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01/09/2022

"La Ligue et le M5S plaident pour le recours au déficit, le PD et Forza Italia seraient en partie favorables."

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Italie. Revue de presse.

La hausse des prix de l’énergie et l’augmentation record de l’inflation (+8,4%), font les gros titres de la presse italienne, qui annonce les prochaines mesures du gouvernement sortant. « Un décret contre la hausse des factures » - Le gouvernement accélère sur les mesures et sur les extra-profits alors que l’inflation dépasse la barre record des 8,4% (Corriere della Sera), « Gaz et inflation, il faut plus de déficit » - La Ligue et le M5S plaident pour le recours au déficit, le PD et Forza Italia seraient en partie favorables. L’inflation est hors de contrôle. Les ménages devront faire face à une augmentation annuelle des prix d’environ 600€ (La Stampa), « Inflation record, préoccupation sur la hausse des prix » - Le coût de la vie atteint +8,4%, un record depuis 1985. Sur les extra-profits, ENI paiera 1,4 milliards (Il Messaggero). La campagne électorale en vue des élections législatives du 25 septembre est toujours évoquée « Le vote perdu des jeunes » - Selon un sondage SWG, les jeunes de 18 à 24 ans sont écologistes et pro-européens mais ne se sentent pas représentés par les partis (La Repubblica), « La remontée de Conte, le « vote utile » de la gauche » (Fatto Quotidiano). Le rachat de la compagnie aérienne Ita est lui aussi cité « Ita, le Trésor choisit l’offre de Certares Delta Air France » (Corriere, Repubblica), « La nouvelle Ita repart de Fiumicino et des Etats-Unis » (Il Messaggero).

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Ducci, « Inflation, un bond record de 8,4%. Les prix n'ont jamais été aussi élevés depuis 1985 » : « Les hausses des prix de l'énergie et des denrées alimentaires poussent l'inflation à des niveaux jamais vus depuis 1985. Pour le mois d'août, les données certifiées par l'ISTAT montrent une augmentation du coût de la vie de 8,4 % par rapport à la même période en 2021. La course aux prix se reflète également sur ce que l'on appelle le panier de la ménagère (le panier comprenant les aliments, les produits ménagers et les produits de soins personnels), qui marque un bond de 9,4 % par rapport à il y a un an, une valeur que l'Institut des statistiques n'a pas enregistrée depuis 1984. Les principaux responsables d'une nouvelle hausse de l'inflation sont les biens énergétiques (+44,9% en glissement annuel) et les denrées alimentaires (+10,2%). Une dynamique qui, sur une base mensuelle, s'est traduite par une croissance globale de 0,8 % de l'indice des prix à la consommation en août par rapport à juillet. L'un des éléments qui a ralenti est le prix des services liés aux transports, qui a augmenté de 8,4% en août, contre 8,9% en juillet. Le transport aérien a décéléré, sa croissance restant très élevée (de +109,2% en juillet à +85,1 en août).  Sur une base annuelle, les hôtels et restaurants ont enregistré une hausse des prix de 6,6 %, alors qu'en juillet, ce chiffre était de 6,4 %. Selon l'ISTAT, les prix à la consommation pour l'éducation et les communications ont été les seuls à baisser, avec des diminutions en glissement annuel de 0,4 et 3,8 % respectivement.  Les augmentations dans l'habillement et les chaussures ont été plus modérées, le taux d'inflation sur les chaussures et les vêtements en août se traduisant par une augmentation des prix de 1,7% en glissement annuel. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Mastrobuoni « Les dernières négociations sur le prix-plafond au gaz, la toile européenne de Draghi pour convaincre Berlin » : « Neuf jours. Draghi sait très bien que la durée des négociations est souvent trop longue face au contexte pressant de la crise énergétique. C’est pour cela qu’il a entamé une série d’échanges de très haut niveau afin de pouvoir obtenir une entente sur le plafonnement du prix du gaz d’ici le 9 septembre. Mais pour cela, il manque encore le feu vert définitif d’O. Scholz. Draghi pourrait alors contacter prochainement le Chancelier allemand et pour cela il aurait besoin du soutien d’E. Macron. Il y a quelques jours, l’ancien banquier a cherché et trouvé le soutien d’U. von der Leyen. L’autre action serait celle d’appeler Macron. Ce dernier s’est dit déjà favorable à l’idée d’un prix-plafond mais souhaite qu’il soit lié à une réforme globale des règles du marché commun de l’énergie. Depuis longtemps, Paris demande à Bruxelles de décorréler le prix de l’électricité du cours du gaz. Or, il s’agit là d’une réforme compliquée et qui nécessiterait du temps, voire des mois. Draghi sait que si ce pari devait échouer, il se retrouverait immédiatement face aux pressions des partis pour approuver des mesures en recourant au déficit. Si le Président du Conseil devait intervenir, il le ferait en utilisant uniquement les ressources dont il dispose. Ce sera ensuite à G. Meloni, en cas de victoire, de décider comment répartir les ressources. Elle devra aussi tenter de renégocier avec l’Europe le Plan de relance, sur la base des retombées de la crise énergétique. »

