"Giorgetti, sacrifices pour tous."

Italie. Revue de presse.

En Unes ce matin: la loi de finances « Giorgetti (Ligue), sacrifices pour tous » (Corriere), « Les impôts de Giorgetti » (Repubblica), « Impôt sur les profits: le coup de froid entre Giorgetti et Meloni » (Stampa), le Moyen-Orient « Le pétrole d'Iran, les menaces de Bibi » (Stampa, Avvenire), enfin Libero titre sur la manifestation anti-israélienne de samedi « Ils préparent des affrontements, la gauche complaisante ».

Les JT couvrent essentiellement, outre les sujets traités par les quotidiens, le rapatriement de 178 Italiens depuis le Liban, et l’alerte météo lancée en Emilie-Romagne.

Loi de Finances Corriere della Sera : « Le ministre Giancarlo Giorgetti annonce une ‘’Loi de Finances qui demandera des sacrifices à tous’’. Il refuse toutefois d’employer la formule de taxation des superprofits : ‘’c’est un effort que l’ensemble du pays doit assurer’’. Suite à ces déclarations, la Bourse de Milan a reculé d’1,5%. Giorgia Meloni semble surprise de ses propos, le ministre italien de l’Economie a ensuite précisé qu’il n’y aurait ‘’pas de nouvelles taxes’’ et le ministère corrige le tir. ‘’ ‘Ce n’est pas ce gouvernement qui augmentera les impôts pour le citoyen moyen’ ajoute Matteo Salvini. Mais pour les oppositions, le gouvernement a montré son vrai visage et aura recours à l’austérité’’. Sole 24 Ore : « Après deux ans au pouvoir, le mot ‘sacrifice’ a fini par rentrer dans le vocabulaire de la droite. Certains feront la comparaison avec la France qui annonce une Loi de Finances à 60 milliards entre coupes budgétaires et hausse d’impôts. Le fait est qu’on semble être revenu à la discipline fiscale de l’époque Monti ou Draghi. C’est la démonstration définitive de la pleine adhésion de la Présidente du Conseil aux logiques européennes bien loin du souverainisme. Dès 2025, il y aura une hausse des impôts pour toutes les entreprises ayant bénéficié de conditions de marché plus favorables, y compris celles du secteur de la défense. Le contre-coup pourrait être lourd pour les Italiens, notamment avec la hausse de la TVA sur le carburant. Une telle mesure, si elle était confirmée, pourrait affecter la popularité du gouvernement ». Corriere della Sera : « Le gouvernement étudie une révision de la taxation du diesel et de l’essence. Il n’y aura finalement pas d’alignement des taxes sur les deux carburants comme indiqué par le ministère de l’Economie dans le plan budgétaire structurel. Outre la nécessité de générer des recettes, il s’agit également de réduire les ‘’aides publiques néfastes’’ pour l’environnement. Outre le diesel, les nouvelles taxes devraient concerner également les autres carburants pour avantager ceux qui ont un impact environnemental mineur ».

Giancarlo Giorgetti

Le G7 Intérieur est traité uniquement par certains quotidiens : Sole 24 Ore : ‘’Les ministres de l’Intérieur du G7 se pencheront tout particulièrement sur le risque attentat, qui ‘augmente avec les guerres en cours en Ukraine et au Moyen-Orient. Le ministre italien Matteo Piantedosi (Indépendant) affirme qu’il est urgent d’intensifier la prévention. Il y a une ‘pleine convergence des ministres du G7 sur une stratégie commune pour la prévention des actions violentes liées à la radicalisation, l’échange d’information et la surveillance du web, y compris des campagnes de désinformation en ligne. La cyber sécurité, les drogues de synthèse dont le Fentanyl et l’intelligence artificielle ont également été évoqués. La session d’aujourd’hui portera sur l’immigration, le sujet le plus cher à l’Italie ». Stampa : « Margaritis Schinas, vice-président de la Commission européenne, affirme : "Ce G7 intervient à un moment difficile, l'Europe en est pleinement consciente. Il y a deux types de menaces auxquelles nous sommes particulièrement exposés : le terrorisme djihadiste et l'ingérence de pays étrangers. Celle-ci est directement liée à la guerre en Ukraine et aux événements au Moyen-Orient. Nous sommes en état d'alerte’’ »

L’appel téléphonique entre G. Meloni et Elly Schlein Corriere « cela pour informer la dirigeante démocrate, soit le principal parti d’opposition, des initiatives du gouvernement, afin de trouver un « soutien » en politique étrangère ». La Présidente du Conseil souhaite « l’unité et la cohésion de toutes les forces politiques » dans une « conjoncture internationale difficile ». Selon La Stampa ce serait « une tentative d’isoler Conte » car « Meloni et Schlein ont des positions assez proches sur Israël et sur tous les fronts de guerre ouverte, avec l'Iran, avec le Hamas et avec le Hezbollah. Contrairement au président du M5S, Giuseppe Conte, qui est beaucoup plus radical dans le choix du ton et des mots, dans sa condamnation de Tel-Aviv et de la destruction de Gaza par l'armée israélienne, Meloni et Schlein ont des positions assez proches sur Israël et sur tous les fronts de guerre ouverte. » Messaggero : « une ligne commune entre Meloni et Schlein sur le conflit au PO mais le véritable test se fera au Parlement. L’idée qui est dans l’air serait celle de proposer une résolution commune comme cela avait été fait pour un cessez-le-feu à Gaza. L'occasion ne manquerait pas : la résolution qui, comme toujours, suivra les communications de la présidente du Conseil aux chambres, à la veille du prochain Conseil européen ».

Le sort du contingent italien au Liban est toujours évoqué Messaggero : « L'évacuation des 1076 soldats italiens des Casques bleus de l'ONU à la frontière de la guerre entre Israël et le Hezbollah "n'est pas à l'ordre du jour’’ à ce stade. En revanche, en coulisses, tout est prêt. C'est ce qu'a déclaré Guido Crosetto (Frères d’Italie) lors d'une audition au Parlement. »

Les manifestations anti-israéliennes non autorisées dans la capitale, samedi 5 octobre. Corriere, Luca Ciriani (Frères d’Italie), ministre pour les rapports avec le Parlement : « Nous ne voulons pas empêcher les désaccords de s'exprimer, mais nous devons empêcher que des manifestations à caractère antisémite puissent mettre en danger la sécurité des citoyens. Le risque que derrière les protestations contre le gouvernement d’Israël puisse renaitre un antisémitisme est réél. L’observatoire sur la sécurité a signalé 456 épisodes d’antisémitisme depuis que le conflit a commencé. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)