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12/11/2024

"Migrants, coup d'arrêt des juges."

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Italie. Revue de presse.

En Unes ce matin : la question migratoire avec notamment les centres en Albanie « Migrants, coup d'arrêt des juges » (Corriere della Sera), « Albanie, un autre coup d'arrêt » (Repubblica), « Migrants, coup d'arrêt des juges. Le gouvernement: en avant en Albanie » (Stampa), « Un week-end en Albanie » (il Fatto), « Migrants en Albanie, nouveau coup d'arrêt » (Messaggero). 

Sur X le hashtag #Bologna, en référence à la polémique autour de la manifestation d’extrême droite, figure parmi les sujet qui font tendance.

L’ensemble des quotidiens consacre les unes et les premières pages à la question migratoire avec notamment la décision du tribunal de Rome saisir la Cour de Justice européenne au sujet des pays considérés comme sûrs Corriere : « Face à ‘’l’incertitude administrative’’ à la suite de l’écart entre les décisions de la Cour de Justice européenne et le décret du gouvernement sur les pays sûrs, les juges de la section immigration décident de retourner la question à qui de droit : la Cour de Justice, suspendant ainsi l’autorisation de maintenir en Albanie 7 migrants (5 du Bangladesh et 2 de l’Egypte). Les conséquences sont que les 7 migrants devront être transportés en Italie, et que le bras-de-fer entre la majorité et la magistrature se prolongera. Entretemps, l’atmosphère politique entre le gouvernement et les oppositions se détériore. Salvini (Ligue) évoque ‘’des décisions politiques [de la part des juges] contre les Italiens et leur sécurité’’. Tajani (Forza Italia) pour sa part souligne ‘’cela est inacceptable, il y a des magistrats qui tentent d’imposer la ligne au gouvernement’’. Le ministère de l’Intérieur fait savoir qu'il va se porter partie civile devant la Cour de justice de l'Union européenne pour défendre ses arguments. Le M5S demande au gouvernement de ‘’mettre fin à sa farce qui coute très cher’’. Du même avis le PD ‘’c’est une propagande électorale qui coûte 800 millions au contribuable’’ ». Sole 24 Ore : ‘’Le second flop de l’opération Albanie n’était pas tout à fait inattendu et ne change pas la posture du gouvernement. L’Association nationale des magistrats rappelle ‘’la primauté du droit communautaire, qui est le pilier sur lequel se basent les juges italiens’’ ». Repubblica : « la controffensive du gouvernement consiste à continuer les envois de migrants vers l’Albanie et de faire opposition aux saisines des magistrats. Le Palais Chigi estime que le pragmatisme des institutions européennes influera sur la décision des juges de l’Union : en cas de décision d'arrêt définitif des rapatriements, il y aurait alors une paralysie des politiques migratoires des Vingt-Sept. Meloni a décidé de faire de ce sujet une campagne électorale, une arme pour faire oublier une loi de finances peu ambitieuse »  

Les élections régionales et manifestations à Bologne : Sole 24 Ore : « La campagne du centre-droit pour les élections en Emilie-Romagne s’est conclue à Bologne. La tension reste très forte et la Présidente du Conseil Giorgia Meloni ne s’est finalement pas rendue sur place, retenue par les discussions avec les syndicats au Palais Chigi. Matteo Salvini et Antonio Tajani sont bien présents et s’en prennent, sur scène, aux juges qui libèrent les migrants et au maire Matteo Lepore (Parti démocrate) qui défend ‘’les seuls fascistes qui existent encore, ceux des centres sociaux’’. Le maire de Bologne avait reproché au gouvernement de ne pas avoir interdit le cortège du groupe d’extrême-droite Casapound qui avait provoqué des heurts en plein centre-ville. La majorité pense pouvoir conquérir la région, traditionnellement de centre-gauche, et revendique notamment les aides à la reconstruction et la mise en sécurité suite aux inondations.’’

Le débat sur la de Loi de Finances fait l’objet de plusieurs articles :  Corriere della Sera : « Le débat autour de la Loi de finances italienne est marqué par la confrontation entre le gouvernement et les syndicats. Le préavis de grève de la CGIL et de l’UIL est confirmé pour le 29 novembre prochain, malgré les 5 heures de discussions à la Présidence du Conseil. Plus de 4 500 amendements ont été présentés à la Chambre, notamment sur les volets fiscal et sanitaire du projet de loi de finances. ‘’Nous nous sommes concentrés sur certaines priorités’’ explique Giorgia Meloni, à savoir ‘’les aides aux ménages aux revenus les plus bas, les politiques d’emploi, les bonus pour les familles, la réduction de la pression fiscale, la hausse des moyens alloués au secteur de la santé et pour le renouvellement des contrats publics’’. La Présidente du Conseil revendique en outre une hausse du Fonds sanitaire national depuis sa nomination à la tête du gouvernement : ‘’il s’élevait à 126 milliards en 2022’’ contre ‘’136,5 milliards prévus en 2025’’. L’échéance pour présenter le projet de loi de finances sera repoussée au 12 décembre par un décret-loi aujourd’hui en Conseil des ministres.’’ ‘’Malgré l’appel à la parcimonie de la Présidente du Conseil, 1 200 des 4 500 amendements présentés sur le projet de loi de finances émanent de Forza Italia et de la Ligue’’. ‘’Il y a par exemple la redevance audiovisuelle pour la RAI que la Ligue souhaite fixer à 70€ ou encore les retraites minimums à 623€. L’exemption de ‘web tax’ pour les radios, télévisions et éditeurs de médias en ligne ou le taux d’imposition pour l’impôt sur le revenu à 33% au lieu de 35% sont parmi les amendements présentés par Forza Italia’’. ‘’La Loi de finances italienne pour 2025 s'élève au total à 30 milliards d’euros’’ ».