SONDAGES, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Fratelli d’Italia obtient 24% d’intentions de vote, le Parti démocrate est à un point derrière, la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles sont au coude à coude » : « Jusqu’à présent, l’inédite campagne électorale de ce mois d’août ne semble pas avoir passionné les électeurs. A ce jour, l’intérêt pour cette campagne est mitigé parmi les Italiens : 51% l’ont pour le moment peu suivie (18%) voire pas du tout (33%), contre 49% l’ayant beaucoup suivie (22%) ou au moins en partie (27%). La situation ne semble pas vouée à s’améliorer. La mobilisation est plus élevée parmi l’électorat des deux coalitions principales. L’abstention et l’indécision atteint pour l’instant les 38,3%. Parmi les abstentionnistes, 86% semblent très éloignés d’urnes et un regain d’intérêt est peu probable. L’intérêt exprimé par les classes les moins aisées est particulièrement bas, notamment les ouvriers, les chômeurs et les travailleurs indépendants qui se sentent peu représentés voire exclus. Viennent ensuite les femmes, en particulier les femmes au foyer, les personnes au niveau d’étude plus bas et la tranche d’âge des 35-50 ans. Le manque d’intérêt va de pair avec le manque d’informations. A ce jour, à peine plus de la moitié des Italiens, 53%, dit connaitre au moins en partie les coalitions et les partis se présentant aux élections, contre 47% ne connaissant peu ou pas l’offre politique. On note, outre la réduction du nombre de parlementaires, que pour ces élections, beaucoup de candidats ont été ‘’parachutés’’ dans des collèges. Ainsi, face au manque d’enracinement territorial et au choix limité pour les électeurs, le choix sera davantage influencé par l’appartenance à la coalition (77%) que par les candidats sur les listes (23%). La distance se creuse entre les citoyens et la politique, accentuée par une campagne estivale et après deux ans de restrictions, mais aussi par l’incompréhension de la très grande majorité des Italiens face à la chute du gouvernement Draghi et la déception qui a pu s’ensuivre. Depuis fin juillet, l’indice de popularité du gouvernement et du Président du Conseil ont augmenté de 5 points, atteignant respectivement 63 et 67%. En 2018, 25% des électeurs avaient fait leur choix à moins d’une semaine du scrutin.  »

