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20/10/2023

"Giorgia Meloni quitte Andrea Giambruno."

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Italie. Revue de presse. 

La situation en Israël, et notamment l’attente sur l’arrivée des premières aides humanitaires dans la Bande de Gaza fait les unes : « Gaza, voici le plan d’aides » (Corriere della Sera), « Un petit espoir : l’ouverture du corridor de Rafah annoncé pour aujourd’hui » (Avvenire), « Le bouclier de Biden» (La Stampa). De même, le sentiment qu’une offensive terrestre imminente des troupes israéliennes se prépare est aussi largement en Une : « Un vent de guerre » (La Repubblica), « Israël se dit prêt à entrer dans Gaza » (Messaggero), « Gaza meurt de faim et Netanyahou annonce l’invasion » (Fatto Quotidiano). 

Les JT ouvrent leurs éditions sur l’annonce par la Première ministre de sa séparation avec son compagnon, le discours à la nation de Joe Biden, au lendemain de sa visite à Tel Aviv, la possibilité d’une offensive terrestre imminente à Gaza, la décision de plusieurs pays européens de renforcer les contrôles à leurs frontières en dérogation aux règles de Schengen après l’attentat terroriste à Bruxelles et enfin la grève générale des transports 

Sur X, les hashtag #Meloni et #Giambruno dominent suite à l’annonce de Giorgia Meloni de sa rupture avec son compagnon Andrea Giambruno.  

ENTRETIEN, La Nazione/Giorno/Carlino, d’Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères, « Nous travaillons afin que le conflit ne s’étende pas. Le Liban est un facteur de risque »Antonella Coppari : « Le risque est que le conflit au Moyen-Orient puisse s'étendre également au Liban et que la guerre entre Israël et le Hezbollah soit imminente. Nous travaillons pour que ce scénario ne se produise pas. Dans les prochaines heures, je serai en Tunisie pour en parler également : ce pays a été le siège de l'OLP pendant de nombreuses années, il suit de près la question palestinienne. Nous essayons de les convaincre de jouer aussi un rôle de pacificateur. Il faut veiller à ce que le conflit ne s'étende pas à d'autres pays et qu'il se limite autant que possible à rester entre Israéliens et Palestiniens, en diminuant d'intensité. Cela implique que le Hezbollah ne lance plus de roquettes sur Israël et que le Hamas n'élève pas le niveau de la confrontation. La libération des otages sert sans doute à faire baisser la tension, comme l’ouverture du corridor de Rafah ou l’arrivée de médicaments, d’eau et de nourriture dans la Bande de Gaza. Il ne faut jamais oublier que dans toute cette histoire il y a des agresseurs et des agressés. Et le pays agressé s’appelle Israël. L'Italie peut jouer un rôle important. Nous avons de bonnes relations avec les pays arabes, qui savent pourtant que nous sommes aux côtés d’Israël. Toutes les rencontres faites sont le fruit d’excellentes relations diplomatiques. Nous dialoguons beaucoup aussi en Afrique et avec les pays du Golfe : avec tous nos interlocuteurs nous parlons de paix. Nous l’avons fait aussi avec Israël en demandant une réaction proportionnée. Nous disons à Israël que le droit international doit être respecté et que la population civile ne doit pas être impliquée, parce que les Palestiniens ne sont pas le Hamas. Il faut éradiquer le Hamas et parler avec l’Autorité Palestinienne. Maintenant, il faut que Hamas cesse de tirer contre Israël. Nous avons parlé avec le Qatar et avec tous les pays qui, directement ou indirectement, sont en mesure de parler au Hamas pour qu’ils fassent passer le message et le convaincre de libérer les otages. L’Italie a toujours travaillé en suivant la stratégie des deux peuples et de deux Etats. En ce qui concerne le risque d'attentats en Italie, il n'y a pas d’alerte en particulier [de la part des services de renseignement]. S’il ne faut pas dramatiser, il ne faut pas non plus baisser la garde. C'est pourquoi nous avons décidé de suspendre Schengen à la frontière avec la Slovénie.’’ » 

