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17/10/2024

"Un bonus bébé, soit mille euros pour tous les enfants qui naitront en 2025."

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Italie . Revue de presse.

En Unes ce matin : la loi de finances « Familles et célibataires, changement de fiscalité » (Corriere della Sera), « Le non des médecins » (la Repubblica), « Affrontements sur la santé » (la Stampa), « Meloni: « fonds records pour la santé » » (Il Messaggero). Parmi les autres sujets : les migrations avec notamment l’ouverture des centres en Albanie « La campagne d'Albanie : rentrent (en Italie) 4 migrants sur 16 » (Fatto Quotidiano), « Fin du business de migrants » (il Giornale) et l’adoption de la loi sur la GPA. « L’étau se resserre sur la GPA, qui est désormais un délit universel » (Corriere).

Sur X le hashtag #Albania, au sujet de l’ouverture des centres d’accueil pour migrants en Albanie et du retour vers l’Italie de 4 migrants qui avaient été transférés dans ces centres, domine encore.

L’ensemble des quotidiens consacre encore les Unes et les premières pages à la loi de Finances avec des commentaires sur le fondFoglio « La loi de Finances de Meloni est un coup porté à la démagogie alimentée pendant des années par la droite. Les tabous électoraux de la droite se sont ainsi heurtés à la realpolitik. Malgré des marges très étroites, le ministre Giorgetti a su néanmoins stabiliser la baisse des charges salariales sans augmenter les impôts ». Fatto « c’est un budget basé sur le report, puisque tous les fonds alloués sont destinés à des mesures déjà en vigueur, et qui laisse des miettes à la Santé et aux retraites. Les municipalités protestent pour une coupe à hauteur de 5 milliards qui leur est demandée ». Repubblica « C’est une loi de finances qui ne prévoit pas de croissance, car notre déficit devait nécessairement baisser. Il y a des éléments d’incertitude dans ce budget, notamment sur les recettes publiques car la récente hausse pourrait s’expliquer par le fait que les salaires sont en train de croitre plus que le PIB, mais cela pourrait être temporaire. ». Ainsi que des commentaires sur les différentes lignes budgétaires : sur la Santé Repubblica « Le système sanitaire implose et les médecins s’insurgent. Le seul secteur qui n’est pas touché par les coupes en sort mal dès le premier jour. Malgré ce qui avait été annoncé, hier pendant la conférence de presse du ministre Giorgetti, il a été clair que les ressources allouées étaient étalées sur deux ans. Et les chiffres sont moins importants par rapport aux attentes du ministre compétent, O. Schillaci ». Stampa « le court-circuit de Meloni sur les chiffres concernant le système sanitaire’’. ‘’Les protestations du monde sanitaire la rattrapent à Bruxelles. Après avoir déclaré de manière solennelle ‘’jamais autant d’argent n’avait été destiné au secteur’’, la présidente du Conseil finit par reconnaitre que « objectivement, ce sont les ressources que nous avons à disposition. Si on n’avait pas gaspillé tout cet argent par le passé… ». Sur la contribution des banques : Corriere (M. Franco) « la satisfaction des deux adjoints de Meloni – Tajani (Forza Italia) et Salvini – sur la contribution des banques se veut un signal encourageant qui suscite toutefois des doutes et laisse croire qu’au moins un des deux cache une certaine déception (Tajani). En vérité, la Ligue n’a pas obtenu grand-chose et a dû renoncer à sa réforme-phare sur les retraites, jugée trop couteuse ». Sole : « Au final, la contribution - volontaire ou non - du secteur bancaire et financier entre dans le document budgétaire. L'accord avec le secteur bancaire sur la méthode par laquelle les banques apporteront leur contribution au soutien des comptes publics est clair. Ce qui l'est un peu moins, ce sont les chiffres définitifs qui seront avancés. ». Sur les mesures sociales : Sole « Mille euros pour les bébés des ménages dont le revenu ne dépasse pas 40 000 euros. Dans le paquet de mesures pour le budget, le congé parental est prolongé de deux à trois mois, dont 80 % sont indemnisés, et la prime à l'école maternelle est renforcée. La carte « Pour vous » a été refinancée à hauteur de 500 millions d'euros ». Repubblica « le quotient familial à la sauce mélonienne prend forme : ceux qui n’ont pas d’enfants paieront plus : sont visés les célibataires, les couples ayant des enfants majeurs, et les grands-parents. ». Domani « le pourboire de Meloni aux couffins. Au lieu de renforcer le chèque unique pour les familles, le duo Meloni et Giorgetti (Ligue) a préféré une mesure ad hoc et non structurelle : un bonus bébé, soit mille euros pour tous les enfants qui naitront en 2025. »