PREMIER PLAN, La Repubblica, R. Luna, « Les jeunes sans vote : nous, écologistes et pour les droits ignorés par les partis » : Ils savent que le vote du 25 septembre « sera un tournant, une date fondamentale » (64 %) ; et ils sont presque tous conscients que le vote « est un devoir civique qui doit toujours être exercé » (88 %) ; beaucoup ont également redécouvert le sens de la distinction entre la droite et la gauche (53 %, en forte croissance) ; mais ils craignent qu' « avec cette classe dirigeante, les choses ne changeront jamais » (87 %). Ils s'éloignent de la politique : Il y a cinq ans, 59 % des personnes interrogées la considéraient comme « fondamentale », contre 41 % aujourd'hui. C'est pourquoi beaucoup, peut-être, ne voteront pas. Voici la photo des électeurs âgés de 18 à 24 ans prise le 29 août par l'institut de recherche SWG pour Italian Tech : 36 % souhaitent que les propositions des jeunes soient « prises en considération ». En tête, l'environnement et le changement climatique (34 %) et la qualité des écoles et des universités (31 %), devant le chômage et les soins de santé et bien avant l'immigration et les impôts. Ils sont désabusés mais pas indifférents : ils se définissent majoritairement comme écologistes (29 %), progressistes (27) pro-européens (27) et antifascistes (25), alors que les souverainistes ne sont que 3 % et les fascistes 2%. Un fait qui est confirmé par l’« affinité » avec les partis, avec des résultats qui semblent en théorie pouvoir renverser complètement les prévisions électorales : le parti dont la plupart des très jeunes se sentent « très » ou « assez » proches est le Parti Démocrate (41 %), juste devant l'Alliance des Verts et de la Gauche (39%), qui est même le premier parti si l'on considère uniquement ceux qui se considèrent « très proches » d'un parti. Mais l'affinité n'est pas automatiquement un vote. Conte arrive en tête des autres chefs de parti dans toutes les catégories (compétence, crédibilité, fiabilité, sympathie et proximité). Mais s'ils devaient voter aujourd'hui, les très jeunes récompenseraient dans l'ordre le Parti Démocrate (19 %), les Mouvement 5 Etoiles et Fratelli d’Italia (17%), la Lega (10%), Action et Iv (8%). Le taux d'abstention des jeunes, selon SWG, est conforme à celui des autres groupes d'âge : 34-38 % mais les abstentionnistes potentiels dans le camp du centre-gauche sont deux fois plus nombreux que ceux du centre-droit. »

