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22/01/2025

"Giorgia Meloni, de retour de Washington, fait passer le message à Bruxelles pour un "renforcement de l’OTAN et l’investissement dans la défense commune"."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes aujourd'hui sont à nouveau consacrées à Donald Trump : « Trump pressé, valse de décrets » (Corriere della Sera), « Trump à la guerre des taxes » (Repubblica), « Trump, l'Amérique contre tous » (Stampa), « Trump, un cyclone sur le monde » (Messaggero), « Trump secoue l'Europe » (Giornale), et au Moyen-Orient « Attaque en Cisjordanie, risque pour la trêve » (Repubblica), « Signe de Netanyahou à l'extrême droite, la guerre se déplace en Cisjordanie » (Messaggero).

le hashtag #Trump, au sujet des premières annonces de D.Trump depuis son investiture et le hashtag #Saviano au sujet des propos de Roberto Saviano sur Elon Musk, font tendance.

Trump et Giorgia Meloni. – Messaggero : « Giorgia Meloni, de retour de Washington, fait passer le message à Bruxelles pour un ‘renforcement de l’OTAN et l’investissement dans la défense commune.’ A peine rentrée, la Présidente du Conseil italien secoue l’UE sur les dépenses militaires lors d’un entretien téléphonique avec le président du Conseil européen Antonio Costa. Lors de son discours, Trump s’en est pris de manière très dure à de nombreux dossiers qui touchent de près l’Italie, à commencer par les droits de douane, mais G. Meloni se dit convaincue que renforcer les liens avec l’Amérique de Trump est une question d’intérêt national. Elle ignore les remarques de l’opposition, comme celle de la secrétaire démocrate Elly Schlein : ‘elle s’est demandée pourquoi elle était la seule leader de l’UE présente ?’. Giorgia Meloni voit dans les pressions de Trump sur les dépenses militaires une nouvelle occasion de plaider pour exclure au moins une partie des dépenses militaires du Pacte de Stabilité et les investissements en matière de sécurité. A Chigi, hier, on a noté avec satisfaction les propos de Friederich Merz, chef de la CDU, candidat très en vue pour le poste de chancelier allemand,: ‘je ne comprends pas les réserves vis-à-vis de Meloni, je pense qu’elle est réellement pro-européenne’. En réalité sa mission aux Etats-Unis était complètement tournée vers l’Italie. Rome travaille déjà à une visite officielle à la Maison Blanche entre mars et avril. Mais si Trump tient ses promesses sur les droits de douanes, cela pourrait coûter 100 à 120 milliards à l’UE. » – Corriere della Sera : « A Davos, l’allemand Merz, interrogé sur la présence de Meloni à Washington, a déclaré ‘’les dirigeants européens qui vont chez Trump doivent au préalable en discuter avec les autres au lieu de chercher des avantages pour eux-mêmes’’. » 

Trump et l’Union EuropéenneCorriere della Sera « Maintenant, l’unité stratégique de l’Union risque d’être impactée par Trump et d’être remise en cause sur plusieurs fronts. Nous assistons à un bras-de-fer instrumental entre les partisans de Trump et pro-européens et le terrain de bataille sera inévitablement celui de l’Union Européenne ». – La Stampa : « Ursula tire la sonnette d’alarme et explique à Davos les priorités européennes, elle ouvrira au commerce indien et chinois, afin de chercher des bénéfices réciproques comme réponse à une compétition globale ». – Il Foglio : « Face au nouveau monde dessiné par le Trumpisme, la Présidente de la Commission utilise le pragmatisme, avec un dialogue constructif avec la Chine de Xi. C’est le point d’équilibre d’une UE fortement divisée sur la stratégie à suivre : La France voudrait hausser le ton au nom d'une plus grande souveraineté européenne. L'Allemagne veut éviter une guerre commerciale, même au prix d'une soumission. L'Italie estime que Trump n'est pas un danger, mais une opportunité ».

Aides à l’UkraineCorriere della Sera : « le Sénat adopte le nouveau paquet d’aides à Kiev, le 11e. L’Italie va de l’avant et ne change pas le cap malgré l’arrivée de Trump. Le ministre Crosetto explique aux sénateurs, hier ‘’sans ces aides il n’y aurait plus d’Ukraine’’ et que ‘’ce n’est pas un moyen de faire continuer la guerre, j’aimerais tant que ce soit le dernier paquet d’aides, cela signifierait qu’il y aurait enfin la paix’’ »

Italie-Algérie/hydrogèneMessaggero : « L’Italie renforce son rôle de pont entre l’Europe et l’Afrique à travers le couloir pour le transport de l’hydrogène’’. ‘’Lors de la conférence de presse de début d’année, Giorgia Meloni avait annoncé la volonté d’internationaliser et européiser le Plan Mattei’’. ‘’Deux pays cruciaux ont rejoint hier le projet de gazoduc SouthH2Corridor : la Tunisie et l’Algérie, en plus de l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche. Le pivot du projet est l’Italie, à travers l’entreprise SNAM’’. ‘’L’hydrogène et le nucléaire sont la clef pour alléger les coûts de l’énergie pour les familles et les entreprises, et rendre soutenable le développement de l’Intelligence artificielle’’. ‘’Dans le cadre de la transition, le gaz et le GNL auront un rôle important’’. ‘’L’infrastructure doit être active d’ici 2030 et faire de l’Italie ‘une porte d’entrée énergétique vers l’UE’. Les sociétés ENI et ENEL s’intéressent elles aussi à la Tunisie pour la production d’hydrogène vert. »

AutomobileMessaggero : « L’Italie fait pression concernant le secteur automobile, ‘il faut un plan européen’ ‘’. ‘’Hier à Strasbourg, le ministre italien des Entreprises Adolfo Urso (Frères d’Italie) a présenté six documents stratégiques qui concernent notamment les puces électroniques, l’espace et la chimie (avec Paris sur ce dernier volet) mais surtout le secteur automobile. ‘Trump représente une opportunité pour nous contraindre à agir vite et combler notre retard par rapport à d’autres continents, il faut maintenant des mesures incitatives et des ressources communes pour financer les investissements’ dit le ministre’’. ‘’Il faut repenser la stratégie européenne pour ne pas se retrouver sur la touche : la menace de plus en plus concrète de Trump sur les droites de douane contraint l’UE à revoir les délais et les objectifs de la transition du secteur automobile’’. C’est encore une fois Adolfo Urso qui alerte ses partenaires européens et entend user de « moral suasion » pour les convaincre de modifier non pas l’objectif mais le processus. L’appel semble avoir été entendu, avec l’annonce de la Commission européenne d’un dialogue stratégique à partir du 30 janvier et un plan de relance pour le secteur qui sera mis au point par le commissaire aux Transports durables, A. Tzitzikostas. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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