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19/05/2010

Italie : le décret sur le "fédéralisme domanial" est en voie d’adoption.

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« Le pacte Bossi-Tremonti pour l’austérité et ses inconnues » (Stefano Folli, Il Sole 24 ore) :

« Les inconnues se font plus nombreuses, qu’il s’agisse du fédéralisme – alors que le décret sur le ‘fédéralisme domanial’ est en voie d’adoption – et du détail de la loi de finances à laquelle travaille Tremonti – avec de premiers signes d’affrontement au sein de la majorité (par exemple : Fazio parle de coupes budgétaires pour la santé ; Formigoni s’insurge au nom de la Lombardie). Le téléscopage fédéralisme-loi de finances n’est pas voulu, le hasard en a décidé ainsi. La crise grecque a changé la donne, d’où l’angoisse de Bossi. Malgré son insistance, il sait pertinemment qu’il n’est pas temps de mener une réforme aussi ambitieuse et radicale – même graduellement. Assurément, l’Italie va vers une expérience inédite : d’une part, elle veut transformer un Etat centralisé en Etat semi-fédéral ; de l’autre, elle veut le faire à un moment critique où il faut rassembler, au nom de l’Europe, un montant d’environ 30 Md€ - comme une sorte de ‘saut de la mort’. Fini, à la suite de Napolitano, a de nouveau fait appel à la ‘cohésion nationale’ à défendre coûte que coûte. Pour Bossi, la relation avec Tremonti est essentielle : tenant les cordons de la bourse, il peut rendre compatibles une part de fédéralisme et la maîtrise des comptes publics. Tremonti et les responsables léghistes sont aussi d’accord sur la nécessité de couper dans la rémunération des parlementaires : un ‘apéritif’ censé servir à créer un climat propice dans l’opinion. On marche sur le fil du rasoir, les chiffres en jeu étant énormes, mais Tremonti aura la Ligue pour allié principal dans son objectif de ‘réduire la main publique’. Avec un risque de court-circuit : l’impossibilité à gouverner les contradictions politiques que la crise de l’euro a fait éclater. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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