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28/10/2022

"Le plafond sera fixé à 5 mille euros" et "Le gouvernement efface le Covid."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les polémiques suite à la proposition de hausse du plafond pour le paiement en espèces et sur l’allègement des mesures anti-Covid annoncées par la Présidente du Conseil G. Meloni lors de son discours devant les Chambres : « Paiement en liquide, un compromis a été trouvé » - Lors d’une réunion au Palais Chigi, à la suite des tensions sur les paiements en liquide, Meloni trouve une médiation : le plafond sera fixé à 5 mille euros (Corriere della Sera), « Le paiement en espèces favorise la corruption » - Le président de l’autorité contre la corruption lance l’alerte. Meloni veut fixer le plafond à cinq mille euros mais le gouvernement est divisé (La Stampa), « Une limite de cinq mille euros pour les paiements en espèces » - Meloni accélère sur la loi de finances, l’accord a été trouvé sur les paiements en liquide. Petite révolution dans les hôpitaux : il sera possible de rendre visite à ses proches sans porter le masque et les médecins antivax pourront reprendre leurs postes (Il Messaggero), « Covid, c’est la marche-arrière » - A partir de novembre, il n’y aura plus d’obligation de port du masque dans les hôpitaux et les EHPAD. Le gouvernement s’apprête à supprimer les sanctions contre les antivax âgés de plus de 50 ans (La Repubblica), « Alerte sur la violence dans les rues » - Les répercussions de la hausse des prix inquiètent le ministère de l’Intérieur ; les caisses publiques sont vides et le gouvernement n’aura pas recours à un nouvel écart budgétaire (Il Giornale). L’attaque au couteau par un déséquilibré dans un supermarché près de Milan, faisant une victime, est aussi citée avec large couverture photographique en Une.

Les JT couvrent essentiellement l’attaque au couteau par un déséquilibré dans un supermarché à Assago, près de Milan, les propos du président russe V. Poutine au Forum International de Valdai, l’appel téléphonique entre G. Meloni et le Secrétaire Général de l’Otan J. Stoltenberg et la décision de la BCE de hausser son taux directeur.

Sur Twitter, le hashtag #elonmusk, en référence au rachat de Twitter par l’entrepreneur sud-africain, domine.

ANALYSE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Meloni accélère alors que le PD se donne rendez-vous au printemps » : « Ce qui était frappant hier, c’était le manque de synchronie entre la majorité et l’opposition. D’une part, Meloni faisait savoir que le gouvernement allait accélérer sur tous les dossiers, d’autre part le PD semblait n’avoir mis aucune vitesse à son moteur, décidant de convoquer son congrès pour le 12 mars. Bien entendu, il y a les statuts et les procédures à suivre mais il est assez surprenant, dans un contexte aussi particulier du point de vue économique et de la guerre en cours en Ukraine, que l’on suive à la lettre le règlement du parti par rapport à l’agenda politique. Il y a l’exigence de redéfinir une identité, surtout que la Présidente du Conseil a montré une vision claire et identitaire. Il faut néanmoins se rappeler que Meloni n’a jamais gouverné auparavant et qu’elle devra désormais affronter ce que veut dire la realpolitik. Le PD doit espérer que la droite gouverne en prenant des mesures de droite, afin de se rapprocher à des parties d’électorat qui se sentiront abandonnées par le gouvernement. Les premières déclarations de la Présidente du Conseil se concentrent sur la « trêve fiscale » qui ne concerne qu’une partie de la population, celle des professions libérales qui sont bien sûr en difficulté mais qui fraudent souvent le fisc. Au contraire, il y a 12% des Italiens qui se font charge de 58% des recettes fiscales totales, ceux des feuilles de paie les plus « pauvres » qui sont taxés à la source, et ces entreprises qui doivent faire face à des factures élevées sans pour autant voir ces réformes structurelles urgentes. Il y a là comme un vide à remplir. Or, prévoir un congrès en mars est un message qui ne séduit pas et qui, au contraire, éloigne les électeurs. »

