11/12/2024
"La désignation de Giorgia Meloni comme "la plus puissante d'Europe en 2025" par Politico."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent sur la Syrie « Ma Syrie ouvre les portes aux réfugiés » (Corriere della Sera), « Guerre éclair d'Israël, Erdogan attaque » (Repubblica), « Syrie, maintenant les réfugiés rentrent chez eux » (Messaggero), la désignation de Giorgia Meloni comme "la plus puissante d'Europe en 2025" par Politico « Meloni la plus puissante des leaders européens » (Corriere della Sera), « Arianna (Meloni): « Fdi n'est pas un parti de famille » » (Messaggero), « La reconnaissance pour Meloni » (Giornale), les suites de l'explosion d'un dépôt de carburant à proximité de Florence « Morts au travail, les promesses non tenues » (Stampa), « Les accusations après la tragédie » (Repubblica).
La presse italienne consacre ses Unes et ses premières pages à la Syrie. Repubblica : « La Présidente du Conseil a eu un entretien téléphonique avec le président turc”. Corriere : “Il l’a “assurée d’un « engagement maximal » pour orienter Damas vers un processus politique garantissant son intégrité. Meloni estime qu’il est essentiel « d’assurer une transition pacifique et inclusive », de “garantir la sécurité des civils et de protéger toutes les minorités, y compris la minorité chrétienne »”. “Meloni et Erdogan sont convenus de rester « en étroite coordination »”. A. Tajani : « Notre principal interlocuteur en ce moment est la Turquie ». Leurs positions divergent concernant Israël. Le président turc a qualifié l’avancée militaire sur le plateau du Golan d’« agression ». Ces accusations ne figurent pas dans le communiqué de Palais Chigi ». Stampa : « Une autre divergence évidente réside dans la protection des minorités : pour Meloni, cela inclut également les Kurdes, que le président turc classe, pour sa part, dans la catégorie des « terroristes »”. “Le rôle central d’Erdogan est destiné à croître davantage chaque jour, et c’est la capacité de l’Europe et de l’Alliance atlantique à interagir avec les ambitions du « Sultan » qui définira leur rôle. L’Italie pourra toutefois capitaliser sur sa continuité diplomatique en Syrie : elle est le seul pays occidental que le nouveau gouvernement de Damas a rencontré”. Corriere : « Meloni, qui préside le G7 jusqu’à la fin de l’année, réunira vendredi les dirigeants dans un format virtuel pour analyser la situation”. “C’est toutefois à Washington et New York que cela se décide. Ces dernières 48 heures, le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une série de réunions, révélant un consensus inhabituel entre les États-Unis, la Russie et la Chine”. “La feuille de route reste la résolution 2254 de l’ONU, visant à organiser des élections d’ici deux ans”. “Des inquiétudes immédiates persistent, notamment sur les armes chimiques, […] ou sur une potentielle crise humanitaire qui pourrait être déclenchée par le retour de deux millions de réfugiés depuis le Liban. Cette situation pourrait être aggravée par l’arrêt des livraisons pétrolières jusque-là assurées par l’Iran ».
