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23/04/2022

Réponse de l’écrivain belge Lionel Baland à l’écrivain belge Vincent Engel.

Réponse de l’écrivain belge Lionel Baland à l’écrivain belge Vincent Engel :
 
En tant qu’écrivain belge, vous vous inquiétez de la mainmise de Vincent Bolloré sur une partie de l’édition française, mais vous ne dénoncez pas le contrôle par le système de la quasi-totalité de l’édition et de la presse belge francophone.
 
Vous assimilez ce que vous appelez « l’extrême-droite » – précisons que les idées d’extrême-droite consistent à vouloir revenir à la situation d’avant la Révolution française, avec des auteurs contre-révolutionnaires comme Joseph de Maistre, Louis de Bonald et Antoine de Rivarol, ce qui n’a rien en commun avec le nationalisme, représenté par Marine Le Pen, né avec la Révolution française, puis en Allemagne avec Johann Gottlieb Fichte, en réaction à l’occupation napoléonienne – au « nazisme », alors que le national-socialisme n’était pas une idéologie nationaliste mais impérialiste visant à détruire les États-nations. Rappelons que les nationalistes belges Charles Claser et Robert Lentz ont fondé la Résistance pendant que les communistes restaient jusqu’en juin 1941 dans l’attentisme, que les politiciens du régime détallaient à Londres et que le dirigeant du parti socialiste Henri De Man chantait les louanges de la Collaboration. Quant aux adeptes de l’Ordre nouveau, qui n’ont rien en commun avec les nationalistes, ils sont allés en partie dans la Collaboration, en partie dans la Résistance, en partie dans l’attentisme – comme le montrent les travaux du professeur Francis Balace, ainsi que mes ouvrages consacrés aux mouvements de Résistance d’Ordre nouveau belge : le MNR/NKB, la Phalange et la Légion nationale.
 
Notons, par ailleurs, que vous passez sous silence les abominations du communisme à travers la planète tout au long du XXe siècle, ainsi que le pacte de non-agression signé entre l’URSS et le IIIe Reich.
 
Si le néo-libéralisme a bien, comme vous l’affirmez, conduit l’électorat populaire dans les filets des partis nationalistes, la gauche, que vous représentez, en est responsable puisqu’elle n’a plus voulu protéger le prolétariat face à un afflux de migrants sous-prolétaires précarisés organisé par la finance internationale afin de le pressuriser. Cette même gauche, internationaliste, n’a pas non plus combattu les délocalisations massives d’entreprises vers les pays à bas salaires. Cette gauche, bourgeoise et intellectuelle, coupée de la réalité des travailleurs, ne les représente plus et ces derniers préfèrent le bouclier nationaliste, plutôt qu’une gauche complice, dans les faits, de la finance internationale mondialiste.
 
Quant à votre affirmation prétendant que les idées nationalistes seraient inapplicables, elle relève de la propagande et pas des faits, puisque celles-ci ont cours en Pologne, Hongrie et Slovénie au grand bonheur des peuples de ces États-nations.
 
Ajoutons que le socialisme, que vous prônez, ne peut être réalisé que par l’État et que les personnes qui partagent vos idées devraient défendre l’État-nation et le souverainisme, plutôt que se réjouir, au nom de l’internationalisme, du démantèlement de l’État-nation par le néo-libéralisme en vogue parmi les partis politiques du système.
 
 

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