Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/08/2023

"La bataille sur le salaire minimum."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse. 

La rencontre prévue aujourd’hui entre le gouvernement et les partis d’opposition sur le salaire minimum fait les gros titres : « Le coup de froid sur le salaire minimum » (Corriere della Sera), « Schlein : il faut que Meloni ne transforme pas cette rencontre en une farce » (La Stampa). Les données sur l’inflation sont également citées « Le taux d’inflation baisse encore mais les prix demeurent élevés » (Il Messaggero), « Coup de frein de l’inflation aux Etats-Unis, la Fed pourrait interrompre la hausse des taux » (Sole 24 Ore). La disparition de l’écrivaine Michela Murgia est largement citée en Une.  Enfin, Repubblica titre en Une sur l’ouverture d’un couloir temporaire pour le transport de blé en mer Noire par l’Ukraine « Kiev, le défi sur le blé ». 

Les JT couvrent la rencontre de Giorgia Meloni avec les oppositions sur le salaire minimum qui se tiendra cet après-midi, l’arrivée record de migrants sur l’île de Lampedusa en 24 heures, la disparition de l’écrivaine Michela Murgia et les incendies dévastateurs à Hawaï.

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini « Il manque 20 milliards dans les caisses publiques, d’où l’idée de viser les surprofits des banques » : « D’après l’article 7 du décret adopté lundi en Conseil des ministres, les recettes venant de la taxation des surprofits des banques seront ‘’destinées à des interventions afin de réduire la pression fiscale des familles et des entreprises’’ ce qui veut dire que la mesure devrait également financer le fondement même de la politique économique du gouvernement : la réforme fiscale. Il y a donc un lien entre la mesure adoptée et la réforme mentionnée. Laissons pour le moment de côté le fait que cette taxation est prévue uniquement pour les deux prochaines années et que la réforme fiscale est censée, elle, durer. Il en sort que le gouvernement est à la recherche d’argent, une somme importante même. La Cour des Compte a en effet alerté sur le fait que pendant les 6 premiers mois de l’année, les dépenses de l’Etat ont augmenté de 52 milliards. Il y a d’une part une dizaine de milliards de moins venant des crédits d’impôt des fonds pour la rénovation des logements. Puis il y a les retards de la troisième tranche des fonds du PNRR, qui devrait néanmoins arriver bientôt. Enfin, il reste un trou de 20 milliards dans les caisses de l’Etat. C’est donc la course contre la montre pour réaliser les promesses électorales sur la baisse des impôts qu’il faudra insérer immédiatement dans la loi de finances. Il faudra alors attendre de lire le contenu de la note de mise à jour économique et financière « NADEF » pour comprendre les intentions du gouvernement. Ceci étant, il faudra rester prudents et humbles car, à ce stade, on ne sait pas si cette baisse de recettes venant des impôts est temporaire ou s’il s’agit plutôt d’un phénomène pouvant durer. »

ARTICLE, La Stampa, S. Riformato, « La bataille sur le salaire minimum » : « Le rendez-vous est fixé cet après-midi à 17 heures. La Présidente du Conseil Giorgia Meloni recevra les chefs des partis d'opposition pour discuter du salaire minimum. Elle sera accompagnée des vice-présidents du Conseil Matteo Salvini et Antonio Tajani, de la ministre du Travail Marina Elvira Calderone (Indépendante) et des secrétaires d’Etat Giovanbattista Fazzolari (Frères d’Italie) et Alfredo Mantovano (Indépendant, ex-Alliance nationale). De l'autre côté de la table siègeront pour le Parti démocrate la secrétaire Elly Schlein et la responsable du Travail Maria Cecilia Guerra, pour le M5S le président Giuseppe Conte et l'ancienne ministre du Travail Nunzia Catalfo, pour Azione le dirigeant Carlo Calenda et le chef du groupe à la Chambre des députés Matteo Richetti, puis le secrétaire de Sinistra italiana Nicola Fratoianni et le chef de groupe à la commission du Travail de la chambre Franco Mari, Angelo Bonelli et Eleonora Evi, porte-parole nationaux de Green Europe, et pour Più Europa le secrétaire Riccardo Magi et Benedetto Della Vedova. Le seul absent sera Matteo Renzi, qui n'a jamais souscrit à la proposition commune des oppositions pour un salaire horaire minimum de 9 euros bruts par heure. Jeudi dernier, la majorité a voté à la Chambre pour une suspension de la mesure, renvoyant les discussions au mois de septembre. Et il y a deux jours, la Présidente du Conseil a balayé le salaire minimum d'une formule lapidaire : "Un titre accrocheur qui risque d'avoir un résultat contre-productif". Les oppositions, après avoir surmonté la tentation de déclarer forfait, se présentent donc avec plus ou moins de scepticisme à la porte du Palais Chigi. »

ENTRETIEN, La Stampa, d’Elly Schlein, dirigeante du Parti Démocrate « Il faut que cette rencontre ne tourne pas à la farce » : « ‘’Ce que Giorgia Meloni a déclaré dans sa vidéo prouve bien qu’elle n’a pas lu notre proposition. Notre document se fonde sur deux principes : renforcer les contrats collectifs et repérer le seuil minimum légal de 9 euros en-dessous duquel il n’est pas possible d’aller. Le salaire minimum représente aussi une solution contre les contrats « pirates » hors la loi. Je rappelle que 70% des Italiens sont favorables à cette mesure, ce qui veut dire que même les électeurs de droite le sont. J’espère que cette rencontre ne se transformera pas en une farce pour les 3,5 millions de travailleurs pauvres. Nous avons travaillé pendant 4 mois en commission, la majorité a présenté un amendement visant à affaiblir la mesure mais n’a pas eu le courage de le voter et a donc suspendu de manière inhabituelle une proposition figurant dans l’agenda parlementaire. Sur le désastre des inondations en Emilie-Romagne, le gouvernement a d’abord fait de l’exploitation politique de ce sujet et maintenant il est en train de perdre du temps précieux. Les citoyens et les entrepreneurs avancent de l’argent face à la lenteur de l’allocation les fonds. Il faut que les chantiers pour la reconstruction commencent dès maintenant et pas après l’été. La droite ne fait que de la propagande électorale sur ce drame.’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.