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20/11/2023

"Du Trentin à la Sardaigne, c’est l’affrontement sur le choix des candidats pour les élections régionales. FdI tente de se faire entendre mais la Ligue fait sauter les accords."

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Italie. Revue de presse. 

Le résultat de l’élection présidentielle en Argentine : « Tournant en Argentine, l’ultra-libéral Milei est élu Président » (Corriere, Repubblica, Messaggero) sont également cités. 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Carlo Nordio (Frères d'Italie), ministre de la Justice, « Nous établirons un guide pour apprendre à reconnaitre tous les signaux d’alerte » : « [Contre les violences et les féminicides] les lois sont utiles mais ne résolvent pas le problème. Des mesures ont été adoptées par les gouvernements précédents ainsi que le nôtre. A travers la répression, nous avons fait passer le message que l’Etat était présent. Mais il faut qu’il y ait une vaste rééducation autour de ce sujet. Nous préparons une initiative visant avant tout à former les personnes sur la reconnaissance des symptômes d’une possible dérive violente. Nous préparons un livret qui devra circuler dans les écoles, sur les réseaux sociaux, sur les lieux de travail. Il faut aussi informer les jeunes hommes des délits et des risques encourus lorsque certains comportements se vérifient. Plus qu’une loi organique [comme en Espagne], il faut rééduquer de façon radicale les jeunes et les adolescents. Nous partons de très loin et c’est commun à tout l’Occident, je crois que l’agressivité de beaucoup d’hommes dérive de la sédimentation millénaire de la domination masculine sur les femmes, dans le domaine militaire, politique, culturel et sexuel. Cela ne fait que quelques décennies que nous avons pris acte de l’égalité des genres mais les racines sont très profondes et c’est à ce niveau-là que nous devons agir, en éduquant, en informant, en écoutant les jeunes et en tentant d’apporter des réponses adaptées. Concernant la proposition d’Elly Schlein d’une loi sur l’éducation au respect et aux relations affectives dans les écoles, on peut certes faire une nouvelle loi et c’est une bonne chose si l’on peut trouver un terrain d’entente avec l’opposition au moins dans ce domaine, mais il faut agir plus en profondeur. Il faut insister davantage sur les devoirs que sur les droits, s’adresser également aux parents. Aujourd’hui, que ce soit les parents ou dans les écoles, on laisse beaucoup faire les jeunes, approuvant leurs inclinations les plus excentriques. Ma génération a vécu Mai 68, qui était une révolution idéologique, mais on assiste aujourd’hui à une sorte d’indifférence et de laisser-aller éthique, qui est bien pire. Les familles d’abord puis l’école en second lieu doivent enseigner le respect de la dignité et de la liberté de l’autre, autrement chacun se sent libre de faire ce qu’il veut. L’extradition de ce jeune homme devrait être une question de jours. Concernant les polémiques autour de la libération anticipée de certains coupables de féminicides, les lois existent et elles sont sévères à juste titre. C’est à la magistrature de les appliquer. » 

