21/03/2009
L’Alliance nationale disparaît.
Ce week-end a lieu, à Rome, le congrès de dissolution de l’Alliance Nationale. Le parti va disparaître au profit du parti Peuple de la Liberté.
Au Parlement européen, le Peuple de la Liberté appartiendra au groupe PPE.
Voici les faits qui ont mené à l’élaboration du nouveau parti :
(Extrait du Figaro du 13 mars 2009, L'inoxydable popularité du Cavaliere) :
Sa résurrection la plus spectaculaire remonte à l'automne 2007. Romano Prodi dirige le gouvernement depuis mai 2006. Silvio Berlusconi a le pressentiment que sa coalition de centre gauche ne tiendra pas. Dans l'ombre, il tente de débaucher des petites formations de la majorité pour le faire tomber. Il annonce à ses partenaires qu'il faut se préparer à des élections anticipées. Ceux-ci n'y croient pas et pensent au contraire qu'il est temps de lâcher Berlusconi. Son principal allié, Gianfranco Fini, patron du parti Alleanza nazionale, sonne la charge dans une lettre au Corriere della Sera, puis dans une interview à La Repubblica. Ses lieutenants s'en prennent à Forza Italia : le divorce semble acquis. L'entourage de Silvio Berlusconi perd espoir. Pas le Cavaliere. Le 18 novembre, 48 heures après la déclaration de guerre de Fini, il déboule avec sa Mercedes sur une place de Milan où se tient une réunion politique. Là, au milieu de la foule, il se dresse sur le seuil de la portière et annonce tout de go : «Ici, aujourd'hui, naît officiellement le parti du Peuple de la Liberté (PdL), un parti ouvert et contre les vieilles perruques de la politique.»
Son audace et sa prescience paieront. Romano Prodi tombera en janvier 2008, Gianfranco Fini acceptera d'inscrire ses candidats sur les listes du Popolo della Libertà (PdL) et, le 14 avril, le centre droit remportera les élections anticipées. L'épilogue de ce que la presse a baptisé la «Révolution du marchepied» se déroulera le 27 mars prochain. Ce jour-là, Alleanza nazionale disparaîtra pour se fondre dans le grand parti berlusconien... «Le Peuple de la Liberté, c'est le legs de Berlusconi à la République italienne, souligne l'écrivain-journaliste Bruno Vespa, fin connaisseur de la scène transalpine. En le fondant dans ces circonstances, il a prouvé à tous sa capacité politique.»
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