COULISSES, La Repubblica, de C. Vecchio, « Un certain feeling entre Matteo Renzi et Giorgia Meloni, le centre pourrait venir au secours [de la majorité] au Sénat afin de peser davantage » : « Lorsque Matteo Renzi est intervenu au Sénat l’autre jour, sur les bancs des députés de droite tout le monde était souriant, à commencer par Giorgia Meloni. Le leader d’Italia Viva n’a d’ailleurs pas manqué d’attaquer le PD en ironisant sur les réformes institutionnelles qu’il a conseillé à la nouvelle Présidente du Conseil ‘’d’essayer de mener à bien seule’’. Hier, le ministre des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani, a dit ‘’on ne peut pas nier que Renzi est un politicien intelligent’’. Le feeling entre Renzi et la coalition de droite – sur le semi-présidentialisme, sur la justice (Carlo Nordio est très apprécié du Troisième pôle), sur les regazéificateurs – est évident depuis longtemps. Hier des sources de Fratelli d’Italia laissaient entendre qu’il y aurait un accord politique avec le centre au Sénat. Un coup de pouce pour les jours où la majorité risque de ne pas atteindre le seuil nécessaire de 104 sénateurs alors que la coalition en compte 115, ce qui laisse peu de marge d’autant plus que nombre d’entre eux ont été nommés à des postes de ministres et risquent de s’absenter. Un pacte non-écrit, naturellement. Au fond, c’est bien vers les 5 sénateurs de Renzi que s’étaient dirigés les soupçons lors de l’élection d’Ignazio La Russa au Parlement, même si Renzi avait démenti immédiatement. Pour Meloni c’est une garantie de survie, la construction d’une base plus large lorsque, passée l’euphorie, les contradictions internes à la coalition exploseront. Quant à Renzi, cela lui permettrait de retrouver un rôle central, peut-être d’obtenir quelque direction importante, comme celle du Comité parlementaire pour la sécurité de la République (COPASIR), de la surveillance de la RAI, ou encore de la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire. En parallèle, les relations avec le PD restent très mauvaises. Lorsqu’il parle avec les siens, Renzi nie toutefois une aide systématique mais admet vouloir ‘’donner un coup de main institutionnel’’. Il dit avoir beaucoup apprécié la rencontre Meloni-Macron et dit sa ‘’disponibilité’’ sur d’autres sujets. D’après lui, ce serait une erreur de refuser le dialogue et le mot d’ordre est ‘’l’opposition responsable’’. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Carlo Calenda, fondateur d’Azione et dirigeant du Troisième Pôle « Renzi n’est pas en train de chercher une entente à droite mais personnellement j’aurais dit autre chose » : « ‘’J’ai apprécié le discours de Matteo Renzi, il a expliqué de manière claire la posture qu’aura le Troisième Pôle. J’aurais peut-être fait référence à des questions de mérite. Jusque-là on n’a entendu que l’agenda pro-évasion fiscale de la Ligue de Salvini. Avec Renzi, nous nous sommes partagés les tâches. Tout va bien. Le discours de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni a été ennuyeux à mort, vide et plein d’omissions. Nous avons parlé d’opposition sur le mérite et [un dialogue possible] selon les thématiques abordées au fur et à mesure par l’exécutif. Ce qui ne veut pas dire des manœuvres en coulisses. Nous ne voterons jamais la confiance à ce gouvernement. Personne ne veut entrer dans la majorité’’. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Busia, président de l’Autorité anti-corruption, « Relever le plafond du paiement en liquide est néfaste, ce sont les dealers et les fraudeurs fiscaux qui l’utilisent » : « Cette mesure ne répond à aucune nécessité du marché, car au-delà d’un certain montant, on ne paye plus en liquide, à moins qu’il s’agisse d’activités illégales ou d’économie souterraine. Ces dernières années, les entreprises ont investi sur les paiements numériques, s’équipant de systèmes spécifiques, comme pour le paiement par carte, et il serait bon d’avoir une réglementation stable, pour rentabiliser ces investissements mais aussi pour poursuivre dans cette direction. La numérisation des paiements pour tous, y compris l’administration, est positive, sans évidemment songer à abolir la monnaie qui reste utile pour les plus petites transactions ou rester en phase avec les habitudes des plus âgés. Les seules personnes qui cherchent à payer des sommes si importantes en liquide sont les touristes des pays de l’Est ou des pays arabes. Quant au service public, il n’est pas envisageable de revenir en arrière sur les mesures déjà prises, autrement on favoriserait la corruption et les pots-de-vin. Alors qu’en misant sur le numérique, on peut retracer chaque opération et augmenter la concurrence. »

