalition de centre-gauche, ils doivent en assumer la responsabilité devant leurs électeurs. Mais ce serait la fin définitive de la concordance.

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