Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/10/2024

"3,5 milliards de la part des banques."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

En Unes ce matin : la loi de finances « Entente sur les banques » (Corriere della Sera), « Oui aux impôts sur les banques » (La Repubblica), « 3,5 milliards de la part des banques » (la Stampa), « Le bonus bébé inclus dans la loi de finances » (Il Messaggero). Parmi les autres sujets : l'enquête ouverte contre un proche d'Elon Musk pour corruption « Pot de vin pour des marchés publics, enquête sur un proche d'Elon Musk » (La Repubblica), et le Moyen-Orient.

La presse italienne traite largement l’adoption par le Conseil des ministres du projet de nouvelle loi de finances. Sole : « l’accélération voulue par Meloni s’explique par une volonté de serrer les bancs de sa majorité sur des sujets clivants. Concernant la fiscalité, le premier échelon passe de 35 000 à 40.000€ annuels, incluant environ 1,4 millions de salariés ». Giornale « un budget à hauteur de 30 milliards et prévoyant le couperet sur les gaspillages avec des coupes linéaires de 5% aux enveloppes de chaque ministère, exception faite pour la Santé. Les municipalités et les régions devraient être épargnées par ces coupes ». Libero : « Le marathon que le gouvernement est en train de remporter avec une gestion prudente des comptes publics, en faisant attention aux consommations et en confirmant la baisse des charges salariales ». Stampa (P. Lepri) « Ce sont des taxes cachées, la pression fiscale augmente en réalité : une bonne partie des coupes prévues pourrait se traduire en taxes pour le contribuable sans qu’il s’en aperçoive. Nous constatons des mesures anciennes, inadaptées et qui n’ont pas de perspective ». La décision de taxer les surproduits des banques, malgré la résistance de Forza Italia, est mise en avant. Corriere « sauf coup de théâtre de dernière minute, toujours possibles en raison de la sensibilité politique sur ce sujet, il y aura une contribution des banques de 3,5 milliards étalés sur deux ans. Le gouvernement assure que cela sera utilisé pour financer le système sanitaire ». Repubblica : « Au final, ce sont les banques et les assurances, ainsi que les ministères, qui paient la facture de la loi de finances. Les banques et les assurances devront payer une contribution de 3,5 milliards, une part importante de la couverture d'environ 30 milliards (bruts) de la troisième loi de finances du gouvernement Meloni. C'est au tour de Giorgetti de négocier avec Abi à quelques minutes du début du Conseil des ministres ». La presse rapporte aussi les propos de certains représentants de la majorité : Foglio : Antonio Tajani (Forza Italia) assure ‘’ « il n’y a aucune hypothèse de nouvelles taxes, aussi parce que Forza Italia fait partie de ce gouvernement. Je suis contre l’idée de taxer les banques, à part le fait que le terme « surprofits » me rappelle l’Union Soviétique. Qui peut décider d’un plafond pour évoquer des profits ou un surprofit ?’’ ». Corriere « Selon Edoardo Rixi (Ligue), vice-ministre des transports, : ‘’Nous demandons aux banques d’investir dans la santé publique en un moment où les régions sont en difficulté’’ ».

Edoardo Rixi.jpg

Edoardo Rixi

Les déclarations de G. Meloni devant le Parlement, en vue du Conseil Européen, sont largement citées et commentées, selon les différents sujets abordés par la présidente du Conseil :

