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19/08/2024

"Meloni à l’attaque : "Sur ma sœur, il n’y a que de la boue et des spéculations.""

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Italie. Revue de presse.

Plusieurs journaux titrent sur la politique intérieure, notamment sur les rumeurs qu’une enquête soit ouverte à l’encontre d’Arianna Meloni, sœur de la présidente du Conseil, pour le rôle qu’elle aurait pu jouer dans les nominations au sein des entreprises publiques : «  Meloni à l’attaque : ‘Sur ma sœur, il n’y a que de la boue et des spéculations’ » (Corriere) ; «  Meloni : l’arme du complot » (Repubblica), « Meloni dans le labyrinthe d’Arianna » (Stampa), « Meloni : on veut m’atteindre » (Messaggero). La rencontre dans les Pouilles hier entre Giorgia Meloni et Matteo Salvini est aussi en une (« Comptes, UE et Rai : les relations Meloni-Salvini se réchauffent » - Quotidiano Nazionale) de même que la situation au Proche-Orient (« Proche-Orient : Le Hamas dit non au plan pour une trêve » - Repubblica). Enfin, les hommages à Alain Delon sont en une de la plupart des quotidiens (« Adieu Alain Delon » - Repubblica ; « Merci, au revoir » Stampa, « la grande beauté » - Messaggero).

 Sur X l’hashtag #AlainDelon fait tendance.

ARTICLE, Corriere della Sera, C. Bozza « Nominations, accusations et démentis. Italia Viva demande des explications et Fratelli d’Italia réagit durement » : « Tout commence par deux récits journalistiques, qui rapportent qu'Arianna Meloni aurait tenu des réunions pour décider des nominations clés à la RAI et à Trenitalia avec des "noms qui plaisent à la sœur du premier ministre". Cette information aurait déclenché ensuite la réaction de l'opposition, et notamment d'Italia Viva, le mouvement de Matteo Renzi, qui ont déposé deux questions parlementaires. Jusqu'ici, un processus assez classique. Mais ce qui fait monter d’un cran la tension, c’est la troisième demande de clarification sur ce sujet des élues de Italia Viva Maria Elena Boschi (sur la Rai) et de Raffaella Paita (sur les nominations à Trenitalia), conduisant à une réaction sévère de Fratelli d'Italia. Après qu'Arianna Meloni a démenti sa présence à une quelconque réunion sur les nominations, la direction de Fratelli d’Italia attaque : "Renzi est un chef mafieux de province", un "cacique", et les parlementaires de son parti seraient une "meute de chiens" renziste lancée contre les "sœurs d'Italie", surnom donné par leurs adversaires et détracteurs à la première ministre Giorgia Meloni et sa sœur Arianna, laquelle est responsable du secrétariat politique et des adhésions de Fratelli d‘Italia. “Nous ne nous laisserons pas intimider et nous continuerons à exiger que le Parlement rende compte de ce qui s'est passé", a déclaré la sénatrice d’Italia Viva Palta. "Giorgia Meloni doit venir répondre à la Chambre et nous dire : est-il vrai ou non que sa sœur est intervenue dans les nominations ? Et si oui, à quel titre ? “. Face à la réaction "totalement déplacée" du parti au gouvernement, les Renzistes pensent qu’ils ont effectivement levé un lièvre, et qu’il y aurait une enquête judiciaire ouverte contre la sœur de la Première ministre. Sans le savoir, en somme, ils l’auraient deviné.  Pour le cercle rapproché de Meloni, les rumeurs persistantes d'une enquête contre "Ari" sont une source d'inquiétude. Des indiscrétions qui, pour Alessandro Sallusti, directeur de Il Giornale, deviennent une information à publier après certaines confirmations (journalistiques et autres) d'une enquête pour "trafic d'influence". Et il titre en première page de son journal : "Ils veulent enquêter sur Arianna Meloni", suivi d'un long article présentant "la collusion habituelle entre journaux, partis de gauche et parquets" qui "a fait tomber plus d'un gouvernement" et qui "est capable de changer le cours de la démocratie". "Pourquoi cette première page maintenant ? Parce que nous avons reçu des signaux importants selon lesquels, après le 15 août, une notification judiciaire serait envoyée à Arianna Meloni", a répondu Sallusti au Corriere. "Est-ce que ce sera le cas ? Cela ne dépend pas de moi, je n'ai fait que mon travail de journaliste". Et à ceux qui lui demandent s'il a appelé Meloni avant de publier son article, il répond : "Absolument pas. Et aussi parce que je crois vraiment qu'elle m'aurait déconseillé de le faire". Mais hier encore, Meloni a réagi durement : "C'est un schéma que l’on a déjà vu contre Berlusconi". Pour sa part, Renzi réagit sur le ton du sarcasme : "En bref : la magistrature, une partie des journaux et Italia Viva auraient accepté d'organiser une conspiration et d'enquêter sur Arianna pour trafic d'influence", a écrit l'ancien Premier ministre : "Vous imaginez ? Moi organisant des conspirations avec les juges (moi !) pour qu'un avis de placement sous enquête parvienne à la sœur de la première ministre ? ".