EDITORIAL, La Repubblica, M. Serra « La gauche et les jeunes déçus » : « Le sondage SWG nous offre des chiffres qui font réfléchir. Tout d’abord, parmi les jeunes allant de 18 à 24 ans et qui n’iront pas voter, le pourcentage de ceux qui se considèrent comme des électeurs de centre gauche est le double par rapport à ceux qui s’identifient avec le centre droit. Ce qui veut dire que la crise de représentativité politique de la gauche est davantage ressentie auprès des jeunes électeurs de gauche. Il peut y avoir deux clés de lecture : plus les attentes sont grandes, tout comme l’implication politique, plus il est facile de rester déçus. Ou bien que l’offre politique des partis de droite est plus respectueuse de la volonté de son électorat et plus fidèle à ce monde vectoriel. Pourtant, parmi les valeurs les plus chères parmi les jeunes sondés, nous trouvons celles écologique, progressiste, pro-européenne et antifasciste. De fait, parmi les nouveaux électeurs, la primauté de l’univers des valeurs démocratiques et progressistes ne parvient pas à se concrétiser dans les urnes. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de R. Gressi, « Enrico Letta et l’arme du ‘’vote utile’’ pour prendre le dessus sur Giorgia Meloni ; les difficultés du secrétaire démocrate viennent des alliés manquants » : « Le Parti démocrate a une seule mission : dépasser le centre-droit. Il s’agit de polariser le débat, puisqu’on a pu voir que l’union du ‘’champ large’’ s’est révélé un défi des plus ardus. Le journal Le Monde avait peut-être raison lorsqu’il écrivait ‘’tranquille comme Enrico et européen comme Letta’’ mais même l’homme le plus zen de la politique italienne ne pardonne rien aux déserteurs. Lorsqu’il retourne à Rome en mars 2021 pour prendre la tête du PD, il est plus ferme et décidé.  Il liquide les chefs de groupe Andrea Marcucci et Graziano del Rio et les remplace par deux femmes.  La même volonté l’a conduit à déposer les listes de candidats avec une semaine d’avance, s’exposant à la colère et aux insatisfactions de chacun. Quelques turbulences donc mais il veut rester debout jusqu’à la fin et le Parti démocrate est convaincu que la bataille, surtout pour convaincre les indécis, se jouera dans les 10 derniers jours. Il a face à lui trois obstacles et demi. D’abord Giorgia Meloni, à laquelle tout l’oppose sur le plan politique : les choix économiques, sociaux, la conception de la démocratie, la vision des droits civiques, le rapport à l’Europe, sans parler de l’héritage du passé. Mais il semble être le seul rival, au moins d’après les chiffres, pouvant freiner l’avancée de la droite. L’autre difficulté c’est Giuseppe Conte qui s’est fait piéger en votant contre Mario Draghi et ouvrant la voie à l’incursion finale de la Ligue et de Forza Italia. Ensemble, ils auraient pu remporter 80% des sièges du Centre-sud et peut-être l’emporter. Troisième difficulté, Carlo Calenda pour lequel il regrette de ne pas avoir su mieux consolider l’accord. Il a la pression de devoir éviter d’éparpiller les voix et ne craint Renzi que pour sa capacité à retourner sa chemise après les élections. La demi-difficulté est interne au Pd, où le silence des grands maîtres des courants n’échappe à personne : Dario Franceschini, Andrea Orlando et Lorenzo Guerini, pour qui l’idée de passer à l’opposition est totalement exclu et serait puni de la peine maximum. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Giuseppe Conte, chef du Mouvement 5 Etoiles et ancien Président du Conseil, « Ecologie, social, notre programme parle à la gauche » : « Les données sur le travail précaire et les travailleurs pauvres démentent les nombreuses infox sur le revenu de citoyenneté qui est plus nécessaire que jamais en cette période de grave crise économique. Il faut toutefois améliorer la partie sur les politiques du travail. Aux entrepreneurs du Nord nous voulons dire que le Superbonus a généré +6,6% de PIB et permis la création de 630 000 emplois. Nous voulons poursuivre l’allègement fiscal en faveur des entreprises, supprimant complètement l’impôt régional sur les activités de production. La stabilité ne suffit pas, le gouvernement Draghi n’a pas fourni aux entreprises les réponses adaptées. Nous avions lancé d’une taxation des superprofits pour les secteurs ayant profité des dernières crises il y a plusieurs mois déjà. Il s’agit d’intervenir sur le surplus généré par la spéculation afin de redistribuer les richesses. La norme du gouvernement ne concerne que le secteur énergétique, elle pourrait être étendue aux entreprises pharmaceutiques et financières. Il faut revoir la norme aussi pour mieux encaisser ces revenus. Aux électeurs de gauche nous voulons dire que les thèmes de la transition écologique, de la légalité, de l’éthique publique, de la lutte contre la mafia, de la justice sociale sont dans notre ADN. Les inégalités sont natures variées (genre, territoire…), l’impôt sur la fortune ne résoudra pas tout il faut des solutions structurelles. Certaines propositions de Fratelli d’Italia sont complètement inadaptées pour l’avenir du pays, comme les sanctions aux jeunes qui refuseraient un emploi, pire que sous les Etats totalitaires. Quant à une possible participation à un gouvernement transversal, le M5S a déjà donné…»

