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26/03/2010

« Duel en Lombardie : derby PdL-Ligue à qui aura Milan ».

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« Pour Berlusconi, une veillée d’élections troublée par Fini et la Ligue » (Amedeo La Mattina, La Stampa) : « Au PdL monte la crainte que Berlusconi ne s’aligne trop sur Bossi, et qu’après les régionales il ne lui laisse l’Agriculture puis, en 2011, la mairie de Milan. L’histoire du ‘dépassement’ par la Ligue au Nord rend les troupes nerveuses, même si le Cavaliere continue d’en écarter l’éventualité, ajoutant : ‘une Ligue satisfaite sert la stabilité du gouvernement’. Au PdL, on juge humiliantes certaines postures de Bossi, dont on voudrait éviter que Berlusconi ne finisse par devenir l’otage. Veille de scrutin lourde d’attentes et de soucis pour les hommes du PdL. Le résultat influera sur les relations épineuses avec Fini – que Berlusconi, depuis Bruxelles, minimise : ‘je n’ai pas eu l’occasion de parler avec Fini ; pour moi, il n’y a pas de dissension, je n’ai jamais rien dit de négatif’. Mais il a aussi rappelé qu’il y avait des règles à respecter, dont celle de laisser le peuple choisir quel présidentialisme il veut (l’idée des ‘kiosques’) et dit en coulisses : ‘Gianfranco ne s’est donc pas rendu compte que nous étions en campagne ?’ En fait, ils ne se sont pas parlé ces derniers jours, ‘question de fierté’, dit un homme du Cavaliere : sur les réformes, l’un attend que l’autre appelle. Selon Alfano, la majorité ne perdra pas de temps en palabres interminables sur la réforme de la justice. Maintenant, le problème de Berlusconi est que le résultat ne compromette pas son leadership. Optimiste en public, il se montre prudent en privé. Il a encore attaqué l’UdC, alliée selon les régions à droite ou à gauche, jugeant que ses listes devaient ‘être isolées et ne pas peser dans les conseils régionaux’. Même celles alliées au PdL ? »
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« Berlusconi : ‘Fini ? C’est le parti qui décide’ » (Gerardo Pelosi, Il Sole 24 Ore) :

« Le seul mot commun utilisé par Berlusconi et Fini à la veille des régionales est ‘optimisme’. Pour Fini, cependant, cet optimisme est circonscrit à la victoire de Polverini dans le Latium. A Bruxelles, en marge du Conseil européen, Berlusconi s’exprime clairement, et c’est un message pour le cofondateur du PdL : ‘dans un grand parti, on peut discuter de tout mais ensuite c’est la majorité qui décide’. Fini, de son côté, à un meeting de soutien à R. Polverini, a lancé une invitation à calmer le jeu : ‘le scrutin de dimanche est à bien des égards politique mais n’oublions pas qu’il servira uniquement à gouverner une région et non le monde entier’. Selon lui, même si ‘tout est toujours ramené à des élections générales’, ‘il faut se rappeler que l’on vote pour le gouvernement d’une région’. Fini s’est d’autre part félicité que G. Letta ait apprécié son appel à éviter ‘une approche propagandiste’ sur les réformes constitutionnelles. Par ailleurs, un petit ‘roman policier’ a animé la journée : un communiqué, qui devait partir de Bruxelles mais a finalement été publié depuis le Palais Chigi, où Berlusconi dit que ‘voter UdC signifie seulement favoriser la gauche’, avant qu’un rectificatif ne soit publié. Pour Casini, toutefois, Berlusconi ‘est à mi chemin entre le désespoir et la confusion’. »

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« Maroni : ‘pour nous, gagner c’est gouverner le Piémont et la Vénétie’ » (Lorenzo Salvia, Corriere della Sera) :

« Invité de l’émission de Mentana sur la web-tv du Corriere, R. Maroni, ministre de l’Intérieur, estime essentiels au centre droit le Piémont et la Vénétie, où sont en lice deux candidats de la Ligue : L. Zaia et R. Cota. La Ligue dépasserait-elle le PdL au Nord ? L’objectif lui semble plausible – ‘dans de nombreuses régions, nous sommes déjà le premier parti’, mais cela n’aurait pas, à ses yeux, d’incidence sur la majorité : ‘il n’y aura pas de répercussions, quoi qu’il advienne, sur les relations au sein du gouvernement ; une victoire de la Ligue servirait juste à convaincre nos alliés d’aller plus vite sur la réforme de l’Etat’. Sur l’hypothèse d’un intérêt de la Ligue pour la mairie de Milan : ‘je ne pense qu’au lendemain, il reste 12 mois avant les municipales’. Sur les écoutes : ‘elles sont utiles et doivent se poursuivre dans la lutte contre la mafia, mais en veillant à éviter tout abus’. »

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« Duel en Lombardie : derby PdL-Ligue à qui aura Milan » (Elisabetta Soglio, Corriere Della Sera) :

« Les parieurs lombards s’intéressent plus au duel PdL-Ligue qu’aux chances du centre-gauche. L’attention se focalise sur les résultats à Milan, où les municipales approchent. Pour Bossi : ‘si nous faisons le plein de voix, Berlusconi nous donnera la mairie’. Et tous les responsables en visite à Milan sont confrontés à cet enjeu. Du chef-lieu lombard, PF Casini a répété ‘l’UDC est l’alternative à la Ligue’. M. Lupi, responsable national PdL, rappelant la chute électorale qui a suivi les 4 ans de gestion de Formentini, Ligue, élu à l’époque de Tangentopoli, a remarqué ‘on a déjà eu un maire léghiste, ça nous a suffi’. La Ligue, qui a obtenu 11,8% aux dernières européennes et près de 13% aux provinciales, veut dépasser ce résultat ; elle a intensifié sa présence sur le territoire, en ouvrant de nombreux sièges, dans les banlieues et aux alentours. La Ligue ne vise pas que la Lombardie. Pour Formigoni, président sortant, les électeurs centre droit sont déçus par la gestion Moratti ; ce n’est un hasard si, lors de l’ouverture de la campagne, il a jugé ‘critique’ la situation de Milan – où l’écart par rapport à son concurrent principal est moitié moindre que dans le reste de la région. Un débat à distance, chiffres en main, avec L. Moratti a démontré que tout compte fait les dernières provinciales ne s’étaient pas si mal passées. Le règlement de comptes commence lundi. »

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(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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