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13/12/2023

"Meloni s’en prend au Parti démocrate et à Draghi."

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Italie. Revue de presse. 

L’audition d’hier de Giorgia Meloni à la Chambre des députés en vue du Conseil Européen fait la Une de plusieurs quotidiens : « Meloni attaque Mario Draghi qui « se faisait prendre en photo avec Macron et Scholz sans obtenir de résultats » » (Repubblica), « Meloni s’en prend au Parti démocrate et à Draghi » (Stampa), « Meloni répond aux questions européennes, incident avec Draghi » (Il Giornale). D’autres sujets sont cités : « Proche Orient : Biden revient sur son soutien à Netanyahou » (Corriere della Sera), « Loi de finances, davantage de fonds de cohésion alloués pour le pont sur le détroit de Messine » (Sole 24 Ore), « Dernières négociations sur le bonus pour la rénovation énergétique des logements » (Messaggero), « Fin de vie, premier suicide assisté en Italie réalisé dans une structure sanitaire publique » (Stampa, Avvenire).

Sur X, le hashtag # Draghi domine suite à la polémique qui a suivi les déclarations de la Présidente du Conseil à la Chambre des députés au sujet de l’ancien Président du Conseil. 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « [Pacte de Stabilité], le pari risqué de Meloni avec l’objectif de ne pas perdre » : « Le Conseil européen qui s’ouvre demain sera difficile pour tous les pays, notamment pour l’Italie, à en croire les propos de Meloni qu’elle a tenus hier à la Chambre. Ceux-ci révèlent qu’elle craint que l’issue du conseil ne soit pas forcément celui qu’on attend, qu’il ne faut pas le considérer comme acquis et qu’il sera peut-être décevant pour l’Italie. Quand Meloni déclare que ‘’ le match est encore ouvert malgré une négociation très difficile’’, elle est consciente que le meilleur résultat possible sera un compromis au rabais. Les critiques à l’encontre du gouvernement Draghi doivent être lues dans ce contexte, comme un avant-goût d’une campagne électorale. Il est vrai aussi que la pression provient également de ses alliés de coalition. Les rapports entre la Ligue de Salvini et « leur » ministre de l’Economie sont encore tendus. Le « non » sec de Giorgetti (Ligue) à la demande de prolongation du bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments est un message adressé surtout à sa coalition. Les attaques du dirigeant léguiste contre l’UE, avec l’alliance de l’ultradroite eurosceptique, ne représente pas un bon passeport pour Meloni. Cela suscite encore plus de doutes sur la solidité de la coalition de gouvernement. Mais c’est surtout le refus de ratifier le MES qui pose problème. La tentative de conditionner la ratification à des concessions sur les investissements provoque des doutes et de l’irritation. Cette stratégie pourrait-elle rapporter des résultats ? C’est en tout cas ce qu’espère le gouvernement italien. A ce stade, on n’entrevoit que les inconnues et les précédents ne sont pas encourageants. Meloni a précisé que ‘’l’Italie ne demande pas une modification des règles pour dépenser sans limite mais parce que le contexte est encore exceptionnel et des règles cohérentes avec la situation seraient ainsi nécessaires’’. C’est une posture qui pourrait converger avec les intérêts de la France, mais qui se heurte à ceux des pays du Nord. Si les jeux ne sont pas faits, un match nul représenterait déjà une victoire. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, V.Piccolillo : « Musk sera l’invité surprise au meeting annuel de Fratelli d’Italia. Les partis d’opposition s’insurgent contre le Tg1, accusé de faire de ‘’la publicité pour Fdl” : « Le patron de X, Elon Musk est l’invité surprise au meeting de Fratelli d’Italia qui se tiendra à Rome. Meloni et Musk ont déjà échangé sur les réseaux sociaux. Elon Musk avait exprimé son opinion sur la question de la natalité en déclarant que “l’Italie est en train de disparaitre”. Meloni avait répondu : “en continuant ainsi nous vivrons dans une société sans enfants, qui s’effondrera, mais c’est positif qu’une personne ayant autant de visibilité qu’Elon Musk en parle”. Une rencontre en juin s’était déroulée au Palais Chigi où ils ont pu discuter pendant une heure et demie, toujours au sujet de la natalité en Italie mais aussi de l’intelligence artificielle. Pendant ce temps, le PD et l’Alliance verdi-sinistra protestent contre le Tg1 (JT de Rai Uno, ndlr) pour son sujet sur le rassemblement de Fratelli d’Italia, en lui faisant “une publicité énorme. Le Tg1 est et doit être de l’information, il ne doit pas appartenir à un parti”. “Le Pd a l’habitude de contrôler (ce JT), il faut qu’il se resigne au pluralisme” réplique Igor Lezzi (Ligue). Les données des 5 mois de la direction Chiocci au Tg1 montrent “une forte présence de l’opposition, du jamais vu dans l’histoire du journal télévisé”. Le Pd reste tout de même en tête du classement en ce qui concerne le “temps de parole ”dans toutes les éditions avec 16,9% contre 15,1% pour Fdl. » 

ENTRETIEN, Quotidiano Nazionale, Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre des entreprises et du Made in Italy « Sur l’IA nous soutiendrons une stratégie commune aux co-investissements » : « ‘’L'Italie a pleinement soutenu la présidence japonaise du G7 et nous allons maintenant poursuivre le travail précieux qu'elle a accompli dans le cadre du processus sur l’IA d'Hiroshima avec la mise en œuvre des principes directeurs internationaux, afin de parvenir à un code de conduite international pour les organisations qui développent des systèmes d'intelligence artificielle avancés. L'intelligence artificielle doit être sûre, sécurisée et fiable dans le monde entier, selon une vision centrée sur l'homme, fondée sur des valeurs démocratiques et ne jamais nuire aux communautés. Nous avons l'intention d'explorer les différents rôles de l'intelligence artificielle dans la cybersécurité et, dans ce domaine, nous travaillerons également pendant la présidence italienne du G7 pour promouvoir l'adoption par les différents acteurs impliqués d'une stratégie pluriannuelle de co-investissement dans les domaines stratégiques des technologies de nouvelle génération. En ce qui concerne les matières premières critiques, nous travaillons avec le ministre Pichetto Fratin (Forza Italia) sur une carte actualisée des mines qui pourront contribuer aux objectifs européens communs et au cadre législatif pour favoriser l'activité des entreprises, y compris le recyclage, où elles sont à l'avant-garde en Europe. L'Italie jouera son rôle, en tant que protagoniste. En ce qui concerne le pacte de stabilité, l'Italie adopte une position sérieuse et responsable en Europe. Le thème central pour nous reste celui de l'investissement, et donc du développement. Des règles trop strictes seraient un obstacle à la croissance" ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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