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22/08/2009

Une leçon de politique.

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Je termine la lecture d’un livre, en allemand, écrit par trois journalistes de Carinthie sur Joerg Haider (Jörg Haider. Mensch – Mythos – Medienstar de Georg Lux, Arno Wiedergut et Uwe Sommersguter). Cet ouvrage contient différents témoignages sur Joerg Haider. Parmi ceux-ci se trouve celui de Gerhard Dörfler, l’actuel gouverneur de Carinthie.

En 1979, Gerhard Dörfler est employé de banque. Il ne possède pas de carte de parti et n’en veut pas. Á l’époque, la Carinthie et l’Autriche sont aux mains des sociaux-démocrates (SPÖ).

Gerhard Dörfler est le président d’une section locale d’athlétisme est il veut organiser une course de cross réunissant des vedettes internationales de cette discipline. Il réunit de l’argent en contactant des sponsors et obtient 220.000 schillings (la monnaie autrichienne de l’époque). Il lui manque 30.000 schillings.

Gerhard Dörfler peut obtenir les 30.000 schillings manquants auprès du gouverneur social-démocrate de Carinthie, Leopold Wagner. Mais pour cela, il doit prendre la carte du Parti social-démocrate. Ce qu’il ne veut pas.

Gerhard Dörfler se rend chez le secrétaire du Parti libéral (FPÖ) de Carinthie, un certain Joerg Haider. Celui-ci le salue de manière décontractée en disant « Salut, je suis Joerg. ». Le lendemain, les 30.000 schillings manquants sont trouvés. Joerg Haider, en utilisant ses contacts, a décroché trois sponsors supplémentaires.

Les sociaux-démocrates font tout pour saboter l’organisation de la course, mais celle-ci a quand même lieu.

Nous sommes trente ans plus tard et près de 50% des électeurs de Carinthie ont voté pour un des deux partis nationalistes (BZÖ et FPÖ) lors des élections pour le Parlement de Carinthie. Même si les sociaux-démocrates contrôlaient tout et avaient tout politisé, les nationalistes sont arrivés à prendre le dessus et à briser l'hégémonie sociale-démocrate.

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