ARTICLE, Il Foglio, D. Carretta « L’agenda de Meloni hésite entre la conférence de paix au Caire et la mission en Israël » : « L’agenda international de Giorgia Meloni oscille entre Egypte et Israël, entre une participation (politiquement risquée) à la conférence de paix de demain et la visite-éclair à Tel Aviv (plutôt compliquée du point de vue logistique). Dans les deux cas, l’Italie ne peut offrir que sa stature de pays du G7, car, comme on explique depuis le Palais Chigi ‘’pour le reste, nous n’avons pas l’argent pour soutenir matériellement Israël ou pour favoriser la paix’’. La situation au Proche Orient s’est compliquée et Meloni, qui a tissé un réseau de contacts pour tenter de favoriser une désescalade, le sait très bien. Le Président al-Sissi l’a invitée à la conférence pour la paix au Caire. L’Egypte est un pays-clé dans le conflit israélo-palestinien. Toutefois, Meloni ne pense pas se rendre au sommet. Non seulement car la France et l’Allemagne enverront leurs ministres des affaires étrangères. Ce qui inquiète le Palais Chigi est la déclaration conjointe finale, qui, au vu des acteurs impliqués, pourrait ne pas être suffisamment dure contre le Hamas. L’autre possibilité est que chaque pays fasse sa déclaration, abandonnant ainsi l’idée de parler d’une seule voix. Ce sont des détails qui sont loin d’être anodins, vu la position italienne. Si Meloni devait renoncer, ce serait alors le ministre des affaires étrangères Tajani qui s’y rendra. Et car une visite à Tel Aviv n’est toujours pas actée ». 

A LA UNE, Stampa, A. Simoni, « Le bouclier de Biden » : « Dans son allocution télévisée depuis la Maison Blanche, Joe Biden a cherché à s’adresser d’abord à ses propres concitoyens américains, en rappelant que les conflits, en Ukraine comme au Proche Orient, “les concernent tous”; et que pour cette raison, les États Unis (soutenus par le peuple et le Congrès) se devaient d’être en première ligne pour défendre leurs intérêts. Biden a mentionné une allocation annuelle de 100 Mds USD, dédiés au crises globales (60 Mds pour l’Ukraine, et 40 Mds à répartir entre Israël, Taïwan et la crise à la frontière mexicaine) qui sera examinée aujourd’hui au Congrès. Mais les Républicains refusent de lier l’envoi d’armes à Israël et celui destiné à l’Ukraine – si le soutien à la lutte contre le Hamas fait consensus, ce n’est pas le cas pour Kiev. Pour Biden, un fil rouge lie les deux fronts, et la livraison d’armes aux deux pays doit permettre de faire face à la menace. Le président a également souligné les résultats de son déplacement en Israël et de l’accord trouvé entre le président égyptien Al-Sissi et Netanyahou – finalisé par les Nations Unies et l’envoyé sur place de Joe Biden- pour l’ouverture du poste-frontière de Rafah et le passage de l’aide humanitaire vers Gaza. Les convois seront inspectés par des experts internationaux. Biden rencontrera aujourd’hui les leaders de l’UE, Ursula von der Leyen et Charles Michel, pour discuter notamment de la situation de Gaza. » 

