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11/03/2022

Giorgia Meloni : "Il est juste que nous envoyions des armes [à l’Ukraine], ce n’est pas le moment de se diviser ; les attaques à l’égard de Salvini sont pénibles."

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Italie. Revue de presse.

Le conflit russo-ukrainien, et notamment l’échec des négociations tenues hier à Antalya, fait les gros titres de la presse italienne. La reprise des bombardements sur la ville de Marioupol, l’avancée des tanks vers Kiev et la crainte de possibles fuites depuis les centrales nucléaires qui se trouvent dans les lieux du conflit sont aussi citées « Pas de trêve, que des bombes » - Les pourparlers en Turquie échouent, d’autres raids sur Marioupol. On craint l’utilisation d’armes chimiques (Corriere della Sera), « L’arme de la faim » - L’Ukraine risque maintenant la famine. La bilatérale entre Lavrov et Kuleba en Turquie échoue (La Repubblica), « Sans trêve » - Les négociations à Antalya pour un cessez-le-feu échouent. Selon Macron, aucune paix à court terme n’est possible (La Stampa). La réunion informelle du Conseil européen à Versailles est également citée en Une. Plusieurs articles et éditoriaux mettent en exergue « l’entente » entre l’Italie et la France sur la relance de l’Europe de l’énergie et de la défense, mais aussi les divisions des Vingt-sept sur la proposition française d’un plan de relance de guerre levé par l’endettement commun : « Draghi-Macron : une entente  pour un plan de relance sur l’énergie et la défense, mais Berlin freine (La Repubblica), « L’Europe unie sur les aides d’Etat mais divisée sur l’émission de titres d’Etat (Sole 24 Ore), « L’UE prépare le plan anti-crise » - Macron lance son plan de relance de guerre, plus de flexibilité et émission commune de la dette. (Il Messaggero), « L’UE divisée sur le plan de relance-bis » - Défense, c’est l’entente entre Draghi et l’Elysée (Il Giornale).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Monica Guerzoni et Enrico Marro, « La croissance risque de connaître un coup d’arrêt ; approbation de six parcs éoliens. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia, « Il est juste que nous envoyions des armes [à l’Ukraine], ce n’est pas le moment de se diviser ; les attaques à l’égard de Salvini sont pénibles » : « ‘’L’Italie et ses alliés doivent rester soudés en tous points et courageux pour défendre l’intégrité d’une nation souveraine. Une défaite de Kiev provoquerait un effet domino pour tout l’Occident et une probable invasion de Taiwan par la Chine. Les Ukrainiens doivent être accueillis ; ce sont de véritables réfugiés et non des migrants économiques. Nous n’avons aucune proximité vis-à-vis de Poutine, il ne représente pas la Russie à mes yeux. Je n’ai jamais eu de doute quant au fait que l’Italie doive faire partie de l’OTAN, tant que l’on conserve notre prudence et notre esprit critique. Draghi ne me semble pas avoir autant d’autorité qu’on le dit, il est systématiquement exclu des sommets et réunions internationales, c’est dommage pour l’Italie. Nous voulons une Europe fédérale, un géant politique et non bureaucratique, pas une Europe qui attend d’être au bord du précipice pour réagir. Nous partageons des valeurs, une culture, une philosophie avec les Etats-Unis donc nous resterons solidaires mais nous devons affirmer notre autonomie sur tous les fronts. Quant à la crise énergétique, Fratelli d’Italia plaidera pour de nouvelles aides à fonds perdus à l’échelle de l’Occident pour les pays les plus touchés. Bien que mes relations avec Matteo Salvini ne soient pas au plus haut, le centre-droit existe toujours et je trouve pénible qu’il soit autant pris pour cible pour ses relations passés avec Poutine alors qu’il est loin d’être le seul. Je continue à défendre l’institution d’un régime présidentiel, c’est la mère de toutes les réformes à mener et les Italiens y sont favorables’’. »

ARTICLE, La Repubblica, de Giovanna Vitale « Le projet de loi sur le suicide assisté reçoit la première validation ; le texte définit trois conditions pour y recourir » : « Face à l’inertie du Parlement sur la question de la fin de vie, une pétition avait recueilli 1,2 million de signatures l’été dernier. Le texte a finalement été approuvé hier à la Chambre par une large majorité de députés : 253 pour et 117 contre. La Ligue et Forza Italia sont les partis qui se sont montré les plus hostiles à la proposition, élaborée par un député du Parti démocrate et un autre du M5S. Le texte pose plusieurs conditions pour recourir à la ‘’mort volontaire et médicalement assistée’’ : le patient doit être majeur et pleinement conscient, atteint d’une pathologie irréversible ‘’causant des douleurs physiques et psychiques intolérables‘’, et dont la survie dépend d’un traitement de maintien en vie. Les médecins auront quant à eux un droit de réserve mais l’accompagnement vers la fin de vie dans ce cadre précis sera dépénalisé. Les peines des personnes condamnées pour avoir aidé un patient à mourir seront annulées. Le projet de loi doit désormais être approuvé par le Sénat où le consensus risque d’être plus difficile à obtenir. Enrico Letta et le président 5 Etoiles de la Chambre ont déjà lancé leur appel au Sénat en faveur du texte. »

ARTICLE, Il Corriere della Sera, Alessandra Arachi : « Fin de vie : premier feu vert à la Chambre (sept « oui » de Forza Italia) ; plus compliqué au Sénat » : « La Chambre a dit « oui » au suicide assisté, avec une large majorité : 253 votes pour, 117 contre. C’est maintenant au Sénat de se prononcer, mais l’approbation semble moins évidente. Un « oui » de sa part, rendrait possible le suicide assisté « au moyen d’un acte autonome, de manière volontaire, digne et consciente », comme le prévoit le texte. Pour Roberto Fico, président de la Chambre, il s’agit d’un « pas fondamental que le pays attend et sur lequel nous sommes en retard. Le Parlement doit prendre ses responsabilités, y compris sur les questions éthiques. La loi (si approuvée par le Sénat) rendrait le décès des suites d’une mort volontaire médicalement assistée équivalent à celui de causes naturelles. « Une loi nécessaire, une occasion que l’Italie attendait depuis des années » selon Alfredo Bazoli (Pd) et Nicola Provenza (M5S), rédacteurs du texte. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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