ARTICLE, Corriere della Sera, R. Frignani « Le ministre Piantedosi officialise la ligne de Salvini : les ONG ne pourront pas débarquer » : « L’application des décrets de sécurité pour affronter les flux migratoires clandestins et un rappel à la plus haute attention sur la gestion des manifestations prévues en automne : voici les points avancés par le ministre de l’Intérieur hier sur les plateaux de Porta a Porta de RaiUno. Il y a aussi une préoccupation pour les initiatives organisées pour aujourd’hui, à l’occasion du centenaire de la « Marche sur Rome » et la manifestation pour la paix prévue le 5 novembre ‘’les analyses nous disent que quelqu’un est en train de tenter de s’organiser, il s’agit des agitateurs professionnels que nous surveillons’’. Le premier acte du ministre de l’Intérieur a été la diffusion d’une note interne pour bloquer les navires ONG dans la Méditerranée en route vers l’Italie. ‘’Nous avons appliqué la loi, les décrets de sécurité qui ont été revus, nous voulons affirmer un principe et lancer un message à nos partenaires européens. Le partage et la prise en charge ne doit pas se faire une fois que les navires ont débarqué mais avant. Nous attendons la réponse de l’Allemagne et de la Norvège, les pays drapeaux des deux navires : les migrants sont montés à bord dans les eaux internationales’’. Le plan prévoit aussi ‘’des initiatives au niveau européen et dans les pays d’origine et de transit des migrants pour une gestion commune du phénomène’’ et ’’pour gouverner les flux avec le renforcement des canaux d’entrée légaux, tenant compte, dans la répartition des quotas réservés à chaque pays, de l’engagement de ces derniers contre l’immigration illégale’’. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de M. Bocci, « Fin du port du masque obligatoire et des sanctions pour les anti-vaccins, le gouvernement efface le Covid » : « La course du nouveau gouvernement pour le démantèlement des mesures anti-Covid a commencé. Orazio Schillaci, nouveau ministre de la Santé, a expliqué qu’ ‘’aujourd’hui la maladie est complètement différente des débuts et nous cherchons donc à rétablir une plus grande libéralité’’. Afin de ‘’libéraliser’’, Schillaci est donc prêt à abolir dès le 1er novembre le port du masque obligatoire dans les structures sanitaires (hôpitaux, cabinets médicaux, résidences pour personnes âgées). Pour cela, il n’a rien à faire : le 1er novembre est la date d’échéance du décret introduit par son prédécesseur, Roberto Speranza. Pour l’instant, un nouveau décret de prolongation n’est pas prévu mais le ministère de la Santé y réfléchit encore. Dans le secteur sanitaire, de nombreux professionnels sont favorables à l’usage du masque dans les lieux accueillant les personnes fragiles. Un décret de dernière minute pourrait ainsi prolonger l’obligation de port du masque FFP2 dans les services accueillant des personnes particulièrement à risque. Le reste de la majorité souhaite toutefois marquer au plus vite la discontinuité vis-à-vis de la gestion du gouvernement précédent. La Ligue et Fratelli d’Italia ont demandé une enquête parlementaire à ce sujet. D’ailleurs, le Parti démocrate et le Troisième pôle ont indiqué qu’ils étaient prêts à participer aux commissions d’enquêtes. Le nouveau gouvernement entend également suspendre et annuler les amendes visant les personnes de plus de 50 ans qui n’avaient pas respecté l’obligation vaccinale au 15 juin dernier. Une norme devrait pour cela être insérée dans le prochain décret d’aides aux familles et aux entreprises. Fin novembre, environ 1,9 millions d’Italiens devraient autrement commencer à recevoir des amendes de 100 euros. La droite envisage également de suspendre l’obligation vaccinale pour le personnel sanitaire, qui arrivera à échéance le 31 décembre, voire même d’anticiper la fin de cette mesure. Cela permettrait aux soignants concernés de revenir en poste. Enfin, sur les lieux de travail privés le protocole actuel prévoit l’obligation du port du masque lorsque la distance de sécurité ne peut pas être respectée. Le 4 novembre les représentants des employeurs et des employés se réuniront et il faudra décider si cette mesure sera prolongée ou non. Quant au pass sanitaire, il n’est encore obligatoire que pour accéder aux structures de santé, jusqu’au 31 décembre, mais presque plus personne ne le demande. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Gilberto Pichetto Fratin, ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique « Sur le plafonnement du prix du gaz il y a eu des avancées mais sur les énergies renouvelables nous sommes prêt à agir seuls » : « ‘’En Europe, nous sommes en train de faire des pas en avant sur l’énergie. Lors du sommet au Luxembourg, l’Allemagne ne s’est pas opposée à ce que la Commission propose, dans de courts délais, une proposition sur le plafonnement du prix du gaz. Sur le découplage [du prix du gaz de celui de l’électricité] la Commission a entamé un travail pour une réforme structurelle. L’Italie continuera de faire pression sur Bruxelles. Mais si on ne devait pas arriver à une solution, nous introduirons des mécanismes croissants de découplage sur le plan national. Nous sommes prêts à faire tout ce qui est nécessaire pour cela. Je suis en train de travailler sur le repérage de sites pour l’installation de parcs éoliens et solaires. Cela ne peut se faire uniquement par décret, il faut des lois spécifiques. Mon ministère devra gérer environ 35 milliards prévus par le Plan de Relance. Les objectifs fixés d’ici le 31 décembre ne subiront pas de retard. Puis il y a aussi la question de comment redistribuer les fonds au vu du fort impact de l’inflation sur le coût des interventions prévues. Il faudra revoir certains objectifs et reprogrammer les ressources afin d’éviter que les appels d’offre publics ne soit pas désertés.’’ »

ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Romano « L’UE trouve l’entente pour interdire dès 2035 les moteurs thermiques à diesel et à essence » : « L’entente historique entre le Parlement et le Conseil Européen sur le futur des émissions des véhicules légers a été trouvée hier soir, après de longs mois de négociations. Le but des mesures « fit for 55 » doivent servir à réduire les émissions nocives afin d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Avec une clause d’une éventuelle révision à partir de 2026. Cet accord marque une victoire pour la Commission Européenne. De fait, avec cet accord, l’Europe est en train de miser sur la voiture électrique. A signaler le commentaire de l’AD de Stellantis Carlos Tavares ‘ Je ne vois pas aujourd'hui la classe moyenne capable d'acheter des voitures électriques à 30.000 euros’. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini « La BCE revoit encore à la hausse son taux directeur, les crédits immobiliers et les prêts seront plus chers » : « C’est un scénario à effet surprise qui se présente autour de la BCE, ce qui laisse peut-être entrevoir un tournant. Face à la troisième hausse du taux directeur, la dette italienne et les marchés se sont comportés comme si la BCE avait fait l’inverse. Les rendements des obligations d’Etat à dix ans se sont effondrés, passant de 5% à 4%. Même l’écart entre les obligations italienne et allemande a baissé de 20 points. Si le marché réagit comme si la BCE était en train d’élargir son économie, cela signifie que quelque chose de nouveau est en train de passer ou que dans les messages des banquiers centraux il y a des nuances différentes par rapport au passé. A la Présidente du Conseil G. Meloni et au Président E. Macron, qui avaient exprimé des perplexités sur sa politique monétaire, la Présidente de la BCE Christine Lagarde a répondu sans polémiques mais sans pour autant céder. »