EDITORIAL, Il Giornale, N. Porro : « Le rôle de la Chine dans la guerre qui touche tout le monde » : « Il faut suivre l’argent et les intérêts commerciaux pour essayer de comprendre pourquoi l’attaque du Hamas contre Israël est seulement un morceau du puzzle. Faut-il croire vraiment que ces actions ont une ‘raison’ politique, au-delà de la question palestinienne ? Pour le comprendre, il faut suivre la trace de l’argent. Jusqu’à présent, il a été dit que l’Iran et ses intérêts sont derrière cette attaque. Mais l’Iran est un géant aux pieds d’argile, affaibli par l’embargo, il s’agit d’une petite économie qui n’est pas comparable à la Russie. L’Iran et le Hamas, ensemble, n’ont aucun poids économique sur la scène internationale. Mais ils ne sont pas seuls. Le 7 octobre, ils ont réussi à saboter le processus de paix historique qu’Israël et l’Arabie Saoudite étaient en train de bâtir. Et cette rupture vaut beaucoup d’argent. Le grand bénéficiaire de cette impasse est Pékin. Et ce n’est pas un hasard si la Chine a attaqué par la voie diplomatique Tel Aviv. Dans les prochaines années le plus grand consommateur de pétrole au monde sera l’Inde. Et l’Inde, avec l’Europe, aurait été le plus grand bénéficiaire des accords saoudiens avec Israël. Sa ‘voie du coton’ prévoit un grand parcours d’infrastructures et d’accords commerciaux qui, en passant par l’Arabie Saoudite, rejoindrait Israël pour débarquer enfin dans les ports européens de la Méditerranée. Le terrorisme a sans doute Israël comme objectif, mais économiquement, l’objectif est l’axe qui était en train de se créer entre l’Inde, les Saoudiens, Israël et l’Europe. Voici pourquoi les Chinois ne condamnent pas les terroristes, et voici pourquoi nous devrions nous tenir encore plus aux côtés d’Israël. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Célébration d'une année difficile pour Meloni à Chigi » : « Les groupes parlementaires de FdI célèbrent au Palais Chigi l'anniversaire de la présidente du Conseil qui s'exprimera dimanche, avec un événement au titre difficile : "Faire gagner l'Italie, une année de résultats : comment le gouvernement Meloni relance le pays". Or, cette année a été loin d'être facile et les résultats ont été inférieurs aux attentes, à commencer par celles de la majorité et du parti de Meloni. Bien sûr, il y a un an, personne n'aurait pu prédire qu'au front ukrainien s'ajouterait celui du Proche-Orient, que l'inflation continuerait et que les débarquements atteindraient les pics connus en 2016. La croissance s'essouffle et l’évolution du PIB que la droite avait hérité de Draghi - à 3,7 % - tombe cette année en dessous de 1 % et la situation reste très incertaine pour l'année prochaine. Cette année, c'était au tour de Meloni de faire face aux maux italiens et elle a expérimenté ce que signifie gouverner l'Italie. Elle aussi devra attendre l'examen de Bruxelles et le jugement des agences de notation sur la loi de finances, comme cela a été le cas pour ses prédécesseurs. Bref, la routine habituelle entre spread, dette et PIB en berne. Finalement, c’est plutôt une victoire qu’un redémarrage qui sera fêté dimanche, Salvini, en particulier, a vu tous ses totems tomber, des retraites à l'argent pour le pont sur le Détroit de Messine, qui en 2024 ne connaitra qu'une petite avancée. C'est aussi pour cette raison qu'il a prévu une manifestation le 4 novembre. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de R. Frignano, « Plus d’agents et plus de contrôles, l’Italie [renforce sa sécurité] » : « Les contrôles sont renforcés aux frontières terrestres, les règles de l’espace Schengen sont suspendues pendant 10 jours. Les expulsions, en particulier des individus jugés dangereux pour la sécurité nationale, vont augmenter. Dans le contexte de la récente alerte terroriste, liée aux flux de migrants sur la route des Balkans qui passe par la Croatie et la Slovénie, l’Italie se protège. Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi évoque une “mesure temporaire et proportionnée”. L’Italie décide au jour le jour en surveillant la situation internationale, aussi bien en Israël et à Gaza qu’en Europe, après l’attentat terroriste à Bruxelles. Des mesures similaires ont déjà été prises à la frontière avec la France et l’Autriche (rien ne changera à la frontière suisse). La mesure de sécurité sera activée demain à minuit à tous les postes de frontière de Trieste à Gorizia et pourra être reconduite durant six mois. Le ministère de l’Intérieur envoie 350 hommes en renfort pour les contrôles d’identité de tous ceux qui voudront entrer en Italie ou en sortir. Les véhicules des forces de l’ordre bloqueront la frontière pour procéder aux contrôles et les véhicules pourront également être inspectés. L’attention est maximale, les “menacent doivent être prises très au sérieux puisque par le passé nous avons connu des cas de participation à des attentats terroristes d’individus qui étaient passés illégalement par l’Italie” souligne un chef des carabiniers, “sans créer d’alarmisme, il faut faire très attention, nous avons des forces de police efficientes et capables de percevoir le risque, auquel cas nous relevons le niveau de vigilance”. Cela vaut également pour les expulsions. Un gambien de 28 affilié à l’Etat islamique vient d’être rapatrié, c’est le 712ème individu présentant des risques pour la sécurité nationale rapatrié depuis 2015, le 53ème depuis le début de l’année. Toutefois les tensions avec l’Europe se poursuivent, hier la Cour européenne des droits de l’homme a condamné l’Italie pour les conditions de vie et la détention de trois migrants tunisiens dans le centre de Lampedusa entre 2017 et 2019. » 