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Carlo Calenda, fondateur et dirigeant d’Azione : « Je voudrais faire remarquer que le centre-droit ne cesse de demander à Draghi d'investir des dizaines de milliards dans des projets de loi, mais se fâche si le gouvernement actuel vend Ita. Nous devons tous nous engager à investir massivement dans la lutte contre l’augmentation des prix de l'énergie. Le plafonnement européen du prix du gaz est un objectif réalisable. L'Europe pourrait être en mesure de dicter le prix du méthane à la Russie et tous les contrats de fourniture comportent des clauses de force majeure pour freiner la spéculation. Il s'agit d'une opération complexe, qui prendra du temps : d'autres mesures sont d'abord nécessaires. Premier point : découpler le prix de l'énergie produite à partir des énergies renouvelables de celui obtenu avec le gaz. Deuxièmement : une forte réduction de dix milliards sur les factures des entreprises grandes consommatrices d'énergie, à commencer par les secteurs de l'acier et de la céramique. Troisièmement : un regazéificateur à Piombino, sur lequel le Parti Démocrate et les Fratelli d’Italia ont dit tout et son contraire. Quatrièmement, Bruxelles doit être informée de la suspension immédiate des crédits Ets, les fameux certificats d'émission que les entreprises achètent en fonction de leur niveau de pollution. Il faut une communication unilatérale à Bruxelles, nous ne pouvons plus attendre, les institutions européennes finiront par y arriver. En attendant, allons devant la Cour européenne de justice s'il le faut. Meloni à Bruxelles est avec les pro-russes, il y a déjà un cordon sanitaire avec elle et son groupe. Je ne pense pas qu'en tant que Premier ministre, elle aurait l'agilité politique de demander plus de déficits ou un soutien monétaire de la BCE. C'est le Parti Démocrate qui s'est perdu, à force de courir après les populistes. Renzi a fait un grand acte de générosité en me donnant le leadership. Nous nous parlons tous les jours, demain nous serons ensemble à Milan. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de S. Scarafia, « Salvini à Lampedusa, une visite surprise de campagne au centre d’accueil pour migrants débordé » : « La visite surprise de Matteo Salvini au centre d’accueil des migrants surpeuplé de Lampedusa était une sorte d’attaque éclair pour relancer le thème de l’immigration au cœur de la campagne électorale. Pour 350 places disponibles, le centre abrite 1300 personnes. 13 000 personnes ont débarqué sur l’île depuis juillet, 500 sur la seule journée d’hier et le leader de la Ligue a chamboulé son programme pour surfer sur la vague et souligne le ‘’chaos régnant’’. Une visite surprise qui pouvait être suivie en direct sur Facebook, surprenant les autorités locales aussi bien que le gouvernement, suite à une visite en août où sa venue aurait été préparée. Salvini avait alors accusé la ministre de l’Intérieur Luciana Lamorgese d’avoir dissimulé la véritable situation. ‘’Ca n’est pas de l’accueil ni de la solidarité, malgré les efforts des forces de police, des volontaires, des associations, ce n’est pas digne d’un pays civilisé.’’ Pour Salvini, ses ‘’décrets sécurité’’ sont la solution. Et le blocage naval proposé par Giorgia Meloni ne lui plait pas. ‘’A partir du 26 septembre nous serons à nouveau un pays accueillant et hospitalier mais avec ceux qui le méritent, ceux qui respectent et font respecter les règles.’’, déclare Salvini qui espère devenir être ministre de l’Intérieur du prochain gouvernement, voire Président du Conseil, ‘’si les Italiens le veulent’’. La bataille pour la place au Palais Chigi est donc loin d’être terminée. Le leader de la Ligue a également rencontré des commerçants de la périphérie de Palerme croulant sous le coût des factures d’énergie. Là-bas, entre montages de déchets et routes abimées, les soutiens à la Ligue l’emportent, y compris sur Fratelli d’Italia. Salvini annonce qu’il retournera en Sicile le 16 septembre pour le procès Open Arms. Il promet des incinérateurs, des voies rapides et le pont sur le détroit de Messine, mais mise surtout sur la question des migrants alors que le ministère de l’Intérieur annonce le transfert cette nuit de plus de 1000 personnes. »

