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30/09/2024

Frères d'Italie : "Ius scholae : il est inutile de changer la loi existante."

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Italie. Revue de presse.

En Unes ce matin: la situation au Proche-Orient « Nouveaux raids israéliens, le Yémen frappé » (Corriere della Sera), « Netanyahu, le défi total » (la Stampa), les élections législatives en Autriche « L'Autriche se teint en noir » (la Repubblica), « L'ultra droite perce en Autriche » (il Messaggero) et la commémoration du 80e anniversaire du massacre nazi de Marzabotto.

Sur X le hashtag #Marzabotto fait tendance, au sujet de la commémoration du massacre de civils perpétré par les Nazis en Italie entre le 29 septembre et le 5 octobre 1944. L’absence de Giorgia Meloni à cette commémoration est soulignée.

Les craintes pour le contingent italien (Finul)Messaggero : ‘’La guerre qui fait rage entre Israël et le Hezbollah a touché de près l’Italie. Lundi dernier, un missile israélien a fait trembler les Italiens. La base militaire de Mansouri où se trouve l’unité de commandement de la FINUL, a été endommagée mais il n’y a aucun blessé et l’incident a été évité de justesse. Une ligne rouge a été franchie. A Rome, Giorgia Meloni, Antonio Tajani (Forza Italia), Guido Crosetto (Frères d'Italie) ont été immédiatement informés. Les services de renseignements italiens sont entrés en contact avec le Mossad. Tajani s’entretient avec son homologue I. Katz et le président Herzog, Crosetto également. Le retrait des troupes italiennes de la FINUL est exclu. L’accord avec Israël, qui n’a donc pas été respecté lundi dernier, est qu’aucun tir ne doit atterrir à moins d’un kilomètre des unités italiennes.’’. Enfin, les craintes de la communauté juive italienne  Messaggero : ‘’En Italie, les manifestations contre Israël inquiètent’’. ‘’A l’approche de la date anniversaire du 7 octobre, le ministère de l’Intérieur a accru la surveillance de 205 lieux sensibles’’. ‘’La communauté juive exprime son inquiétude et dénonce un climat pesant’’. ‘’Les services de renseignements surveillent les milieux extrémistes, y compris sur internet’’. ‘’Le sujet sera abordé jeudi lors de la réunion des ministres de l’Intérieur du G7’’. ‘’Certaines associations palestiniennes à Rome ont appelé à manifester samedi prochain pour "célébrer" l'anniversaire du 7 octobre ("la date d'une révolution"). L'initiative n'a pas été autorisée par la préfecture de police mais les organisateurs ont l'intention de descendre tout de même dans la rue et ont annoncé un recours au tribunal’’. ‘’La position du gouvernement est de ne pas offrir une "vitrine" à d'éventuels actes de violence.’’ Corriere : ‘’ ‘Nous sommes à deux doigts de la chasse aux Juifs et d’actes de violence ouverte contre des institutions juives, religieuses ou non, et leurs représentants’ dénonce le président de la communauté juive milanaise après de menaces samedi contre la sénatrice Liliana Segrè et le ministre Guido Crosetto, qualifiés ‘d’agents sionistes’ par des manifestants propalestiniens’’. ‘’Le ministère de l’Intérieur et les renseignements suivent également avec une grande attention ce qu’il se passe dans les prisons, où des protestations et des révoltes montent depuis plusieurs mois quasiment partout en Italie’’. ‘’Dans plusieurs grandes villes d’Italie, des manifestants s’organisent pour se rendre à Rome le week-end prochain malgré les interdictions’’.

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Giorgia Meloni et Francesco Lollobrigida

Les journaux italiens reviennent aujourd’hui sur les relations entre les partis d’oppositions à l’occasion des prochaines élections régionales en Ligurie, en Ombrie et en Emilie-Romagne. La coalition de centre-gauche fait l’objet de dissensions internes. Messaggero « il revient à la secrétaire nationale du PD Elly Schlein d’associer « Giuseppe Conte et Matteo Renzi, deux ex-présidents du Conseil et leaders avec une faible propension au jeu des coalitions ». Stampa « En Ligurie, les questionnements portent sur les éventuelles répercussions de la sortie d’Italia Viva des listes qui soutenaient le candidat commun Andrea Orlando. » En Ombrie, des doutes se font sentir « sur l’attitude du M5S » par rapport à la candidate commune de l’opposition Vittoria Ferdinandi, malgré un « engagement commun pour l’opposition » défendu officiellement par le parti. En Emilie-Romagne, la victoire de la coalition de centre-gauche devrait être « confirmée », puisque le candidat de l’opposition est donné en tête avec « entre 8 et 10 points d’avance sur la candidate du centre-droit », et le M5S y fait état d’un « parcours commun et structuré » avec les autres forces d’opposition. 

