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21/03/2025

"Meloni, une nouvelle attaque sur Ventotene."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour portent sur le Conseil européen et le plan ReArm EU « Réarmement, l'UE divisée sur la dette » (Corriere della Sera), « Sommet UE, soutien à Kiev mais pas d'unité sur le réarmement », (Repubblica), « Réarmement, Meloni se démarque d'Ursula » (Stampa), « Réarmement, Ursula change de nom. Zelensky : « il faut continuer à nous soutenir » » (Messaggero), sur les droits de douane « Droits de douane repoussés, l'Europe négocie » (Messaggero), et sur les suites de l'intervention de G. Meloni à la Chambre des Députés « Meloni, une nouvelle attaque sur Ventotene » (Repubblica), « Meloni: « La gauche illibérale » » (Giornale).

Le réarmement. Corriere della Sera : « l’Europe avance sur le plan rebaptisé « Readiness 2030 » mais les pays membres se divisent sur l’endettement pour le réarmement européen en raison de sensibilités différentes sur la thématique. La clause de sauvegarde est en effet basée sur la dette nationale et il y a des pays qui, même s'ils utilisaient les instruments mis à disposition par la Commission, auraient des retombées trop lourdes sur leur budget. C'est le cas, par exemple, de l'Italie et de la France qui, pour l'instant, n'ont pas l'intention d'activer la clause de sauvegarde ni d'utiliser les prêts mis à disposition par l'instrument Safe ». Corriere della Sera : « L’un des objectifs de la diplomatie italienne dans les négociations européennes en cours est d’élever la part des dépenses consacrées aux équipements militaires produits dans l’UE, actuellement fixée à 60 %, à un seuil compris entre 80 et 90 %. Aujourd’hui, acheter « européen » revient principalement à acheter en France, en Allemagne ou en Italie, où Leonardo représente un acteur majeur du secteur. Le renforcement du groupe italien permettrait non seulement de consolider l’industrie nationale, mais aussi de générer des retombées financières réinvestissables dans l’effort de défense lié à l’OTAN. Une partie de la production de Leonardo étant située au Royaume-Uni, l’Italie pourrait également bénéficier de l’accord de sécurité militaire entre l’UE et Londres, qui sera discuté tranchée lors du premier sommet UE-Royaume-Uni post-Brexit en mai prochain et qui ouvrirait la possibilité d’intégrer la production britannique dans la clause d’achat « européen ». Ce dossier s’inscrit dans un jeu diplomatique complexe, mené sur plusieurs fronts – à l’OTAN, à la Commission européenne et au sein des gouvernements des États membres – et qui vise notamment à éviter de froisser les institutions et le complexe industriel américain. ». La Stampa : « En principe, tous invitent à faire « avancer les travaux » sur les « récentes propositions de la Commission », comme indiqué dans les conclusions du sommet de l'UE. Mais en ce qui concerne le calendrier, les méthodes, les instruments et même le nom choisi, plus d'un dirigeant a exprimé ses doutes quant au plan « ReArm Europe ». Repubblica : « Les « volontaires » accélèrent les projets militaires pour Kiev. Frictions entre Londres et Paris. Londres n'apprécierait pas que Paris donne la priorité à l'industrie de défense européenne, qui exclurait de fait les Britanniques »

L’Ukraine. La Stampa « Il a été décidé de poursuivre le soutien militaire à l'armée de Kiev - contrairement aux demandes de Poutine - et de parvenir à « la paix par la force ». En revanche, le projet présenté par Kaja Kallas d'une aide militaire de 40 milliards d'euros a été abandonné : il s'agit désormais de livrer deux millions de munitions de gros calibre (valeur totale de 5 milliards d'euros), mais « sur une base volontaire » ».

La bilatérale G. Meloni/U von der Leyen. Il Messaggero : « Meloni peut être soulagée : les contre-mesures européennes aux droits commerciaux de Trump ont été reportées et le nom du plan de réarmement a été changé. Elle peut donc s’en féliciter avec les journalistes, qualifiant le report de « décision lucide » Sole 24 Ore « Meloni peut se réjouir du fait que la proposition italienne sur les garanties européennes sur la base également d’investissements privés a été accueillie favorablement par les autres pays membres. Elle l’a répété lors de son face à face avec la Présidente de la Commission, en restant prudente sur la possibilité d’endettement des Etats, ce qui pourrait ternir leur réputation sur les marchés. Cette crainte a été soulevé par la Ligue et notamment par son Ministre de l’Economie Giorgetti. La présidente du Conseil a rappelé que le ReArm doit financer non seulement l’armement mais aussi tout ce qui sert à assurer la sécurité : allant de la défense des frontières et des infrastructures stratégiques à la cybersécurité. C’est une approche qui aide à baisser la tension sur l’opinion publique ».

La posture des partis au sein de la majorité sur le réarmementCorriere della Sera « La médiation impossible entre les présidents adjoints du Conseil sur l’Europe » : « L’insistance avec laquelle Tajani (Forza Italia) répète que ‘’si ce gouvernement était contre l’Europe, je n’en ferais par partie’’ apparait comme une invitation destinée à Salvini mais aussi à Meloni à ne pas assumer des positions pouvant faire vaciller le soutien à l’Ukraine en matière d’investissements dans les dépenses militaires.  Tajani s’est aussi défilé sur la polémique touchant le manifeste de Ventotene, se bornant à dire que son Europe est celle de De Gasperi et des populaires allemands et français »

La polémique autour des propos de G. Meloni sur le manifeste de VentoteneLa Stampa : « Une délégation de parlementaires et de membres locaux de l’opposition – actuellement issus du Parti démocrate, d’Alliance Verts et Gauche et d’Italie Viva – se rendra demain sur l’île de Ventotene pour un pèlerinage politique sur la tombe d’Altiero Spinelli, l’un des auteurs du Manifeste de Ventotene. L’initiative, portée par la secrétaire régionale du PD dans le Latium, se veut une « défense des valeurs européennes » ( PD) et d’une « Europe fédérale face à la montée des nationalismes » (Più Europa). Les critiques émises par Giorgia Meloni à l’égard du Manifeste à la Chambre des députés ont provoqué une nouvelle polémique au Sénat, où l’opposition a dénoncé une attaque grave contre la démocratie et l’Europe, ainsi qu’une preuve du « désengagement » de la présidente du Conseil vis-à-vis des valeurs de la République et de la Constitution (Parrini, PD). En retour, la majorité a qualifié le texte d’« horriblement antidémocratique » (Borghi, Ligue). Pour l’opposition, cette controverse est avant tout un signe de faiblesse du gouvernement (Bonelli, Avs), qui chercherait à détourner l’attention du plan RearmEurope. À ce sujet, Elly Schlein (PD) met en garde contre les demandes de flexibilité budgétaire de Meloni : « Si les dépenses ne sont pas intégrées dans des projets européens, elles iront à l’encontre des intérêts des Italiens. »  

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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