ARTICLE, Messaggero, par A. Bulleri, « L’affaire Arianna éclate : « Une manœuvre pour nous attaquer » » : C’est une histoire connue, dont on a peur de connaître la fin. Après s’être infiltrée dans la maison de vacances de Giorgia Meloni dans les Pouilles, elle a suscité une levée de boucliers préventive de la part de la présidente du Conseil et de son parti. Elle est le signal d’un automne qui s’annonce tendu sur fond de confrontation avec la magistrature, ou mieux : une possible bataille politico-judiciaire dirigée directement contre la sœur de la présidente du Conseil. Celle-ci trouverait sa source dans une série d’articles sur le rôle présumé de la responsable du secrétariat politique de Fratelli d’Italia dans le choix des nominations du service public. Des attaques qui rappellent celles du procès à charge contre Daniela Santanchè, pour lequel est toujours en suspens une requête de renvoi devant les tribunaux. Une percée, avec pour objectif, cela va de soi, d’affaiblir le gouvernement. Certains, parmi les rangs de Meloni, soupçonnent que ces attaques ont pour objectif de saboter les réformes en cours de la majorité. La source de ces craintes est un article paru dans le Giornale, signé Alessandro Sallusti ; une affaire dont « on ne savait rien », dans les rangs de la Présidente du Conseil. Mais qui confirme ce qui se soupçonnait déjà : « Ils veulent enquêter sur Arianna Meloni », titre le quotidien. Celle-ci risquerait d’être inculpée pour trafic d’influence. Des accusations qui font écho aux mises en garde lancées depuis des mois par Guido Crosetto, sur de possibles enquêtes sur les membres du gouvernement. La cible a cette fois un nom, et la présidente du Conseil a confié à l’ANSA par téléphone considérer de possibles investigations comme « très vraisemblables ». « C’est un schéma vu et revu, notamment contre Berlusconi », observe la leader de FDI. « Un système de pouvoir qui utilise toutes les méthodes et tous les subterfuges pour défaire un ennemi qui gagne dans les urnes la compétition démocratique. Ils ont ratissé ma vie et celle de mes proches sans rien trouver pour nous attaquer ». Et d’ajouter : « S’il est vrai qu’ils se sont abaissés à des stratégies dans l’espoir de susciter une enquête fantaisiste sur mes proches, en partant de ma sœur Arianna, cela est gravissime ». Si le PD ne s’est pas exprimé, Matteo Renzi et Italia Viva sont plus durs. « Renzi jette la pierre et cache sa main », selon FDI. « Les sœurs Meloni voient-elles des fantômes ? » réplique furieux le sénateur florentin, qui demande à Sallusti de nier toute implication d’IV dans l’affaire et répond sur le fond. L’article du Giornale a toutefois suscité des réactions unanimes chez FDI ; le parlementaire Giovanni Donzelli évoque dans une vidéo une « conspiration pour freiner le gouvernement et les réformes » et une « tentative de polluer la démocratie ». Le chef de file du groupe sénatorial Lucio Malan dénonce lui un « possible et inquiétant dérapage judiciaire » de la campagne contre Arianna Meloni. Tommaso Foti envoie lui un message aux « menteurs professionnels : vous ne passerez pas ».  