La Stampa consacre, elle, deux pages au débat sur la citoyenneté, avec la reprise de propos de deux personnalités. Le chef de groupe de Frères d’Italie à la Chambre Tommaso Foti : « il est inutile de changer la loi existante, j’ai l’impression que sans la victoire de l’équipe féminine de volley au JO, on ne parlerait même pas de « ius scholae ». Nous lirons avec attention la proposition de Forza Italia ». Le fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, Andrea Riccardi « l’intégration passe par la culture, je suis favorable à créer des conditions pour avoir une loi pouvant aider l’intégration des enfants étrangers. Il y a une convergence entre l’aspect humanitaire et notre intérêt sur le plan démographique ».

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Tommaso Foti

Les élections législatives en Autriche sont largement traitées. Messaggero « Pour Rome c’est un nouveau front dans le Nord qui s’ouvre, le Brenner sera désormais le thermomètre de l’état de santé des relations entre l’Italie et l’Autriche ». Repubblica « le retour des fantômes du passé ». Stampa « l’Autriche extrême ». 

L’Ukraine : La presse aborde également le revirement des Etats-Unis concernant une aide militaire à l’Ukraine promise lors du G7. Corriere della Sera « La douche froide est arrivée au Palais Chigi » quand « le Trésor américain a communiqué de manière formelle que pour participer au prêt important de 50 milliards d’euros » à destination de l’Ukraine, il aurait besoin de « garanties bien plus fortes que celles offertes jusqu’alors ».  Ces fonds avaient été promis « noir sur blanc par la diplomatie italienne et le G7 entier » lors du Sommet dans les Pouilles en juin dernier, et ce revirement « risque de mettre à mal un des résultats symboliques du G7 sous présidence italienne, et un des objectifs sur lesquels Meloni avait mis l’accent ». « Les Américains nous ont dit en substance qu’étant donné que les avoirs russes étaient dans notre système bancaire, nous nous occuperions seuls du dossier », selon une source de gouvernement. »

il Giornale, Carlo Nordio (Frères d'Italie), ministre italien de la Justice, « Le cas des Dossiers est inédit, je suis prêt à intervenir » : « Nous ne connaissons pas encore le contour précis de ces interférences illicites, mais il devra être déterminé dans le respect des compétences de la magistrature et de la commission antimafia. Dans le cas où des magistrats seraient impliqués, mon ministère interviendrait selon ses obligations institutionnelles. Il nous est possible aujourd’hui d’apporter toute la clarté nécessaire qui avait manqué dans l’affaire Palamara en son temps. » [Sur le décret sur les flux migratoires] : « La législation actuelle est le fruit d’une sédimentation de normes accumulées depuis plus de vingt ans, dans laquelle nous cherchons à mettre un peu d’ordre. Les règles de base sont et doivent être celles de la loi Turco-Napolitano du gouvernement Prodi de 1998, que j’ai moi-même appliquées en tant que magistrat, et que je me permets de rappeler ici : 1- En dehors des états de l’UE et d’autres exceptions, on ne peut entrer en Italie qu’avec une autorisation valide, 2- Qui y entre irrégulièrement sera expulsé, 3- Qui reste sur le territoire malgré un avis d’expulsion sera poursuivi et puni. Tout cela doit être fait dans le respect du droit international, conformément à ce que font tous les autres pays. Malheureusement, en ce qui nous concerne les interprétations priment sur les lois, en les altérant peut-être parfois. » [Sur l’arrestation en cas d’agression en « flagrant délit » du personnel soignant] : « Avec ce décret, qui usera de la violence dans les ambulances et dans les lieux similaires sera arrêté sur-le-champ ou dans les 48h. Cette norme ne protège pas seulement les médecins et les infirmiers, mais aussi les citoyens eux-mêmes qui sont les premières victimes de ces incivilités ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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