ENTRETIEN, il Foglio, de Tommaso Foti, chef de groupe de FdI à la chambre : « Foti s’exprime » : « Q. Ce n’est pas pour susciter la polémique, mais Salvini prépare une manifestation à Milan pour le 4 novembre. Ne faudrait-il pas plutôt envoyer les agents de police sur d’autres lieux ? R. A vrai dire, le PD aussi organise pour le 11 novembre une grande manifestation. Soyons francs, personne ne veut interdire les manifestations mais il est clair que faciliter la tâche des agents de police est dans l’intérêt de tous. C’est une politique de prudence qui nous aide collectivement. Je le dis comme à la manière d’un père de famille. Seul un irresponsable pourrait penser qu’il n’y a pas de risque d’émulation avec ce qui est arrivé à Bruxelles. Laissons donc nos forces de l’ordre disposer de temps et d’énergie pour effectuer les contrôles, les vérification et le travail de renseignement. Rétablir des contrôles sur la route balkanique pendant quelques jours est utile pour éviter l’entrée de « loups solitaires » qui se sentent aujourd’hui galvanisés après ce qui s’est passé en Israël. Concernant la décision du gouvernement de rester très prudents sur la loi de finances : il y a des budgets qui méritent une large discussion parlementaire. Toutefois, à bien y regarder, nous vivons aujourd’hui des temps exceptionnellement graves, nous avons une guerre en cours en Ukraine et une autre, plus ancienne, israélo-palestinienne, qui vient de se rallumer. Sans oublier le fait que le Sahel est en ébullition. Il y a des fronts ouverts et une dette publique très lourde. Ce n’est pas à moi d’indiquer aux partis de l’opposition comment ils doivent s’y prendre, mais j’espère qu’ils seront responsables. Et puisque le PD s’est toujours vanté d’être le ‘’parti de la responsabilité’’, ce sera là une bonne occasion de le prouver et de faciliter les étapes parlementaires de la loi de finances’’. » 

ARTICLE, Corriere.it, C. Bozza : « Meloni quitte Giambruno après ses propos hors antenne : "Ma relation s'arrête ici. Je défendrai notre fille " » : « Giorgia Meloni quitte Andrea Giambruno : "Ma relation avec Andrea Giambruno, qui a duré presque dix ans, se termine ici. Je le remercie pour les merveilleuses années que nous avons passées ensemble, pour les difficultés que nous avons traversées et pour m'avoir donné la chose la plus importante de ma vie, à savoir notre fille Ginevra", a écrit la présidente du Conseil sur Twitter. Le message, également publié sur les autres réseaux sociaux de Meloni, fait suite à la diffusion par l’émission satirique Striscia la Notizia d'extraits contenant des déclarations sexistes et à connotation sexuelle faites par Giambruno en marge de son émission ‘Diario del giorno’, diffusée sur Rete 4. Au cours des derniers mois, depuis que la leader de Fratelli d'Italia a été nommée à la tête du gouvernement, Giambruno a commis d'autres gaffes et débordements : en septembre, il a parlé de "transhumance" en faisant référence aux migrants, avant de s'excuser. La nouvelle de la séparation entre la première ministre et la journaliste a suscité de nombreux commentaires de la part des responsables politiques : "J'embrasse très fort Giorgia, avec mon amitié et mon soutien. En avant, la tête haute", a écrit le vice-premier ministre Matteo Salvini sur les réseaux sociaux. »

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Andrea Giambruno et Giorgia Meloni

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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