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Guerzoni , « Meloni-Salvini, réunion dans la maison de vacances. Au menu, les nominations à la Commission, à la Rai (et des jeux de cartes) » : « Ce n'est pas tant une réunion politique qu'un après-midi de baignade, de rires et de jeux. En un peu plus de deux heures, Giorgia Meloni et ses invités ont réussi à jouer au « burraco » (jeu de cartes de la famille du rami, ndlr) et même à répondre à un quiz façon « Trivial pursuit ». Mais entre un panzerotto et un spritz, il y avait aussi du temps pour quelques considérations politiques. Dans la campagne ensoleillée de la vallée d'Itria, dans son mas estival des Pouilles, la première ministre et son vice premier ministre Matteo Salvini, arrivé avec sa fiancée Francesca Verdini (elle aussi grande joueuse de « burraco ») et le président de la Chambre des députés Lorenzo Fontana, accompagné de sa femme et de sa petite fille, ont plongé dans la piscine, se sont séchés et se sont rafraîchis. La rencontre, annoncée par le Corriere, a suscité un certain embarras au sein de la majorité. Aussi Meloni et Salvini ont appelé ensemble Antonio Tajani, pour qu'il ne se sente pas exclu de cette « réunion » du mois d'août. Le ministre des Affaires étrangères a expliqué, très calme, que s'il avait été en vacances dans les Pouilles, comme Salvini et Fontana, il serait volontiers allé faire trempette dans la piscine du mas : "Je suis dans la fraîcheur de Fiuggi, il pleut à verse ici et j'attends mes petits-enfants...". Si la Première ministre a rendu public ce coup de fil, c'est pour démentir l’idée que les dirigeants de Fratelli d'Italia et de la Ligue auraient organisé une réunion à deux pour forger une alliance destinée à éliminer Forza Italia. Tajani a également rassuré les siens : "La réunion de la majorité tripartite se tiendra au Palais Chigi le 30 août“. Et ce jour-là, la présidente et les deux vice-présidents auront quelques problèmes à résoudre. Tout d'abord la RAI, puisqu'après des semaines de querelles et de tensions, il n'y a pas d'accord sur les nominations à la direction générale. Ensuite, la question du budget avec les règles du nouveau Pacte de stabilité européen, la vieille bataille sur les retraites, la justice, la concurrence et la loi sur la citoyenneté. Salvini ne veut pas entendre parler de celle-ci : pour lui, si le Parti Démocrate et Forza Italia votaient ensemble en faveur d’une loi fondée sur le « ius scholae » (permettant l’acquisition de la nationalité italienne pour les étrangers ayant suivi un cycle complet d’études primaires et secondaires en Italie, ndlr) cela ouvrirait un "gros problème" dans la majorité. Meloni, Salvini et Fontana ont fait allusion à la reprise imminente du travail parlementaire et à la nécessité de "rester unis et de ne pas se diviser" alors que les oppositions ont commencé à unir leurs forces. Matteo Salvini aurait demandé des garanties sur l'autonomie régionale, sa réforme phare qui continue de susciter tant de controverses et de divisions. Et on dit que "Giorgia" aurait fait comprendre à "Matteo" qu'il était inutile et peut-être même contre-productif de continuer à tergiverser sur le sort des concessions balnéaires : les appels d'offres demandés par l'Europe ne peuvent plus être contournés. Il est probable que quelques mots aient été échangés sur la question de la situation des prisons et celle de l'horizon politique de Raffele Fitto, commissaire européen in pectore (et qui s’entendrait mal avec Salvini).  La journée de la première ministre a été gâchée par la nouvelle affaire politique sur sa sœur Arianna, et par une panne du réseau électrique, qui a provoqué un black-out à Ceglie Messapica même : pas de lumière, pas de wi-fi. Le problème a été rapidement résolu grâce à l'arrivée d'un gros groupe électrogène placé devant la propriété. Le matin, Andrea Giambruno, le père de la petite Ginevra qui, malgré la séparation, passe les vacances avec les sœurs Meloni, est arrivé par le grand portail. Le journaliste de Mediaset a été photographié à vélo devant la villa, tout en répondant sarcastiquement à un collègue : "Celle-là (de photo, ndlr), tu n'as pas réussi à la prendre, hein !".