La nouvelle loi sur la gestation pour autrui est aussi largement commentée : La Stampa : ‘’C’est une mauvaise loi contre une mauvaise pratique’’. ‘’On peut être contre, fermement contre la GPA, et trouver qu’en faire un ‘crime universel’ est une mauvaise chose, que c’est inefficace dans la lutte contre un marché international de la reproduction’’. ‘’Le débat politique autour de ce sujet n’est pas à la hauteur et pourtant il faut bien discuter de la question, avec responsabilité, humanité et courage’’. ‘’Il s’agit d’un phénomène global qui s’appuie sur des réseaux internationaux basés sur les quelques pays qui autorisent la GPA, situés en général dans les régions les plus pauvres du monde’’. ‘’C’est au niveau international qu’il faut intervenir, à travers une campagne dédiée’’. ‘’Au niveau national, il faut en revanche une loi sur l’adoption qui ne soit pas basée sur l’orientation sexuelle des couples.’’. Il Fatto Quotidiano : ‘’La gestation pour autrui est considérée comme un crime universel depuis hier, suite à une proposition de loi de Fratelli d’Italia approuvée par le Sénat à l’issue d’un débat enflammé’’. ‘’L’opposition, elle-même divisée, a souligné qu’il n’existe aucune loi pour garantir la protection des enfants nés ainsi à l’étranger et dénonce un vide juridique sur les adoptions’’. ‘’Des voix de plusieurs partis dénoncent une instrumentalisation idéologique de la loi par la droite pour s’adresser à l’opinion publique au lieu d’apporter des solutions aux citoyens’’. Il Giornale publie une tribune de la ministre de la Famille, Eugenia Roccella : ‘’La location d’utérus [la GPA] devient un crime universel, faisant de l’Italie un exemple pour tous’’. ‘’C’est une bataille civilisationnelle que tout le monde ne partage pas’’. ‘’Il devrait être évident que ‘l’on n’achète pas les enfants’, qu’on n’exploite pas les femmes pauvres, qu’on ne vend pas son corps’’. ‘’Il s’agit de protéger les plus vulnérables, le même principe est à la base de la loi sur la greffe d’organes’’. ‘’Cette pratique bafoue autant le droit des femmes que ceux des enfants et les droits humains fondamentaux’’.

La presse italienne traite encore largement l’ouverture des centres de migrants en Albanie sous le prisme national et européen. Repubblica « la farce des 16 migrants débarqués en Albanie dont 4 repartent pour l’Italie après un premier contrôle : il y a deux mineurs et deux personnes fragiles et ne peuvent rester dans les centres. Les oppositions en profitent pour critiquer la majorité et évoquent ‘’un gaspillage d’argent inutile’’ ». Domani : « les centres en Albanie sont déjà un échec ». Messaggero : « Le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi a fait l'éloge du « modèle albanais » lors d'une question-réponse sur le protocole signé entre Rome et Tirana. ‘’De l'argent bien dépensé’’, a précisé M. Piantedosi, “un investissement qui, à long terme, devrait permettre de réduire les coûts de la gestion du premier accueil extraordinaire, qui s'élèvent actuellement à environ 1,7 milliard par an”. Il a ensuite souligné la ‘’valeur expérimentale et innovante d'une initiative qui vise à lutter contre l'immigration clandestine sans porter atteinte aux garanties des droits fondamentaux des personnes’’. La preuve ? ‘’L'attention portée au projet par 15 pays européens’’ et la lettre adressée aux chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui souligne “la nécessité de continuer à explorer les pistes possibles concernant l'idée de développer des centres de rapatriement en dehors de l'UE, notamment dans la perspective d'une nouvelle proposition législative sur le rapatriement”. Foglio : « contrairement à Orban, Meloni se montre pragmatique et respectueuse de certains principes fondamentaux. Le paradoxe est que les diplomates des pays qui ont suivi la ligne de Meloni nourrissent à présent de gros doutes. La France et l’Allemagne estiment que le protocole italien avec l’Albanie ne changera pas les choses à partir du moment où les arrivées dépasseront la barre des mille migrants. Il y a aussi le risque que l’on saisisse de la Cour européenne de justice. Mais avec l’extrême droite qui monte dans les urnes, les dirigeants européens, pris par la panique, ont besoin de se montrer durs sur l’immigration. »

La possibilité d’un embargo à la vente d’armes à Israël est rapportée par le quotidien la Stampa « Sur ce sujet, l’Allemagne et la France se trouvent sur deux positions opposées. Berlin tend la main à Tel Aviv, tandis que Macron insiste sur la nécessité d’un embargo et continue de lancer des signaux au gouvernement hébreux. Hier, le gouvernement français a demandé aux organisateurs d’Euronaval d’interdire aux entreprises israéliennes d’exposer leurs produits. D’où la colère de Tel Aviv. »

Corriere, Antonio Patuelli, président de ABI (Association bancaire italienne): « Nous évaluerons la mesure [sur la contribution des banques] quand nous aurons lu le texte. Le dialogue avec le gouvernement s’est poursuivi ces dernières semaines et il a été plus de caractère technique que politique. Nous estimons que le sacrifice demandé aux banques devrait être supportable … à condition qu’il n’y ait pas d’événements imprévisibles. »

Corriere, Caspar Veldkamp, ministre des affaires étrangères néerlandais : « Le choix de Rome sur les centres pour migrants en Albanie est très intéressant surtout car cela se fait dans le respect des lois italiennes et de la convention européenne sur les droits humains. En Europe, nous assistons à un changement de paradigme car ce sont les électeurs qui le demandent. J’ai rencontré hier mon homologue Tajani et nous avons abordé tous les sujets importants, du PO à l’Ukraine, des migrations au rapport Draghi. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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