ARTICLE, F. Capurso, Stampa, « Du Trentin à la Sardaigne, c’est l’affrontement sur le choix des candidats pour les élections régionales. Frères d'Italie tente de se faire entendre mais la Ligue fait sauter les accords » : « A les voir, on a du mal à les qualifier d'"alliés". L'affrontement entre la Ligue et Fratelli d'Italia se déroule désormais au grand jour. La tension politique au sein du gouvernement s'accroît depuis des mois et, désormais, également dans les régions. Dans le Trentin, le président Maurizio Fugatti (Ligue) rompt les accords sur les nominations au sein du conseil régional et FdI y répond en quittant la majorité - tout en garantissant son soutien extérieur. En Sardaigne, les léguistes ont déclaré soutenir la réélection du gouverneur sortant Christian Solinas, alors que FdI voulait un des siens aux élections régionales de mars prochain : ‘’Notre candidat est le maire de Cagliari Paolo Truzzu’’, ont-ils fait savoir. Mais Matteo Salvini ne s'arrête pas là : la Basilicate, région dirigée par Forza Italia, est dans son collimateur. FI, dirigé par Antonio Tajani, pour ne pas être écrasé, vise de son côté la réélection d'Alberto Cirio dans le Piémont. La Ligue, plus que tout autre, semble vouloir jouer son propre jeu, même au prix d'une sortie de route des négociations avec lesquelles, ces dernières semaines, on avait tenté de mettre de l'ordre sur l'échiquier des régions. Tout a commencé lors d’une des dernières réunions de la majorité, lorsque le ministre Lollobrigida a demandé de ‘’revoir la méthode’’ de choix des candidats. En effet, dans de nombreuses régions, elle était basée sur un consensus préélectoral, alors que la Ligue était à 30 % et que Fratelli d'Italia ne dépassait pas les 8 %. "Aujourd'hui, de nombreuses régions sont contrôlées par Forza Italia et la Ligue et trop peu sont à nous’’ commentent les hauts dirigeants de Fdi. Les proches de Meloni tentent de dédramatiser : ‘’le problème n'est pas Salvini, mais les léguistes qui, dans les territoires, tentent de garder le pouvoir’’, dit un des pontes du parti. La prochaine réunion sur la Sardaigne, qui devrait avoir lieu cette semaine, pourra dire combien la trêve est lointaine. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Meloni à Berlin en vue de l’agenda européen » : « Une bonne moitié du gouvernement italien et du gouvernement allemand se rencontra à Berlin pour signer un pacte entre les deux exécutifs pour compléter un triangle de relations spéciales entre les trois capitales : Paris, Berlin et Rome. Le Plan d’action sera signé mercredi dans les salons de la Chancellerie allemande et impliquera les principaux secteurs sensibles allant de l’énergie à la défense en passant par les consultations sur les politiques européennes. Avec G. Meloni, seront présents également le vice-président du Conseil Tajani – qui aura une rencontre bilatérale avec son homologue Robert Habeck et la ministre des affaires étrangères Annalena Baerbock – le ministre de l’Intérieur Piantedosi, le ministre de la Défense Crosetto, le ministre de l’Economie Giorgetti, (qui rencontrera son homologue Lindner), et le ministre des entreprises Urso. Plusieurs sujets seront évoqués lors de la bilatérale entre Meloni et Scholz, dont notamment le pacte de Stabilité avec la tentative de se rapprocher d’une entente alors que les positions de Rome et de Berlin demeurent distantes. Le Proche Orient et l’Ukraine seront également abordés. Concernant l’agression en Ukraine, Scholz est le seul dirigeant européen en mesure de pouvoir renouer le dialogue avec Poutine et s’était déjà montré prêt à le faire. Par un hasard du sort, cette signature coïncidera avec la réunion conclusive du G20 indien qui se fera par visioconférence. Meloni y participera depuis le bureau du Chancelier Scholz. C’est un rendez-vous qui pourrait faire passer en arrière-plan la signature de l’accord italo-allemand car à la réunion en visioconférence participeront également le président russe V. Poutine et le président chinois Xi Jinping. Il est inutile d’expliquer les implications d’un échange de ce niveau, qui durera environ une heure, à commencer par le conflit entre Kiev et Moscou. » 

PREMIER PLAN, La Stampa, « Entre Rome et Bruxelles, tout se jouera dans un mois maximum » : « Réforme du Pacte de stabilité, ratification du MES, renouvellement des concessions balnéaires et révision du Plan de Relance : dans un mois maximum, le gouvernement italien et la direction de l’UE devront avoir trouvé une entente sur ces quatre dossiers particulièrement délicats. Le centre-droit avait fait beaucoup de promesses sur ces mêmes thèmes lorsqu’il était à l’opposition, et beaucoup de propagande pendant sa campagne électorale. La majorité devra cependant forcément céder sur certains points, notamment sur la gestion des plages et la ratification du MES. La révision du Plan national de Relance, et surtout la réforme du Pacte de Stabilité, risquent de conditionner la politique dans les années à venir. Ainsi, la Présidence du Conseil relance la stratégie d’un ‘’passage en bloc’’ : l’accord sur le Pacte de Stabilité entraînerait l’entente sur le nouveau budget européen et le feu vert italien à la ratification du MES. Une posture plus clémente de la Commission sur la gestion des concessions balnéaires et les objectifs du PNRR pourraient en découler. Décembre sera un mois-clef afin d’éviter une retentissante rupture entre Rome et Bruxelles qui provoquerait un isolement de l’Italie et le risque de ‘’punition’’ pour cette dernière sur les marchés. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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