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18/05/2010

Italie : la Ligue dépasse pour la première fois les 13% dans les sondages.

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« Sur la politique étrangère, la Ligue redessine son identité » (Massimo Franco, Corriere della Sera) :

« Quand Umberto Bossi dit qu’on ne peut ‘s’enfuir’ d’Afghanistan, il se contredit mais fait un pas de plus vers une Ligue de gouvernement et il en fait un autre en ajoutant que, pour la loi de finances, il faudra ‘tenir compte de la volonté de l’UE’ – ‘on ne peut pas perdre aussi l’euro’. Et cette une identité en construction ne peut faire abstraction de la dimension internationale. Lorsque Calderoli, après la mort hier de deux soldats, a demandé qu’on ‘revoie les missions extérieures’ sur la ligne plaidée par la Ligue en septembre 2009, Bossi l’a rectifié : ‘désormais la réalité est différente’. Il en va ainsi sur l’euro : début 2000, Bossi s’en prenait aux technocrates de la BCE ; aujourd’hui, le garant de la stabilité financière et le défenseur de l’euro est Tremonti, son principal allié au PdL. La politique a permis à la Ligue de finir par représenter près d’un électeur centre droit sur trois aux dernières régionales. Le dialogue avec le Vatican, après des années de tensions, le ‘non’ à la sécession (‘désormais, le mot d’ordre est fédéralisme’) en font partie intégrante, comme autant d’éléments tendant à accréditer la Ligue comme une force stabilisatrice, en dépit d’une dureté frisant la xénophobie envers l’immigration clandestine. Pour Napolitano, qui verra Obama le 25 mai à la Maison blanche, la Ligue d’accord sur l’Afghanistan, c’est une anomalie de moins à expliquer. »

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« Gouvernement, on commence à parler d’une ‘table ronde des sacrifices’ » (Ugo Magri, La Stampa) :

 « Ces derniers temps, une donnée alarme Berlusconi plus que toute autre : le parti des ‘indécis’ et du ‘non vote’, armée sans visage ni chef qui a pris une ampleur inédite en rassemblant désormais 41 % du corps électoral. Pour l’instant, Berlusconi n’a pas de challenger, mais les sondages indiquent un ‘effondrement à la verticale de la confiance’ envers les dirigeants des partis qui n’épargne personne. L’analyse, pour une fois, est commune aux deux camps : à gauche, seul Di Pietro – proche des 9% – réussirait à gagner du terrain tandis que la Ligue dépasse pour la première fois les 13%, s’affirmant comme vraie force ‘de lutte et de gouvernement’. Berlusconi, conjurer la menace et rallier les électeurs à sa cause, doit parler au pays, expliquer la situation de crise et présenter une stratégie à moyen-long terme, ce que suggérait d’ailleurs Il Giornale hier : ‘Que Berlusconi fasse un effort : qu’il renonce à un peu de sa popularité et sauve l’Italie’. En vérité, il se sauverait lui-même et ne perdrait pas en popularité – d’autant que le PdL tient bon dans les sondages, autour de 35 %, en dépit du tsunami médiatico-judiciaire. »

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

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