Les auditions des candidats commissaires sont également citées par certains quotidiens : Corriere « L'invité de l'ombre des auditions des commissaires européens sera Donald Trump. Le président élu des États-Unis n'a jamais caché qu'il considérait l'UE avec scepticisme, voire avec hostilité. La perspective d’hostilités entre les Etats et les partis pour constituer la formation du gouvernement présidé par von der Leyen est une hypothèse inquiétante. Le rôle que joue l’Italie avec son candidat à la vice-présidence, Fitto (Frères d’Italie), s’insère entre la partie européenne et celle atlantiste. Un ‘’non’’ à Fitto pourrait déclencher un effet domino dont il est possible de comprendre les conséquences. D’où l’entreprise de persuasion du Quirinal pour que l’Europe se montre unie et que les partis italiens surmontent la logique de la compétition au moins sur la Commission. » Stampa : « Face à deux conflits aux portes de l'Europe et à la victoire de Trump, seul un petit nombre de députés sont disposés à s’assumer la responsabilité d’un affrontement total. Il y aura des menaces, voire un report, mais l’impression est que le match se terminera sans trop de dégâts ». Messaggero : « C’est le jour J de Raffaele Fitto, marqué par de la tentative de désamorcer les vétos croisés au Parlement Européen. Le scrutin sera secret, avec toutes les inconnues possibles. La logique voudrait que le calendrier des auditions soit celui du ‘’paquet’’ : liant les sorts de chacun à un double fil, afin d’éviter des pièges et des représailles ».

La fusion entre ITA et Lufthansa est mentionnée par plusieurs quotidiens.

Corriere della Sera, Steve Bannon, conseiller de D. Trump: « Je pense que l’attitude de Mme Meloni va changer avec l'arrivée du président Trump, qui va la convaincre. Et que les pays de l'OTAN s'y mettront assez rapidement. Sinon, si elle croit vraiment à ce qu'elle dit depuis quelques années, elle devrait être prête avec les autres en Europe à mettre de l'argent pour aider Kiev, à faire des chèques aussi gros que leurs discours. Au sein du mouvement Maga, nous sommes catégoriques : nous voulons réduire de 100 % le financement de l'Ukraine au sein de la Chambre des représentants. Trump veut mettre fin à cette semi-obsession de pousser l'Otan presque en territoire russe. Il ne le soutiendra pas, mais Meloni l'a fait, elle a joué le jeu. Il est évident qu'elle avait parié que Trump ne reviendrait jamais. Le pari était erroné, il n'a pas payé. Meloni peut être un pont entre l'Amérique et l'Europe si elle reste fidèle à ses convictions. Nous n'avons besoin de l'aide de personne en Europe. Les populistes se sont emparés de ce pays, Trump est un grand leader et je suis sûr qu'il sera magnanime, mais le mouvement Maga, qui est plus à droite que Trump, dira que l'Europe n'a rien fait pour les États-Unis. De nombreux Européens s'inquiètent des droits de douane : ils ont raison. Nous ne paierons pas pour votre défense alors que nous vous laissons nous frapper avec des accords commerciaux déséquilibrés’’. »

Repubblica, Pierpaolo Bombardieri, secrétaire du syndicat UIL : « La rencontre entre les syndicats et le gouvernement a été, à certains moments, très dure. Nous avons l’impression qu’il y a une tentative de la part de plusieurs représentants de la majorité, de faire passer cette grève nationale en une décision politique. Or, les faits démentent cette insinuation. Au vice-président du Conseil Tajani, qui nous a qualifiés d’extrémistes, nous avons expliqué que défendre les intérêts des travailleurs et demander de meilleures prestations sanitaires ou de partir à la retraite avant et dans de meilleures conditions ne signifient pas être des fondamentalistes. Ce sont des sujets qui appartiennent aux syndicats. A cette tentative de politiser cette discussion je réponds qu’il est de notre droit de faire de la politique. Les syndicats ne sont pas des entités abstraites : nous agissons dans l’intérêt commun. La politique devrait en faire autant. Ceux qui nous accusent de faire de la politique devraient se demander pourquoi 60% de la population ne va pas voter. Nous traiter d’extrémiste est une attaque contre la Constitution, qui reconnait le droit de faire grève. Salvini est le vice-président du Conseil de tous les Italiens, il ne représente pas uniquement ceux qui ont voté pour lui’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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