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, A. Arachi « Ius scholae, la Ligue freine : non à d’autres coups de force » : « Le débat sur la citoyenneté entre dans le vif. Il s’est ouvert à Paris pendant les Jeux olympiques et est maintenant en train de fracturer la majorité au gouvernement et de resserrer les rangs de l'opposition. Le sujet principal, qui unit le centre-gauche dans son ensemble (de Avs à Azione), est celui du ‘ius scholae’. Le même sujet divise les partis de droite, avec la Ligue qui refuse catégoriquement la possibilité d’appliquer ce droit et Forza Italia qui, au contraire, n’y est pas opposé. Le ‘Ius scholae’ signifie précisément que les mineurs étrangers pourraient se voir accorder la citoyenneté s’ils ont accompli plusieurs cycles scolaires, même s'ils ne sont pas nés en Italie. Hier, c'est le président des sénateurs de Forza Italia, Maurizio Gasparri, qui a affirmé : "Nous sommes opposés au droit du sol, à l'octroi automatique de la citoyenneté par la naissance en Italie, mais nous sommes prêts à une discussion, sur la base de ce que Silvio Berlusconi et Giorgia Meloni ont dit dans le passé, concernant la reconnaissance de la citoyenneté après 10 ans de scolarisation obligatoire". La réaction de la Ligue ne se fait pas attendre : "La Ligue a bloqué le droit du sol et ses différentes déclinaisons sous le gouvernement Draghi, elle bloquera à nouveau tout autre tentative de coup de force sur ce sujet" prévient Nicola Molteni, secrétaire d’Etat au Ministère de l’Intérieur. Selon une étude d'Openpolis portant sur 914 860 élèves étrangers en Italie (et qui n'ont pas encore atteint l'âge de 17 ans), plus de 300 000 d'entre eux pourraient se voir accorder la citoyenneté selon les règles proposées du Ius scholae. Celles-ci prévoient qu’ils aient suivi régulièrement un ou plusieurs cycles scolaires pendant au moins cinq ans dans des établissements appartenant au système éducatif national. Presque tous ces étudiants étrangers résident dans le Centre-Nord, un sur quatre en Lombardie, environ un sur huit en Émilie-Romagne, un sur dix en Vénétie, et quasiment le même pourcentage dans le Latium, le Piémont et la Toscane. Un étudiant sur trois est originaire de Roumanie ou d'Albanie, un sur huit du Maroc, mais les cinq premières nationalités comprennent également des Chinois (5,3 %) et des Ukrainiens (4,7 %). À gauche, le sujet crée les conditions d’une unité solide. Le Parti démocrate souhaiterait l’application du droit du sol, "mais nous sommes prêts au dialogue", comme l'explique Alessandro Alfieri, du secrétariat d'Elly Schlein. Angelo Bonelli, leader des Verts, affirme aussi que son parti est prêt à converger vers le Ius scholae, tout comme Giuseppe Conte, leader du Mouvement 5 étoiles, qui a lancé un appel à l'unité sur ce sujet. »

