07/10/2024
"Matteo Salvini lance à Pontida la "sainte alliance" des patriotes anti-immigration."
Italie. Revue de presse.
En Unes ce matin : les commémorations de l’attaque du 7 octobre ("Israël défie tout le monde, un an après" il Corriere della Sera, "Sans paix" la Stampa, "Les complices du 7 octobre" écrit en hébreu dans il Tempo, "7 octobre, coupables d'être juifs" il Foglio, "Le massacre, l'horreur, la vengeance, le pogrom qui a changé l'histoire" Domani). Les autres titres portent sur le rassemblement d'extrême-droite à Pontida ("Salvini lance l'alliance des patriotes et rouvre le front avec Forza Italia" il Corriere, "la Pontida noire de Orban" la Repubblica, "impôts et migrants, la recette de Salvini" il Giornale"; et sur le décès à 28 ans de Sammy Basso, atteint de progeria ("Sammy, le garçon qui n'était pas vieux" il Corriere, "Adieu Sammy, le jeune-vieux qui ne s'est pas rendu" il Messaggero).
La presse revient largement sur le traditionnel rassemblement annuel de la Ligue à Pontida (Lombardie) qui s’est tenu hier dans le Nord de l’Italie, Corriere della Sera : ‘’Matteo Salvini lance à Pontida la "sainte alliance" des patriotes anti-immigration. ‘Orban tu es un héros’ lance le leader de la Ligue au Premier ministre hongrois invité pour l’occasion". Toute l'extrême-droite européenne est représentée, des messages vidéo de J. Bardella et J. Bolsonaro sont diffusés. Le général Roberto Vannacci, député européen siégeant avec les Patriotes, est présent et ‘’acclamé par les militants en super star’’. ‘’Matteo Salvini relance les polémiques avec Forza Italia sur l’octroi de la nationalité italienne. La Repubblica : "Dans la boue avec Orban. Le leader hongrois et les autres souverainistes européens en triomphe lors rassemblement de la Ligue", ‘’Face à la foule en délire, Matteo Salvini critique les migrants évoquant le ‘cancer de l’extrémisme islamique’ et défend la Russie de Poutine, ‘le seul qui résiste aux États-Unis’ et ‘plus démocratique que Zelensky’ ’’, ‘’Un rassemblement étrange et inquiétant, prémisses d’un possible et terrible avenir’’ Foglio : « La Ligue quitte la ligue […] A Pontida, ce 6 octobre 2024 la Ligue se sépare définitivement d’une certaine idée qui était son origine (…). Les drapeaux russes ont remplacé les [traditionnels symboles de la Ligue du Nord] et les slogans pour l’indépendance de la ‘Padanie’» (« La Padanie c’est fini »), « Vanacci se met en scène, le leader hongrois promet à la foule ‘nous occuperons Bruxelles’ ([Bruxelles] doit être occupée, prise et nous reprendrons aussi Varsovie »), ‘’Matteo Salvini s’en prend aux banques et apostrophe Antonio Tajani’’. Messaggero : « Salvini et Orban défient l’UE ‘’et les banques doivent payer’’ ». « Ceux qui gagner des milliards doivent payer plus ». « Sur l’immigration, Orban menace : ‘’nous amènerons les migrants illégaux à Bruxelles’’. » La Stampa : « Matteo Salvini, avec le club des nouveaux extrémistes, manifeste une certaine volonté d’être dans l’opposition », marquant une « prise de distance avec Meloni », « la « sainte alliance » des aspirants révolutionnaires se conjugue avec des positions pro-russes ». « Pontida 2024 marque une prise de distance objective de Matteo Salvini vis-à-vis du gouvernement et de ses responsabilités en tant que vice-président du Conseil. Le Capitaine disposait de différentes options pour animer ce rassemblement : l’exhibition des succès des ministres issus de la Ligue, la valorisation des présidents de régions et les discussions ouvertes sur l’attribution aux régions du nord de nouvelles compétences, les résultats du gouvernement sur le chômage et l’immigration. Il a décidé au contraire de s’entourer d’aspirants révolutionnaires d’Europe, des partenaires du nouveau groupe des Patriotes, un club d’extrémistes de réussite mais partout défaits. C’est le cas de Viktor Orban, qui espérait sortir des élections européennes en partenaire potentiel du PPE, pour changer pour toujours le destin du continent, et qui, au contraire, a dû se résigner à être le chef de file d’un parti exclu de toute négociation. C’est le cas du Rassemblement national de Bardella, qui a dû se rendre face à l’union des gauches et à un gouvernement qui regroupe ce qui reste de la Macronie, des néogaullistes et des libéraux-conservateurs. C’est le cas du Néerlandais Geert Wilders, qui 200 jours après l’exploit inattendu dans les urnes, a dû se mettre à l’écart et se résigner à un gouvernement mené par un technicien Dick Schoof, ancien chef des services de renseignement. »
Roberto Vannacci
La plupart des quotidiens, notamment le Corriere della Sera, consacrent leurs premières pages voire une édition spéciale (Il Foglio) aux commémorations des attentats du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, avec des hommages et des photos des otages et des victimes. Les propos du Président de la République italienne, Sergio Mattarella, sont relayés par plusieurs quotidiens. ‘’Stop à l’escalade’’ (Messaggero), ‘’Nous exprimons notre solidarité à Israël, il faut œuvrer pour un cessez-le-feu’’. ‘’Les otages israéliens doivent être libérés’’. Le Président exprime également sa ‘’profonde inquiétude pour les civils à Gaza’’ (Corriere della Sera).
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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