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino « La Présidente du Conseil appelle Stoltenberg : l’Otan est indispensable » : « un ‘’soutien total à l'Ukraine contre l'agression russe" et un "engagement toujours plus fort" avec l'OTAN. C'est ainsi que la Présidente du Conseil Giorgia Meloni a confirmé le positionnement international de l'Italie lors d'une conversation téléphonique avec le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. La réplique de Moscou a été immédiate et brutale : "Je ne comprends pas ce que Meloni veut dire lorsqu'elle affirme que l'Italie continuera à suivre une ligne pro-OTAN", a déclaré la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova. "En réalité, l'OTAN ne prend pas en considération les positions des différents pays membres, la ligne est décidée par le principal membre, les États-Unis. Dans l'OTAN et l'UE, une nouvelle ère a commencé, l'ère de la dictature" a-t-elle affirmé. "Meloni", fait savoir la Présidence du Conseil, "a réaffirmé que l'alliance atlantique est indispensable pour défendre la sécurité et les valeurs communes qui caractérisent l'identité occidentale". En outre, la présidente du Conseil a "réaffirmé le soutien total à l'Ukraine contre l'agression russe et l'importance de renforcer l'engagement de l'OTAN à contrer les menaces de toutes sortes provenant de toutes les directions stratégiques, y compris les défis du Sud". Et enfin, "elle a exprimé l'espoir de pouvoir rencontrer le Secrétaire général de l'OTAN bientôt et en personne". Ce qui pourrait avoir lieu la semaine prochaine, à Bruxelles, où des entretiens sont prévus avec U. von der Leyen et Charles Michel. »

COULISSES, La Stampa, d’A. Simoni, « Biden change l’arsenal atomique, de nouvelles armes prévues en Italie aussi » : « Washington élève le niveau de la dissuasion nucléaire et compte sur son arsenal pour répondre également à des attaques conventionnelles. Le secrétaire d’Etat a ainsi relégué au placard la proposition de campagne de Joe Biden prévoyant d’utiliser la dissuasion atomique seulement en cas d’offensive nucléaire. Ce changement de cap advient alors que le recours au nucléaire stratégique et à des bombes sales enflamment encore plus l’atmosphère entre la Russie et l’Ukraine. Des sources proches du Pentagone expliquent qu’il n’y a pas de corrélation directe mais il est clair que le timing n’est pas anodin. D’ailleurs, le renouvellement du dispositif atomique – cent bombes placées en Italie, au Pays-Bas, en Allemagne et en Turquie – se fera avec trois mois d’avance, pour des systèmes plus modernes. Lors de la dernière réunion des ministres de l’OTAN, Lloyd Austin aurait rassuré les alliés européens sur le soutien des Etats-Unis face aux actions russes. ‘’Nous ne pouvons pas céder au chantage nucléaire de Poutine’’ avait dit un ministre européen. Hier la Présidente du Conseil Giorgia Meloni s’est entretenue par téléphone avec Jens Stoltenberg réaffirmant ‘’le plein soutien de l’Italie à l’Ukraine et la nécessité de renforcer l’engagement de l’OTAN pour faire face aux diverses menaces y compris les défis du Sud’’. D’après la nouvelle stratégie américaine la Russie représente une ‘’menace aiguë’’ même si elle est jugée en déclin pour l’avenir. C’est donc la Chine qui reste la première menace pour les Etats-Unis. Moscou est jugée capable de ‘’recourir aux forces nucléaires pour remporter une guerre dans son entourage ou pour éviter une défaite si elle risque de perdre une guerre conventionnelle’’. C’est exactement la menace que brandit Poutine malgré les tentatives de Moscou pour rassurer. La Maison Blanche dit ne pas avoir de signes de l’usage de bombes sales par la Russie. Antony Blinken a par ailleurs affirmé que les Etats-Unis font leur possible pour aider les alliés européens dans la crise énergétique et continueront à fournir l’aide militaire à l’Ukraine. Pour eux, le conflit ne pourra prendre fin que lorsque les troupes russes se retireront.  Les plus grandes craintes sont liées au soutien de l’Iran à la Russie. Le dialogue n’est toutefois pas fermé. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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