ENTRETIEN de Antonio Tajani (Forza Italia), vice-président du Conseil et Ministre des Affaires étrangères, « La coalition est unie : nous avançons sur la citoyenneté, les visions différentes sont une force et non une faiblesse » Corriere della Sera, P. Di Caro : «'' Il ne se trame rien du tout [par rapport à son          absence lors de la réunion entre Meloni et Salvini dans les Pouilles, ndlr]. La droite est unie et le restera, le gouvernement est en bonne santé. Je viens de m'entretenir avec eux deux, nous avons convenu de nous rencontrer le 30 août pour faire le point sur la rentrée et établir les priorités pour la discussion budgétaire : quel budget nous voulons présenter, la sécurité, la croissance, la baisse du coût de l'argent. Tels sont nos engagements pour l'année à venir. Et puis aussi les nominations à la RAI, le nom du commissaire européen et le dossier des prisons, un sujet sur lequel nous sommes très attentifs. J’exclus toute hypothèse [que cette rencontre ait été une manière de nous écarter]. C'est une rencontre conviviale, ils étaient tous les deux dans les Pouilles et se sont vus, avec leurs familles, leurs amis... Il y a trop de choses que l’on raconte sur des choses tout à fait normales. Nous parlerons de tout cela ensemble le 30 août. (Sur la proposition du Ius scholae) Il n'y a rien de mal à avoir des positions différentes sur certains sujets entre des partis qui sont alliés et loyaux. Si nous avions tous les mêmes idées sur tout, nous serions un seul et même parti. On peut être de droite et avoir des points de vue différents sur certaines questions. Ce n'est pas une faiblesse, c'est une force : on élargit le champ des électeurs potentiels. Nous ne sommes pas proches, ni à la poursuite, de la gauche. Tout ce que nous pensons, nous le disons à la lumière du jour. En ce qui concerne le ius scholae, notre position est la même depuis longtemps. Berlusconi y était favorable et, à droite, ce n'était pas un tabou. Ce n'est pas un argument de gauche, c'est la reconnaissance d'une réalité changeante. Et nous n'avons pas l'intention de laisser à la gauche une position qui est, et peut aussi être, de centre-droit. Les droits n'appartiennent pas à la gauche, ils appartiennent à tout le monde. Je le répète, les priorités du pays sont autres. Mais nous allons d'abord discuter de propositions équilibrées avec nos alliés, puis si d'autres veulent collaborer et se joindre à nous, ils seront les bienvenus. Le Parlement a la possibilité de discuter d'un sujet aussi actuel. Personne ne peut dire à l'autre "vous ne devez pas parler de ces questions, car sinon vous rendez service à la gauche" : nous ne recevons pas de leçons sur la manière de s'opposer à la gauche et nous ne renonçons pas à nos principes. Nous n'acceptons pas cela. Nous pouvons penser différemment, mais chacun peut faire des propositions, ce n'est pas une question à l'ordre du jour du gouvernement. Je ne voudrais pas qu'il y ait une instrumentalisation à des fins politiques [sur la polémique Arianna Meloni] pour affaiblir la Première ministre et le gouvernement, en utilisant le volet judiciaire comme cela a été fait avec Berlusconi. Il n'est pas interdit de discuter de l'octroi de la citoyenneté aux jeunes qui sont nés ou qui vivent et étudient ici, qui se sentent italiens, qui connaissent notre langue et notre culture, qui veulent contribuer à la vie du pays. Et ce, quelle que soit la couleur de leur peau. Il y a des personnes à la peau non-blanche qui travaillent dans les forces armées, qui défendent notre pays. Pourquoi devraient-elles être différentes des autres ? Ne sont-ils acceptables que s'ils gagnent des médailles ? Ou bien les nombreuses personnes qui vivent peut-être en Amérique du Sud, qui n'ont aucune envie d'être ici, mais qui demandent un passeport italien simplement parce que c'est utile ? Nous devrions être plus sévères à ce sujet. Nous en parlerons [avec leurs alliés], chacun a sa sensibilité. Nous avons la nôtre, nous ne l'abandonnons pas. Il y a tant d'Italiens qui ne sont alignés ni sur la gauche ni sur la droite et qui partagent notre vision : nous leur offrons des réponses à leurs questions sur tant de sujets, nous voulons être un point de référence - comme je le dis souvent un centre de gravité permanent - pour tant d'électeurs qui le recherchent. [Sur l’éventuelle candidature de Fitto comme commissaire européen de l’Italie] Nous en parlerons avec von Der Leyen, je pense qu'il serait le meilleur choix. Parce qu'il est préparé et qu'il a l'expérience de l'Europe, ce qui est essentiel pour traiter les dossiers. Le remplacer en tant que ministre ne devrait pas poser de problème : beaucoup connaissent la dynamique d'un ministère en Italie, très peu celle de l'Europe, et lui la connaît. Il est l'homme de la situation. Sur l'autonomie, nous avons seulement dit que nous veillerons à ce que les niveaux essentiels d'assistance soient mis en place avant son entrée en vigueur. C'est une position qui me semble constructive et sérieuse. Sur la justice, nous sommes d'accord avec le ministre Nordio : la prison ne doit pas être une torture, mais un lieu où l'on peut purger sa peine de manière humaine et être ensuite réintégré dans la communauté. Nous ne sommes ni pour les amnisties ni pour les grâces. Il y a trois façons d'intervenir : les peines communautaires pour les toxicomanes, l'augmentation du nombre de juges et la modification de la détention préventive. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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