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02/03/2009

Relations entre le BZÖ et le FPÖ.

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Le résultat des deux scrutins de ce week-end place, de nouveau, au centre du débat la relation entre les deux partis. Le BZÖ devient le parti ultra-dominant en Carinthie et le FPÖ, ne pouvant passer la barre des 5%, n’arrive pas à entrer dans ce parlement.

 

Dans le Land de Salzbourg, le FPÖ est représenté au Parlement, mais pas le BZÖ.

 

Lors de la soirée électorale de dimanche, le chef de file du FPÖ au niveau national Heinz-Christian Strache s’est déclaré favorable à une réunification.

 

Le chef de file du BZÖ de Carinthie, Uwe Scheuch, n’est pas opposé à la réunification. Il a déclaré « j’ai appris lors de mes 8 années passées en compagnie de Joerg Haider que l’on ne peut jamais exclure complètement quelque chose. » « Cela débute par des propositions communes et se termine par une relation telle  qu’elle existe (en Allemagne) entre la CDU et la CSU. » « Une réunification n’est pas pour le moment un sujet de discussion.  Je parle consciemment de phase actuelle, parce que j’ai appris que la stratégie en politique n’a pas de sens sur une période de moins de dix ans. »

 

Au Vorarlberg (Land situé dans l’Ouest de l’Autriche), où des élections doivent avoir lieu à l’automne, les dirigeants locaux du FPÖ et BZÖ se sont dit opposés à un rapprochement.

 

Dans l’article intitulé : "Autriche : les nationalistes sont de retour", que j’ai publié dans Synthèse nationale n°10 de septembre et octobre 2008, je parlais de cette solution :

 

Les deux partis peuvent-ils survivrent ensemble?

 

Les faits nous ont montré que deux partis politiques qui roulent sur la même bande de l’autoroute politique ne peuvent survivrent sur le long terme. Un des deux disparaît.

 

Dans le cas de l’Autriche, une particularité pourrait nous laisser penser que, cependant, les deux partis pourraient exister l’un à côté de l’autre et obtenir tous les deux de bons résultats. Cette particularité vient du fait que le BZÖ est très puissant en Carinthie, dont son membre le plus célèbre, Jörg Haider, est gouverneur ; et quasi inexistant en terme de résultats politiques dans les autres Länder d’Autriche.

 

Nous pourrions donc assister à un scénario qui verrait le BZÖ représenter le nationalisme en Carinthie et le FPÖ représenter le nationalisme dans le reste de l’Autriche. C’est ce qui se passe en Allemagne, avec les partis de la droite chrétienne. La CSU (Union Sociale Chrétienne : ultraconservatrice, qui roule à droite toute) gouverne la Bavière avec une majorité absolue depuis soixante ans et a fait de cette région, qui au sortir de la Seconde guerre mondiale était la plus pauvre d’Allemagne, un bastion de l’ordre, de la sécurité, de la richesse et du plein emploi. La CDU (Union démocrate chrétienne, de centre droit) représente l’Union dans les autres Länder. Lorsque l’Union participe à un gouvernement, les deux partis obtiennent des ministres nationaux. Il s’agit donc de deux partis différents, totalement indépendants qui gouvernent ensemble.

 

 

Si le FPÖ et le BZÖ arrivaient à un tel compromis, cela permettrait aux deux ténors que sont   Heinz-Christian Strache et Jörg Haider de coexister au niveau national tout en empêchant les interférences au niveau local. Chacun gardant le contrôle de ses bastions.

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