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23/01/2025

"Giorgia Meloni fait passer un message à Matteo Salvini pour modifier le décret Sécurité."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes ce matin sont consacrées à D. Trump « maintenant Trump menace Poutine » (Corriere della Sera), « Trump à Poutine: « stop à la guerre ou nouvelles sanctions » » (Repubblica), « Trump, coup d'envoi aux déportations » (Stampa), « Le conseil de Trump à Poutine » (Messaggero), et à la libération d'un Libyen recherché par la CPI « Un criminel libéré » (Repubblica), « Almasri, la cour de La Haye accuse le gouvernement » (Stampa), « Un criminel de guerre libre, l'erreur des juges » (Giornale).

Le hashtag #Almasri, au sujet de la libération du libyen Osama Almasri Najim, arrêté dimanche en vertu d’un mandat de la CPI, fait tendance.

Trump et l’Italie.  Stampa : « Selon l’association Confartigianato, l’Italie pourrait subir une possible perte à hauteur d’environ 11 milliards d’euros en raison des droits commerciaux que Donald Trump menace d’imposer. Les régions les plus exposées seraient la Lombardie, le Piémont et l’Emilie-Romagne. A ce stade, le ministre de l’agriculture Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie) adopte une approche prudente, sans hausser le ton, et évite de lancer une polémique : « les droits de douane sur nos produits alimentaires, qui sont sains et assurent la longévité, auraient des effets négatifs aussi pour les pays qui devaient adopter des politiques protectionnistes contre nous’’. ­ Il Foglio : « Selon Enrico Carraro, président de Confindustria Veneto : ‘’nos exportations sont déjà en crise, espérons qu’il s’agit d’un bluff de la part de Trump et qu’on ne réponde pas aux droits douaniers avec d’autres droits douaniers’’ »

L’Italie et l’AllemagneIl Foglio : « Friedrich Merz, leader de la Cdu, favori selon les sondages pour devenir le prochain chancelier après les élections fédérales allemandes du 23 février, a déclaré qu'il considérait Giorgia Meloni comme une interlocutrice fiable : « Je ne comprends pas les réserves à son égard », a déclaré M. Merz, « Elle est très pro-européenne, elle est très claire dans sa position sur l'Ukraine et la Russie et elle est très claire sur l'ordre fondé sur des règles de l'Union européenne. Pourquoi ne pas lui parler plus souvent que par le passé ? » Une relation plus étroite avec l'Allemagne serait une opportunité importante pour l'Italie à ce stade ».

CPI-Affaire Almasri ­ Messaggero : « Le chef de la police judiciaire libyenne, Osama Almasri, accusé de meurtres, tortures et viols [arrêté dimanche en Italie] a été ramené en Libye par un vol d’Etat. La Cour Pénale internationale demande des explications et les oppositions exigent que la Présidente du Conseil en réfère devant le Parlement, ‘et non lors de séances confidentielles du COPASIR’. ‘’ ‘Le gouvernement aurait dû consulter les juges’ déplorent ces derniers’’. ‘’En Italie, la libération du général libyen se transforme en affaire politique et diplomatique’’. ‘’La CPI indique n’avoir reçu à ce stade aucune information. Le Procureur général de Rome aurait été contraint de libéré Almasri, arrêté sur mandat international, en l’absence de demande du ministre de la Justice Carlo Nordio (Frères d’Italie) comme le prévoient les traités internationaux’’. ‘’Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi (indépendant), qui s’est limité à ordonner l’expulsion du général après sa libération, sera auditionné au Sénat la semaine prochaine’’. ‘’Les opposition dénoncent des faits ‘d’une gravité inédite’ et les contradictions de G. Meloni qui ‘fut un temps avait annoncé faire la chasse aux trafiquants d’êtres humains’ soulignant que le vol en Falcon pour ‘le ramener chez lui’ a ‘forcément été autorisé par le Palais Chigi’.’’ ­Foglio : ‘’Tout ce qui cloche dans l’affaire Almasri, du mandat d’arrêt émis à un moment étrange, l’inertie de l’Allemagne, le rôle joué par le ministre Carlo Nordio, au vol d’Etat’’. ’’Des sources gouvernementales haut placées expriment de fortes perplexités sur l’émission du mandat d’arrêt et l’inertie de l’Allemagne. La demande du Procureur de la CPI date du 2 octobre mais c’est seulement le 18 janvier que la Cour a ordonné l’arrestation, tout de suite après qu’Almasri ait été identifié en Allemagne, voyageant en direction de Rome. D’où les doutes du gouvernement italien : Almasri était-il déjà suivi par les services de renseignements allemands ? Ce qui est sûr, comme l’affirme la Cour d’appel de Rome, c’est que la police a commis une erreur de procédure en transmettant le dossier aux procureurs romains après l’arrestation à Turin, sans en informer le ministre de la Justice. La Cour n’a donc pas pu valider l’arrestation. Carlo Nordio aurait toutefois pu ordonner l’arrestation d’Almasri dès sa libération et réactiver ainsi la procédure. Cela ne s’est pas produit, non pas à cause d’un ressort judiciaire, mais par une volonté politique claire du gouvernement’’. ‘’Almasri a été expulsé pour des raisons de sécurité nationale alors que l’Italie a une obligation de coopérer avec la CPI. Le gouvernement italien a voulu dire ‘non’ au mandat de la CPI s’en s’y opposer explicitement’’. ‘’Dans un communiqué publié mardi après-midi, le ministre Nordio affirmait ‘examiner le transfert du mandat d’arrêt de la CPI au Parquet de Rome’, alors que l’avion avait déjà décollé de Rome à 11h pour rapatrier Almasri. Le choix d’un vol d’Etat pour l’expulsion d’un citoyen pose également question. »

Sécurité. Messaggero : « Giorgia Meloni fait passer un message à Matteo Salvini pour modifier le décret Sécurité’’. ‘’Elle s’oppose à nouveau à la possibilité d’effectuer trois mandats pour les présidents de région et le ‘nœud’ autour de la présidence de la région Vénétie persiste’’. ‘’Lors d’une réunion entre les alliés de la coalition convoquée à la Présidence du Conseil, les normes concernant l’incarcération de femmes enceintes et l’achat de cartes SIM pour les migrants sans papiers ont été revues selon le souhait de la Présidence de la République. La norme sur la collaboration obligatoire des services de renseignements et des universités lors de manifestations étudiantes est également abandonnée. En revanche les modifications souhaitées par la Ligue n’ont pas été intégrées. Le Quirinal avait fait savoir que sans les amendements demandés la signature du décret n’était pas garantie. G. Meloni souhaite éviter tout report de l’approbation du texte durcissant les peines pour les migrants clandestins. Un autre dossier prioritaire porte sur l’élection des quatre juges du Conseil constitutionnel pour laquelle il n’y a pas encore de fumée blanche faute d’accord avec le centre-gauche. »

NucléaireCorriere della Sera : « le ministre Pichetto Fratin (Forza Italia) annonce qu’il a adressé au bureau juridique du Palais Chigi le projet de loi-cadre sur les mini-réacteurs afin d’obtenir le feu vert et de le présenter au prochain Conseil des ministre. Après l’abandon du nucléaire en 2011 par référendum, le gouvernement Meloni tente à nouveau sa chance dans un scénario qui souligne la nécessité, en termes géopolitiques, de rendre le pays aussi autonome que possible sur le plan énergétique et d'apporter de nouvelles solutions et technologies. En commençant par le développement et l'utilisation de petits réacteurs modulaires, en utilisant des technologies de troisième et quatrième génération. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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