  • Les centres pour migrants en Albanie, défendus par Meloni mais fortement critiqués par les oppositions : Messaggero : « Meloni a souligné : ‘’ Nos politiques migratoires sont devenues les politiques migratoires de l'UE. Alors franchement, j'ai bien peur que ce soit vous [les partis d’opposision] qui soyez isolés ». Le sujet sera en effet sur la table du Conseil de l'UE, lors d'une réunion informelle avec les dirigeants des pays « les plus concernés par le phénomène’’». Corriere « évoquer des centres pour les rapatriements de migrants en dehors des frontières européennes n’est plus un tabou, c’est la présidente de la Commission U. von der Leyen elle-même qui en parle dans sa lettre adressée lundi à tous les dirigeants européens. La commission garde une approche neutre sur le modèle Albanie car nous ne sommes qu’au début ‘’à ce stade il n’est pas possible d’adopter ce modèle pour la loi européenne’’. Le rapatriement forcé vers des pays tiers qui devrait être réglementé, assure une source européenne. Les pays de l’UE voulant accélérer les rapatriements sont de plus en plus nombreux ». Sole (L. Palmerini) « Après l'arrêt de la Cour de justice de l'UE (du 4 octobre) sur les pays d'origine définis comme sûrs, parmi lesquels ne figurent ni l'Égypte ni le Bangladesh, qui sont les nationalités des 16 premiers migrants envoyés en Albanie, le gouvernement s'inquiète de la possibilité de recours juridiques. En fait, le gouvernement est très préoccupé par d'éventuelles contestations juridiques.  Il y a l’impression que Tirana devient de plus en plus ce voyant montrant les difficultés plus que la solution : ces centres peuvent accueillir au maximum 3 000 migrants – comme répété par Edi Rama – or hier il y a eu 1 000 arrivées à Lampedusa. Foglio (C. Cerasa) « il y a bien entendu des aspects à améliorer mais il faut comprendre que si l’Europe commence à se passionner pour la méthode italienne, c’est que sans la gestion des frontières extérieures, l’UE est vouée à l’échec. A l’extérieur, l’Italie devient un pays qui décide prendre un nouveau cap (créatif pour certains et inhumain pour d’autres) pour défendre les frontières européennes ».
  • La candidature de R. Fitto (Frères d’Italie) à l’ UE : Corriere : « M. Meloni invite l'opposition à soutenir le commissaire italien et à voter pour lui, surtout en tant que vice-président, comme l'a fait le centre-droit lorsqu'il a soutenu M. Gentiloni ». Messaggero « Meloni invite tous les partis à soutenir Fitto « sans hésitations », en s’adressant notamment au PD pour qu’il puisse convaincre les socialistes européens ». Stampa (M. Sorgi) « il y a un dialogue de sourds entre Meloni et les démocrates. Les rapports politiques actuels ne permettent pas une ouverture sur Fitto qui, au vu de son travail comme ministre, mériterait bien d’être soutenu. Ce serait bien que dans cette deuxième partie de mandature il y ait une ambiance correcte pour aborder des sujets urgents. Or, les partis ont choisi la voie de la campagne électorale permanente ».
  • Le Proche-Orient : Repubblica : « Meloni intervient pour la première fois sur l’embargo à l’export d’armes à Israël comme demandé par E. Macron. Elle le fait aussi car elle y est obligée par les partis d’opposition. La position de l’Italie serait, d’après elle, ‘’plus restrictive’’ par rapport à d’autres pays qui demandent un moratoire et qu’‘’il faut donner le bon exemple en premier’’, ce qui ressemble à une critique adressée au président français. C’est toutefois la dirigeante du PD qui la ramène au cœur de la question : Si la France et l'Espagne demandent à l'UE dans son ensemble d'arrêter les exportations d'armes, que dira Meloni ? ». Messaggero : « Meloni demande que « la sécurité de nos militaires soit garantie », accompagnant la prise de conscience que « ce serait une grave erreur » de se retirer de la mission Finul. Selon Meloni, l'attitude de l'armée israélienne est « injustifiée » et représente une « violation flagrante de la résolution 1701 de l'ONU », tout en exprimant également la nécessité de « ne pas isoler » Tel-Aviv. Sole : « selon la stratégie adoptée par Meloni, la mission au Liban (et en Jordanie) devient cruciale, alors que le chef de la diplomatie Tajani se rendra en Israël et en Palestine. Enfin sur les armes à Israël, Meloni a répondu aux oppositions que la position italienne ‘’est plus restrictive par rapport à celle de la France, de l’Allemagne ou du Royaume-Uni’’ ». Giornale : « Meloni a expliqué la différence : il y a d’une part le gouvernement israélien et d’autre part il y a l’Etat israélien : bien qu’elle ne partage pas la politique de Netanyahou, elle exhorte toutefois à ne pas isoler l’Etat hébreux » 

Corriere della Sera, Elly Schlein, secrétaire du Parti démocrate : « ‘’Ces 800 millions d’euros destinés à l’Albanie auraient pu être destinés au système sanitaire. Meloni s’en prend aux ONG, qui sauvent des vies en mer, et adopte des lois les empêchant de continuer à le faire. La présidente du Conseil lève la voix contre les faibles mais ne dit rien à Netanyahou qui attaque des bases de l’ONU au Liban. Ce n’est pas en passant des coups de fils qu’elle y parviendra, il faut lancer un message clair. Cela ne risquera pas d’isoler Israël, qui s’isole lui-même en violant le droit international avec ces crimes de guerre. Concernant la candidature de R. Fitto, nous évaluerons attentivement les auditions de tous les candidats commissaires, y compris Fitto. Mais nous n’accepterons pas de leçons de la part de Meloni, elle qui avait appelé à la mobilisation contre la candidature de Gentiloni et qui dirige un parti, FdI, qui a même voté contre la Commission Européenne. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.