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, F. Basso & F. Dragosei, « Gazprom, bénéfices records, la Hongrie prend le contre-pied de l'UE : nouvel accord avec les Russes » : « Les tensions restent élevées entre la Russie et l'UE. A la décision des ministres des affaires étrangères des 27 Etats membres de suspendre le régime de visa facilité avec la Russie, Moscou a répondu qu'elle « ne restera pas sans conséquences » et que la Russie « décidera si les mesures seront symétriques, asymétriques, ou autres auxquelles l'UE ne s'attend pas ».  Jusqu'à présent, la Russie a utilisé le gaz comme une arme pour frapper l'UE pour son soutien à l'Ukraine, en faisant grimper ses prix. Le résultat est un chiffre d'affaires et un bénéfice net record pour les six premiers mois de l'année pour Gazprom, qui a décidé de verser un acompte sur les dividendes de 20 milliards d'euros.  Les sanctions de l'UE ont visé le charbon et le pétrole et les États membres s'efforcent d'éliminer dès que possible leur dépendance à l'égard du gaz russe. Pour atteindre cet objectif, la Commission européenne a présenté le 18 mai le plan RePowerEu. Mais tous les pays ne vont pas dans le même sens, la Hongrie a annoncé hier la signature d'un nouveau contrat avec Gazprom. La dépendance de l'UE à l'égard des combustibles fossiles russes et la stratégie déployée par le Kremlin pour faire grimper les prix ont porté leurs fruits : Gazprom a encaissé beaucoup plus que les années précédentes. Pour l'instant, l'annonce par l'UE d'un éventuel plafonnement des prix du gaz continue de peser sur les marchés. Et malgré l'arrêt par Gazprom de l'approvisionnement de l'UE via Nord Stream 1, le prix du gaz négocié sur la plateforme Tft à Amsterdam a clôturé hier en nouvelle baisse de 9,58% à 239, 907 euros par mégawattheure (contrats expirant en octobre). Gazprom a également cessé d'envoyer du méthane au français Engie en raison d'un différend sur les paiements. Un prétexte selon la ministre parisienne de l'énergie Agnès Pannier-Runacher : « La Russie utilise le gaz comme un instrument de guerre ».

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin « L’UE met fin à la facilitation de la livraison des visas pour les touristes russes » - L’accord de 2007 permettant des parcours facilités a été suspendu. « D’une part les pays avoisinant la Russie, soutenus par les Pays-Bas et le Danemark, qui voulaient l’interruption totale des visas aux citoyens russes. De l’autre, la France et l’Allemagne qui jugeaient excessive et contreproductive une telle décision. A la fin, l’UE est parvenue à satisfaire les deux camps, les ministres des affaires étrangères ayant décidé de suspendre l’accord de 2007, ce qui rendra la procédure d’octroi plus longue et plus chère. Ces mesures réduiront de manière significative le nombre de visas octroyés et l’UE ne reconnaitra pas les passeports émis par la Russie dans les territoires occupés. L’UE a établi que les pays voisinant la Russie pourront introduire des contrôles aux frontières et évaluer la possibilité de bloquer l’accès. La réaction du Kremlin a été immédiate, accusant les gouvernements européens de ‘’se tirer une balle dans le pied’’ tout en menaçant une réaction ‘’inimaginable’’ pour l’UE »

ARTICLE, La Repubblica, « L’accélération de Draghi sur ITA met Meloni au pied du mur » : « Le but était de vendre ITA pour de bon, comme son gouvernement s’y était engagé par le biais d’un décret en février, et de vendre à des conditions satisfaisantes, dans la perspective de nouvelles embauches. Mario Draghi a ainsi avancé dans sa volonté de vendre la compagnie aérienne nationale, malgré l’intensification du feu de barrage de Fratelli d’Italia. Hier, sa dirigeante G. Meloni se plaignait des décisions de Draghi ‘’il n’aurait pas dû aller de l’avant, il manque une stratégie de défense de la compagne nationale. Ita représente l’énième joyau qui part. Je suis prête à faire tout mon possible pour l’empêcher’’. Draghi a continué sur son chemin, entamant des négociations exclusives avec le consortium Certares, Air France et Delta. Si ces derniers parviennent à donner toutes les garanties demandées, le ministère du Trésor signera un acte contraignant de cession de la compagnie. Cela veut dire que le prochain exécutif ne pourra pas s’y opposer. Deux scénarii sont alors possibles : la signature d’un acte préliminaire, prévoyant toutefois des pénalités importantes si la vente devait ne pas se concrétiser. Ou bien la signature d’un contrat définitif de vente, régulant le rapport entre les actionnaires, qui deviendra contraignant dès le feu vert de l’autorité garante italienne et de celle européenne. »

(Italie : revue de presse)

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Matteo Salvini à Arona

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Giorgia Meloni à Pescara

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