Giorgia Meloni / revue Politico Stampa : « La revue en ligne Politico.eu consacre Giorgia Meloni qui est définie comme la leader ‘la plus puissante d’Europe’ ‘’. ‘’En à peine 50 mois sous les projecteurs internationaux, l’ancienne petite fille de Garbatella [quartier populaire de Rome] se retrouve propulsée à la tête du classement des personnalités les plus influentes d’Europe, dans la catégorie des leaders les plus actifs et concrets dans la mise en œuvre de leur politique’’. ‘’C’est la consécration d’un parcours différent par rapport aux personnages élus précédemment (Elon Musk, Angela Merkel, Volodymyr Zelensky…)’’. ‘’Elle est qualifiée de caméléon mais surtout c’est elle qu’Elon Musk appelle lorsqu’il veut parler avec l’Europe’ ’’. ’’Les analystes de Politico ont été frappés par un aspect souvent sous-estimé en Italie, à savoir la cohérence du gouvernement Meloni sur l’Ukraine’’. ‘’2022 a été l'année de la victoire, attendue mais historique puisque jamais un représentant de la droite post-fasciste n'avait dirigé un gouvernement ; 2023 a été l'année de la ‘mise à l’épreuve’ lors de laquelle G. Meloni a endossé la doctrine européenne et atlantique, démontrant qu'elle représente une droite fière mais profondément différente de celles de Marine Le Pen, Viktor Orban, sans parler des Espagnols de Vox et des Allemands de l'Afd. 2024 est l'année de la consécration, du succès aux élections européennes, de la bonne tenue sur le PNRR, de la nomination de Raffaele Fitto à la Commission européenne, mais surtout de la tenue sur le dossier ukrainien, sur lequel la présidente du Conseil reste ferme. » Messaggero : « Initialement étiquetée comme ‘la perturbatrice’ de l’Europe et comme la leader remettant le plus en cause le statu quo, elle était ensuite définie, l’année dernière, comme celle qui est capable de déjouer tous les pronostics à son égard. Elle est désormais la personne ‘ayant le plus de pouvoir sur le Vieux Continent’, plus centrale que les autres leaders, dans le flou ou affaiblis, comme le français Emmanuel Macron, l’allemand Olaf Scholz ou le britannique Keir Starmer, mais aussi plus influente que la présidente de la Commission européenne réélue Ursula von der Leyen’’. ‘’ ‘Elle a su consolider son gouvernement comme l’un plus stables en Italie depuis l’après-guerre’ avec des ‘investisseurs étrangers davantage attirés par un contexte politique inhabituellement stable’ qu’effrayés par la dette publique’’. ‘’Raffaele Fitto se place quant à lui en cinquième position des personnalités ‘perturbatrices’, défini comme un bâtisseur de ponts, incarnant le flirt entre le premier groupe politique de l’UE et le groupe des Conservateurs en plein essor. »
(https://www.politico.eu/list/politico-28-class-of-2025/gi...)
Loi de Finances Repubblica : « La loi de finances italienne pour 2025 fait l’objet de tensions entre les banques et le gouvernement, en particulier le nouveau prélèvement envisagé, à la charge des banques, pour compenser la réduction de l’impôt italien sur les sociétés (IRES)’’. ‘’Les milieux financiers regrettent la décision solitaire du gouvernement’’. ‘’L’amendement a pour but de favoriser les entreprises qui investissent et qui embauchent, avec une réduction d’impôt de 24 à 21% voire à 20%. Il faut pour cela trouver des recettes compensatoires or la contribution des banques semble compromise’’. ‘’Sur les cryptomonnaies en revanche il n’y aura pas de ‘coup de massue’ annonce la Ligue et la taxation devrait être sensiblement revue à la baisse lors de l’examen au Parlement, avec un taux fixé à 26% pour 2025 puis à 30% à partir de 2026. »
Corriere della Sera, Muhammad al Bashir, leader des rebelles syriens : « Le premier objectif est de rétablir la sécurité et la stabilité dans toutes les villes de Syrie. Les gens sont épuisés par l'injustice et la tyrannie. L'autorité de l'État doit être rétablie pour que les gens puissent retourner au travail et à une vie normale. Le second est de faire revenir les millions de réfugiés syriens qui se trouvent à l'étranger. Je lance un appel à tous les Syriens de l'étranger : la Syrie est désormais un pays libre qui a gagné sa fierté et sa dignité. Revenez. Nous devons reconstruire, renaître, et nous avons besoin de l'aide de tous. Le mauvais comportement de certains groupes islamistes a conduit de nombreuses personnes, en particulier en Occident, à associer les musulmans au terrorisme et l'islam à l'extrémisme. Cela est dû à des comportements erronés et à un manque de compréhension. La signification de l'islam, qui est la « religion de la justice », a donc été déformée. C'est précisément parce que nous sommes islamiques que nous garantirons les droits de toutes les personnes et de tous les peuples de Syrie. Le processus constitutionnel mettra en lumière le caractère religieux de la Syrie ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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